mercredi 30 décembre 2020

ÉROSION DE FÉLI



J’envoyai un serpent au duc de Saxe parce

Qu’il protégeait Massow : je fais semblant d’aimer

Mes frères et sœurs, alors que les essaimer

Comme des abeilles est mon seul but ; ma farce

 

S’est retournée contre moi, j’ai heurté la garce ;

Pierre d’achoppement, mes os brisés, tramer

Encor un complot est impossible, bramer

Comme un âne éperdu, seule issue sur la darce ;

 

Roi de Sion, il a bouché mes orifices,

Étouffé mes veines de démon, sacrifice

Sur l’autel, garnement méchant décapité,

 

Mon couvent ténébreux incapable de choir

Ma descente aux enfers ; piano je vais déchoir

De mon piédestal sans rémission, dépité !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         30 décembre 2020.  

 

 

 

 

 

 

dimanche 27 décembre 2020

LA CHUTE DE FAURE GNASSINGBÉ



J’ai évincé Faure Gnassingbé, au summum

De sa gloire, fondant Sion ô sans trompette

Sur les ruines de mon pays ! Entourloupette,

J’ai frappé ce guignol d’adoption, minimum

 

Pour sauver le Togo enterré ! Maximum

Pour briser les chaînes de l’Afrique bébête,

Fatiguée de porter un joug de fer ! Combettes

Défait, je déroule sans illusion le môme

 

À l’assaut de Tyr, la cité de l’ennemi.

J’ai rompu l’alliance directe, natrémie,

Prêt aussi à rompre l’indirect ! Mon grand Roi,

 

Aujourd’hui, je règne sans frayeur, avalant

Toute la création à ton image, allant

De perfection en perfection, courroie !

 

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

21 avril 2015 – Lomé.

samedi 26 décembre 2020

CANTILÈNE DE CHRISTELLE



Tu as gardé contact avec moi au-delà

De l’année scolaire, montrant ainsi l’image

D’une bonne élève, consciente de l’hommage

À rendre aux profs qui t’ont marquée. Combien cela

 

Te coûte-t-il de me mettre à l’écart ? Voilà

La grande question ! J’ai aimé comme un fromage

Doux ton assiduité, tes progrès. Comme un mage,

Je prédis ton succès éclatant au bac. La

 

Filière de ton choix débouche sur ta foi…

Les honneurs dus à ton rang semblent chaque fois

Compromis… Ta vertu te conduit aux sommets

 

Quand ta sagesse te servira de bouclier.

Consacrée, tu vas dans la vallée des peupliers,

Certaine de suivre le chemin des gourmets.

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         15 août 2012 – Lomé.

jeudi 24 décembre 2020

L’ÉLECTION DE FRANÇOIS



J’accepte la charge de Pierre ouvertement,

À l’issue d’un scrutin serré comme jamais,

Devenant le pape jésuite qui ramait

Au long cours, les pauvres, ma priorité tant

 

Que je vivrai, huile de joie publiquement

Versée sur l’étole, ma mosette jamais

Souillée, ma pourpre dans les tiroirs ! Pâmait

La Curie de Rome refondée sagement.

 

J’ouvre l’Amérique latine au lumineux

Faisceau de la fin des temps, trésor numineux,

Invoquant mon Père céleste sans ambages,

 

Resserrant l’alliance sans arrêt, mes quartiers

Déplacés pour agir hardiment, mon bustier

Poli sans limites pour un glorieux jambage !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         31 octobre 2019 – Cergy.

 

 

 

mercredi 23 décembre 2020

LES CONTES DE LA BÉCASSE



« La trente-huitième année du règne d’Asa, roi de Juda, Achab, fils d’Omri, devint roi d’Israël. Il régna sur Israël à Samarie pendant vingt-deux ans. Achab, fils d’Omri, fit ce que l’Éternel considère comme mal et fut pire que tous ses prédécesseurs. Non content d’imiter les péchés de Jéroboam, fils de Nebath, il épousa encore Jézabel, fille d’Ethbaal, le roi des Sidoniens, et alla jusqu’à rendre un culte au dieu Baal et à se prosterner devant lui. Il construisit un temple en l’honneur de Baal à Samarie et y dressa un autel. Il érigea aussi un poteau sacré à la déesse Ashéra. Par tous ses actes, il irrita l’Éternel, le Dieu d’Israël, plus que tous les rois d’Israël qui l’avaient précédé. (…) Il n'y a eu personne qui se soit vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, et Jézabel, sa femme, l'y excitait. Il a agi de la manière la plus abominable, en allant après les idoles, comme le faisaient les Amoréens, que l'Éternel chassa devant les enfants d'Israël. Après avoir entendu les paroles d'Élie, Achab déchira ses vêtements, il mit un sac sur son corps, et il jeûna; il couchait avec ce sac, et il marchait lentement. »

(1 Rois chapitre 16, verset 31 et 1 Rois chapitre 21, versets 25 à 27)

Je travestis l’amour en accaparement,

Montrant folie de la possession : je me sers

De la dot, de l’hôtel de ville, du dessert

De l’Église pour bien enchaîner lâchement

 

Mon mari, mon roman familial chèrement

Écrit, trône ancestral investi, notre serre

Emportant mon pauvre jouet que je resserre

Comme une vis pour bien l’assujettir ; cément

 

Galvanisé par les intérêts, mon gestus

Fondamental s’unit aux prédateurs, Festus

Persuadé par Paul ; je mets toujours en scène

 

Un vaudeville, sans vergogne, l’héritage

Du jardin d’Éden en écharpe, l’ermitage

Géré inconsciemment, tous mes bosquets obscènes !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         23 décembre 2020.   

 


mardi 22 décembre 2020

INTERMEZZO D’EHUD



J’ai obtenu dix-neuf de moyenne en cinquième,

Honorant mon père, accablé de tous les maux :

Je plante son cèdre verdoyant près de Meaux,

Féal de sa mission pionnière, le requiem

 

De Mozart propulsant son bateau ; en quatrième,

J’affermis mes pas en maths, physique, jumeau

Des sciences exactes ; je dompte le chameau

Traversant le désert avec joie, pénultième

 

Atone ; je conquiers la toison d’or, l’Éden

De nos rêves porté au firmament, la daine

Couronnée à gogo ; je fauche les jaloux

 

Regimbant contre les aiguillons, offertoire

En clé de dialogue ; toujours mon promontoire

Brille, régénérant la terre, Chanteloup !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         14 décembre 2020.

lundi 21 décembre 2020

VILLANELLE DE BRIGITTE ADJAMAGBO-JOHNSON


 

J’ai fait le vœu pieux de soulager les souffrances

De nos populations, de libérer les femmes

Opprimées, les enfants déshérités, les âmes

Tourmentées ici et là par Baal. Mes chances

 

De gagner affaiblies, j’ai ma persévérance

Comme arme fatale. Lorsque le macadam

Incorruptible se met en branle, je rame

À contre-courant pour une réjouissance

 

Éternelle, pourvu que j’affranchisse mes

Frères et sœurs affamés, mal soignés. Je promets

Une année de grâce aux élus, un franc succès

 

À la diaspora, plus de bienveillance à gauche

Comme à droite, plus de clarté,  ô car je fauche

L’or pour rassasier le monde entier, sans procès !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         15 juillet 2013 – Lomé.

 

 

samedi 19 décembre 2020

JÉSUS-CHRIST



J’ai vaincu la mort en ressuscitant des morts

Le troisième jour de ma mort à Golgotha

Sur la croix, ma mission accomplie, Dakota

Ne pouvant éteindre ma flamme : sans remords,

 

J’ai donné ma vie pour tes péchés, Baltimore

Plafonnant tes crimes sans regret, ricotta

Couronnant d’épines le Seigneur ; à Motta,

J’ai dompté l’écureuil magique, matamore

 

Déloyal, rebelle assujetti pour toujours ;

Je suis la tête de mon Église, séjour

Des morts impuissant, le désert et la banquise

 

Sans effet destructeur ; je rebâtis les murs

De la création déchue, je tais murmures

Du monde tourné vers les ténèbres, marquise !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         18 décembre 2020.    

vendredi 18 décembre 2020

NOUVELLE MONNAIE



Je frappe la monnaie du Togo, libérant

Mon peuple béni de la domination

Des banquiers, profitant de la situation

Actuelle. J’ai fait l’essentiel, opérant

 

Au regard du monde, très confiant, déclarant

La fin du calvaire… Je change l’action

Néfaste de tous les financiers, ma nation

Ayant choisi d’œuvrer à son bonheur. Parant

 

Les coups, j’avance vers demain, en construisant                          

L’avenir radieux de l’Afrique, détruisant

Le mauvais système économique, plongeant

 

L’humanité dans le gouffre. J’ai découvert

La bonne solution à nos problèmes, verts

Depuis plusieurs siècles. Moyens encourageants !

 

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

13 juin 2017 – Lomé.

jeudi 17 décembre 2020

NANA AKUFO-ADDO DESCEND AUX ENFERS

 


« Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. »

(Jean chapitre 20, versets 19 à 23)

 

J’ai tripatouillé les élections, proclamant

Arbitrairement des résultats frauduleux :

Crapaud, j’ai corrompu observateurs, moelleux

Divan du dictateur ghanéen diffamant

 

Le Ghana autrefois modèle, apparemment

Sûr de ma victoire, j’ai plombé, tubuleux

Ressort, mon pouvoir de bandits, débat houleux

Sur toute la terre ; j’ai frappé, caïman

 

Expulsé des eaux du continent, l’Occident

Fripon, mes forfaits confortant mes dissidents

Couronnés par l’Ancien des jours qui invalide

 

Mon mandat ténébreux ; j’envoie mon javelot

Dans le cœur du voleur, aboli bibelot,

Gueule de métèque, hué aux Invalides !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         17 décembre 2020.

  



lundi 14 décembre 2020

LA GLOIRE DE MA SŒUR


 

J’enseignais le français à l’Institut baptiste

De théologie pour assister mon mari,

Directeur du centre : j’ai gardé l’œil marri,

Aidant mes étudiants volontiers ; trompettiste

 

Hors pair, je protégeais mes poulains, sonnettiste

De génie guidant mes disciples ; à Paris

La Légion d’honneur m’est décernée, canaris

Exceptionnel, fondé sur le roc, améthyste

 

Couronnant de gloire l’ange de l’Éternel ;

Je refais le parcours de mon frère, Pernelle

Aux accents mélodieux, boléro de Ravel

 

Auréolant mes yeux étoupés, mon silence

Étrange accompagnant chaque jour, vigilance

Oblige, ma jument grise, ma caravelle !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         14 décembre 2020.

dimanche 13 décembre 2020

PLAIDOYER POUR LES FORCES ARMÉES



 J’ai péché contre le peuple togolais en

Intervenant plusieurs fois violemment dans

La vie politique. J’ai franchi Rubicon

Visiblement sans jamais demander pardon.

 

Je regrette mon fier dédain, mon oppression

Constante, mon devoir barbouillé pour les pions.

Mon vagabondage a fait son temps, ma disette

Son karma ! Charnière d’un système, grisette,

 

J’ai offensé sciemment, mue par l’impunité,

Ragaillardie par le vent d’Ouessant. Unité

Ordonnée, mobile, j’ai régné sans partage

 

Sur des ossements, prête à tout pour régenter.

Je plaide mon rachat humblement. Argentée,

Ma déontologie me l’exige, aux étages !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         18 août 2013 – Lomé.  

 

 

samedi 12 décembre 2020

DESTRUCTION D’EMMANUEL MACRON



« Parle à Zorobabel, gouverneur de Juda, et dis: J'ébranlerai les cieux et la terre;  Je renverserai le trône des royaumes, Je détruirai la force des royaumes des nations, Je renverserai les chars et ceux qui les montent; Les chevaux et leurs cavaliers seront abattus, L'un par l'épée de l'autre. En ce jour-là, dit l'Éternel des armées, Je te prendrai, Zorobabel, fils de Schealthiel, Mon serviteur, dit l'Éternel, Et je te garderai comme un sceau; Car je t'ai choisi, dit l'Éternel des armées. »

(Aggée chapitre 2, versets 21 à 23)

 J’ai détruit le pouvoir des associations

Pour asseoir mon primat sur la France : dérive

Autoritaire, j’ai été chassé des rives

De la Seine, perdant mon trône, appréciation

 

De l’Éternel m’ayant quitté, initiations

Occultes renforçant mon orgueil ; je n’arrive

Pas à réconcilier mon peuple avec la rive

Droite de la grâce, rejetant filiation

 

Qui procure la vie, réprimant vachement

Mes compatriotes en colère, cément

Galvanisé par les mauvais riches qui m’ont

 

Intronisé pour la basse besogne, émail

Arraché violemment à dessein, notre maille

Dépréciée sans raison valable à Rougemont !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         11 décembre 2020.  

vendredi 11 décembre 2020

UN ROI POUR SION


 

J’ai été suscité pour mettre un terme au règne

De l’antichrist. Je le combats les mains nues, sûr

De gagner. Dévorant son royaume, j’assure

Mon arrière-garde, confiant que ni Compiègne

 

Ni Kansas ne pourront m’empêcher. Je me peigne

Aujourd’hui pour mater ses suppôts et rassure

Les uns et les autres que mon trône susurre

La pureté, l’éclat du Seigneur. Que tu plaignes

 

Les méchants ou non, je défends Sion d’où sort

La loi de l’Éternel. J’ouvre un glorieux ressort

Aux confins du monde dominé par le diable,

 

Prévois une oasis dans le désert, resserre

Les liens avec l’Esprit de Dieu. Je prends en serre

La vanité de nos dirigeants exécrables.

 

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

13 septembre 2013 – Lomé.

mercredi 9 décembre 2020

Soir de bataille, du poète Ananivi Hosé Koudouovoh



Avec son nouveau recueil de poèmes Soir de bataille, le poète togolais Ananivi Hosé Koudouovoh a un retentissement mondial qui dépasse notre imagination. En dévoilant au monde Soir de bataille, le poète aux mille accords entre définitivement dans une nouvelle dimension.

En effet, ce nouveau recueil est marqué par le sceau d’un renouvellement du sens de son engagement. Certes, Ananivi Hosé Koudouovoh nous avait témoigné son patriotisme à travers ses précédents recueils de poésie sociale comme Éducation ou La Vie au Campus. Mais Soir de bataille est un cri de ralliement d'une grande envergure.

Ananivi Hosé Koudouovoh, le rhapsode, livre cette fois-ci une bataille multisectorielle et mobilise toutes les forces vives de la nation. Lomé célèbre enfin son sauveur et accueille avec des chants de victoire son héros qu'il a admiré dans tant de batailles. Mais le poète de génie est conscient d'être investi d'une mission prophétique. Ananivi Hosé Koudouovoh qui, ne cesse jamais de rappeler que le Temps du Togo et de l'Afrique a sonné, rend toujours gloire à Dieu qui accomplit sa prophétie de restauration par sa plume saluée sur toute la planète.

Les nouveaux poèmes qu'il nous livre dans Soir de bataille sont un tableau formidable des luttes qu'il mène sur tous les fronts, aux côtés de toutes les vaillantes couches sociales du Togo. Avec ce recueil inédit, le peuple togolais est inexorablement en marche vers sa délivrance. Soir de bataille est une pluie de traits foudroyants habilement dirigés contre l'arbre pourrissant auquel Ananivi Hosé Koudouovoh donne un coup fatal : le régime du président togolais Faure Gnassingbé.

Ce que beaucoup ignorent, c'est que Soir de bataille est une œuvre audacieuse. Le poète ne craint pas d'intituler clairement un de ses sonnets « La chute de Faure Gnassingbé ». Il renouvelle les révélations troublantes auxquelles il nous a habitués et qui jettent la confusion et la consternation au palais de Faure Gnassingbé. En réalité, ce dernier est plus agacé qu'il ne le laisse croire par le poète Ananivi Hosé Koudouovoh. S'il feint de demeurer impassible, le président togolais a maintes fois voulu et continue vainement de vouloir réduire au silence la lyre de Koudouovoh, aussi bien par des propositions séduisantes que des arrestations de la police pour l'intimider.

Soir de bataille est donc avant tout le tableau épique d'assauts menés sur tous les fronts, de gestes mémorables de combattants de la liberté du Togo. De la lutte contre la fermeture des écoles à l'insurrection contre les crimes électoraux de 2015, ce recueil est une véritable Bataille des batailles. En stratège aguerri qui sait rassembler ses compatriotes pour la victoire finale, Ananivi Hosé Koudouovoh a su, dans Soir de bataille, soulager les souffrances de la cheville ouvrière du Togo dans ses sonnets empreints d'un lyrisme profond comme « Lettre aux travailleurs togolais ».

Par son verbe facile et sa capacité à toucher le cœur des Togolais grâce à la musicalité de ses poèmes où il annonce « La fin de la servitude », Ananivi Hosé Koudouovoh inquiète grandement la dictature civile et militaire.

Mais c'est un autre aspect de son engagement qui fait de ses textes une véritable ode au panafricanisme : face au néocolonialisme et au pillage des richesses africaines, Soir de bataille se dresse comme un rempart contre la mort. En fustigeant par exemple les complots de la Banque de France, Ananivi Hosé Koudouovoh ose, comme aucun poète africain avant lui. Découvrir ces poèmes d'une esthétique nouvelle au service de la libération de l'Afrique, c'est être le témoin privilégié d'un tournant décisif : la renaissance des peuples noirs.


mardi 8 décembre 2020

TORPILLE DE FÉLIX KADANGA



Pyromane, j’ai mis le feu au grand marché

De Lomé, afin de ruiner les commerçantes

Soutenant les leaders du changement. Récente,

Ma méchanceté plaît au dauphin, son archer

 

Amorçant sa chute sûrement du nocher

Parisien. J’ai perdu l’étoile sous-jacente,

Ma décrépitude programmée, harassante

Complainte sur ma vie de chien et de porcher,

 

Misérable officier supérieur, godillot,

Pion à la tête d’une armée de tuyaux,

Bouchés par le colon rondouillet, massacrant

 

Le peuple révolté par l’enfant au pouvoir,

Ivre de vin doux, aux abois, bâclant devoir,

Égoïste, orgueilleux, moniteur sans écran !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         15 février 2020 – Cergy.

 

samedi 5 décembre 2020

LA CHUTE DE NANA AKUFO-ADDO



J’ai mis fin au règne crapuleux d’Akufo

Addo, marionnette de l’Occident fripon,

Pour son hypocrisie sur le Togo… Jupon

Gorgé de sang, ce faux médiateur de Truffaut

 

Vient d’incarcérer tous les leaders, porte-à-faux

D’un fossoyeur de la sous-région, vil crampon

De la tour de Babel, détruite par mon pont

Robuste sur l’Oise. J’ai fauché par la faulx

 

Le bourreau des héros du Western Togoland,

Arrachant son trône ténébreux aux guirlandes

Des sceptres iniques regimbant sans relâche

 

Contre les aiguillons. J’ai frappé ce vautour

Avec mon estoc dans le pressoir sans détour

Du Louvre, près de la Versailles de nos haches.

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         12 mai 2019.   

 

 

ARRESTATION DE BRIGITTE ADJAMAGBO-JOHNSON


 

J’ai arrêté avec lâcheté le leader

De la contestation du pouvoir crapuleux

De Faure Gnassingbé : magistrat pustuleux,

Juge d’instruction scélérat, dromadaire,

 

J’opprime le peuple togolais, lampadaire,

Fauchant les libertés, épervier granuleux,

Portant l’injustice au pinacle, tubuleux

Palais de justice qui brime, solidaire

 

De la dictature ; je frappe violemment

Avec mon javelot ce tribun, filament

Complètement détruit, sa parodie grotesque

 

N’enchantant personne ; j’ai mis fin au régime

Sanguinaire de ce pion, sa loi intime

Détruisant la forêt côtière, acte burlesque !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         6 décembre 2020.

 

           

 

 

vendredi 4 décembre 2020

BAISER DE JUDAS



J’ai scandalisé le prophète des nations

En livrant ses dents au régime sanguinaire

De Faure Gnassingbé. Mon schéma liminaire

A fauché mes frères et sœurs naïfs, dation

 

De ma méchanceté. J’ai fait la prédation

De ma destruction, la meule des laminaires

Attaché à mon cou roide. Chant du tonnerre

Dompté par l’Éternel des armées, ma ration

 

Avec les impies se structure, scélérat

Agent du diable me fourvoyant sans Téra.

J’ai franchi Rubicon, creusant profondément

 

Mon tombeau près d’un grand nombre de charognards,

Moi-même chacal en perdition, montagnard

Au cri de détresse rude, sans fondement !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         26 mai 2019 – Villiers-le-Bel.

 

jeudi 3 décembre 2020

SONNET POUR EDEM DAGBA



J’ai gagné le tournoi national de scrabble

Classique, le week-end dernier, renforçant mon

Sceptre d’équité près des leaders de Chaumont :

Mon trône susurre la paix, règne équitable

 

J’affermis les génies en herbe, remarquable

Symphonie, opéra de divas au piémont,

Ma trompette sonnant au loin comme Gourmont,

Championnat du monde en charmille, honorable

 

Odyssée ; sur le plan technique, je dépasse

Toutes les colonnes et appuis, la bécasse

Répandant mon chant de la vigne sur l’érable ;

 

J’ai vaincu l’ornement des satrapes, l’index

Toujours sensible, mon esprit sur le Fedex,

Mon âme restaurant mon pays exécrable !  

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         28 août 2020 – Paris.