vendredi 28 février 2020

CANTIQUE D’ÉTHAN





J’écris le scénario le plus impressionnant
Avec l’os de mes os et la chair de ma chair,
M’appuyant sur ses yeux lumineux, les enchères
De son corps de rêve, la biche passionnant

Mon année de gloire sur ma terre, entonnant
L’hymne des satrapes sans relâche à Achères,
Ce balcon en forêt qui brise la vie chère,
Régénérant le Nil paisible, couronnant

Le mal-aimé au son fin de l’harmonica,
Libérant nos élans majestueux, Guernica
En transe, portant au firmament la rosée

De l’Hermon, verveine, tisane des rayons,
Épurant l’organe vital, choix des crayons,
Des pinceaux, diapason des grappes sclérosées !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         30 janvier 2020 – Cergy.


jeudi 27 février 2020

LA CHUTE DE TYR





J’ai frappé Tyr, le clou enfoncé dans la mer
Par surprise, prenant d’assaut sa forteresse.
J’ai renversé tous ses remparts, dans la détresse,
Opérant avec tact, sous-marin de la mer

De Chine. J’ai porté le manteau du calvaire
Pour tirer les coups, en harmonie, ma tendresse
En veilleuse un instant. J’ai défait son altesse
Avec la parole, m’appuyant sur l’austère

Climat provoqué par l’attaque de la nuit.
Arquebusier veillant sur ma patrie, minuit,
J’ai détruit l’oppresseur, depuis la fondation,

Faisant écrouler tout l’édifice, chargeant
Le sang de l’agneau de déterrer le régent
Et sa clique, sans bruit, finissant prédation !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         2 avril 2018 – Lomé.    


mardi 25 février 2020

SOUVENIR DE BAKU





J’ai fait en Azérie ma photo préférée
À Baku, plafonnant le Togo sans relâche,
Dans la joie du maître. Heureuse de ma tâche,
J’ai surplombé les Miss sans pitié, conféré

Avec les sommités constamment, déféré
Les vents impétueux à quia, flanqué leur moustache
Sans gêne, perforant leur toit nu. Comme Apache,
J’ai coulé ma tenue dans un venin, géré

La confection comme un maestro. J’ai refait
L’image de Sion sous la dictée, contrefait
L’horreur de la dèche, notre vieille étiquette,

Adulée par un peuple ébahi ! Antimoine,
J’ai laissé mon luisant chanter comme un chanoine,
Aguerrie, dégageant l’harmonie de conquête !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
Vingt-troisième jour du premier mois de l’année 2015 – Lomé.

HYMNE POUR LE 25 FÉVRIER




J’ai percé ta voûte céleste sans ambages
Au sortir d’un si grand jour. J’ai obéi à
L’Esprit de vie, larguant tes amarres, déjà
Fatigué par l’entrain de la journée. Jambage,

Tu dresses fréquemment autour de nous, bagages
En main, remparts d’un franc succès. Oléolat,
Tu embaumes notre pays, bon chocolat
Du canton de Vaud. J’ai serti aréopages

Et duègne d’objets rares, répondant sûr
De ton sacerdoce. J’ai déployé Saussure
En amont pour chanter en aval tes chansons

Belliqueuses. Nandou au cœur tendre, parant
Tous les coups, tu te bats pour offrir, réparant
Les torts, une maison paisible aux échansons.

Massow Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
Quatrième jour du premier mois de l’année 2015 – Lomé.








QUINTETTE D’ALEXANDRINE HANTZ SANDY CAMPELL





Reine de gloire, ton image majestueuse
Fleurit le Togo aux rendez-vous culturels :
Jeune déesse, ta taille d’autruche, scelle
Avec la nature comblée une vertueuse

Alliance. Ton regard éblouissant, luxueuse
Villa, déhanche tout, apaise nos querelles
Aux festins impériaux. Ta démarche, recel
De régal pour les yeux, t’affranchit, affectueuse

Pensée, du décor à l’aveuglette du vent
Qui souffle violemment sur ta foi. Abrivent
Exceptionnel, tu protèges la courroie

De transmission des oracles, conduisant
De façon royale les vêpres, déduisant
En douceur le froment, le cèdre, l’interroi !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         25 février 2015 – Lomé.



CONFIDENCE DU ROI DES ROIS





Je vis au-dessus des lois, comprenant l’esprit
Des lois. J’échafaude tout ce qui abrutit
Défais tout lien pourri. Dans l’ombre, combattant
L’Éternel des armées, je restaure battants

De bronze, les murs du jardin d’Éden, hautbois,
Art complexe, joug de fer pour l’Égypte ! Bois
De Sodo, engendré au sortir d’une crise,
Il y a plusieurs milliers d’années que Jah m’aiguise.

J’ai promis au diable sa défection parfaite.
J’ai arraché l’enfer, ô col du trouble-fête !
Je garde toujours l’œil vivant sur la laideur

De la création que j’ai régénérée
Dans l’effacement, le sacrifice, néré
Du triomphe de la perfection, sans lourdeur !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
13 avril 2015 – Lomé.

lundi 24 février 2020

HARMONIE DU SOIR




Je suis plus heureux dans une bibliothèque
Qu’à l’Église, où tout le malheur de notre toit
Ancestral nous suit à notre insu, aux Artois
La couronne, et aux Noirs l’échafaud ! Hypothèque

Étrange, mon bonheur à Beaubourg, Thésothèque
Moderne, décuple, mon Père sans patois
Ayant recommandé ses parvis au putois !
Je suis plus heureux dans une bibliothèque

Qu’à l’Église, où règnent division, faux-semblant,
Hérésie, mythe du plus grand serviteur, blanc
Bonnet, bonnet blanc, quand triomphent l’apanage

De la vérité sous l’œil de l’humilité,
Le rejet du discours dissonant, nullité
Des bergers sans troupeau, le long compagnonnage…
        
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
          23 février 2020 – Paris.

HYMNE POUR LE 22 FÉVRIER




J’ai maintenu Faure Gnassingbé au pouvoir,
À défaut d’un leader crédible. Quand mon trône
Majestueux descend au Togo et détrône
Les flocons d’avoine partout pour émouvoir

Le consistoire sans diva, mon au revoir
À l’Olympe sonne comme un chant faux. Matrone
Ou questeur, mon choix de bien ériger mon trône
En forêt côtière date des abreuvoirs

De Noé, Abraham, pas encor généré !
J’ai maintenu Faure Gnassingbé, au néré
Insolite, afin de traire ma jument grise,

Pour couper le cordon des captifs en mon temps.
Épilogue étrange, désert aride, au temps
Pour moi ! Le moût qui va couler se vert-de-grise.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         23 février 2020 – Paris.  



samedi 22 février 2020

ÉLECTIONS POSTICHES





J’exploite les voix des Togolais opprimés
Pour légitimer ma dictature obsolète,
Perpétuer l’affront du Togo de Colette,
Bourreau fantoche, mon égoïsme primé

Par l’Occident fripon ! J’exploite, supprimé
Par le Roi des rois, les voix de maintes violettes
Flétries par l’oppression de l’Afrique, houlette
Et bâton stériles, ses enfants déprimés

À force de trahir la terre nourricière !
J’exploite les voix des Africains, gibecière
Du Louvre torpillé par Shilo, écrasé

Par l’Ancien des jours qui revient rendre justice !
J’ai été fauché par la faulx pour l’injustice
Du traître, pion méchant, ma maison ébrasée !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         22 février 2020 – Cergy.

LE FILET DE L’OISELEUR





J’ai frappé Gnassingbé Faure d’apoplexie,

L’anoxie du cerveau l’emportant promptement

Dans le séjour des morts : là-bas, subitement,

Il se souvient de sa prostitution, lexie



Des démons qu’il lèche chaque jour, dyslexie

De Mammon, étreint pour berner injustement

Le peuple togolais, asservi, vertement

Humilié par tyran, suzerain, sans vessie,



Dans le leurre des mots, seul miroir vagabond,

Retenant le repos de l’Éternel, Gabon,

L’affaissant au pied du glabre, réprimandant



Sa trahison qui se perpétue en Afrique,

Morcelée, divisée, massacrée pour du fric,

Assujettie par peur de ses fils, commandant…


Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

25 juillet 2019 – Paris.

vendredi 21 février 2020

LE RPT/UNIR CHANTE :






J’ai gagné toutes les élections frauduleuses

Que j’ai organisées au Togo, piétinant

Le peuple togolais otage, mâtinant

Sa robe de pourpre d’une marque calleuse,



Façonnant à l’envi une toile galeuse,

Témoin de l’infamie des tyrans, gratinant

Le palais royal en esclave, patinant

En permanence au fond du gouffre, cajoleuse



De nos populations exploitées sans relâche

Par l’Occident fripon, mandatant son apache

Pour traire sa jument efflanquée par excès



D’oppression, de guerre fratricide, orchestrée

Par le vieux continent égoïste, L’Astrée

Hypocrite gérant la dette du procès…


Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
7 juillet 2019 – Paris.

EN MIROIR





J’actualise le système féodal
Partout, opérant en sourdine pour cacher
Mes forfaits, rongé par Mammon, sans détacher
Mes chaînes piteuses, tuant les voix nodales,

Méchant garnement, et mes nageoires caudales
Enfoncées dans la mer ! J’ai constamment gâché
Les élans du peuple piétiné pour mâcher
Les mots, mon cornet à dés, mon fleuve modal

En déconfiture ! J’opprime l’univers
Sans pitié, déchaussant sans cesse les piverts,
Manipulant les rois, soumettant officiers

Supérieurs et hommes de troupe, bâtonniers,
Bergers et leur troupeau fatigués, marronniers
Du couchant malheureux également, huissiers !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         21 février 2020 – Cergy.


jeudi 20 février 2020

FAURE GNASSINGBÉ FLÉCHIT L’ÉGLISE





J’interdis aux prêtres du monde catholique
De parler de crise togolaise dans leur
Homélie, promettant cathédrale sans leurre
À l’épiscopat qui me soutient. Mes reliques

Vont orner sans aucun doute leur basilique,
Traitée comme Silo. J’ai perdu la chaleur
De mon trône voué aux gémonies, valeur
Ajoutée frileuse ! Mon projet idyllique

Affaiblit l’Église décapitée, rongée
Par Mammon, le peuple assujetti, replongé
Dans les tribulations ! Je me moque du corps

De Christ, prostituée montrant sa nudité
Sur tout arbre vert, son joyau, frigidité
Oblige, perforé sans relâche, Vrai Corps !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         20 février 2020 – Cergy.


mercredi 19 février 2020

JEAN-PIERRE FABRE CHANTE :




J’ai battu Faure dans les urnes, répondant
Sûr du peuple opprimé par son oligarchie.
J’ai battu Faure dans les urnes, confondant
Le vote militant et le pouvoir. Archi-

Faux, ma victoire, entée sur rapports, monarchie
Constitutionnelle, ridicule pendant
De ma naïveté, me surprend, anarchie
Organisée, étant mon piédestal ! Tendant

Mon menton fracassé par l’horreur de la touche
Qui m’attend, je tire chapeau ô à Destouches,
Le poète voyant qui m’a bien prévenu

De mes illusions ! J’ai promis d’obtenir
Les réformes, deux tours de scrutin, de tenir
À l’écart le dauphin hypocrite… Menu !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         4 mai 2015 – Lomé. 

mardi 18 février 2020

LE SORT DE BELSCHATSAR





J’ai jeté à terre le trône sanguinaire
De Faure Gnassingbé, du sommet de la tour
Eiffel, lavant l’affront du Togo sans détour,
Fermant le gouffre de la mer au chant quinaire.

J’interromps son règne nuisible, au séminaire
Loufoque, répandant l’ennui à Mondétour,
Sardanapale au pied bot, tyrannisant tour
D’ivoire de façon grotesque, congénère

Louvoyant, au mandat décevant sans saveur,
Héritier mourant d’un roi lépreux, la faveur
De l’Éternel perdue, s’accrochant au pouvoir

Pour parachever sa damnation, épervier
Dégriffé, déplumé, déchaussé à Verviers
Sur la montagne de Sion, mur du vrai pouvoir !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         7 août 2019 – Cergy.

lundi 17 février 2020

ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES AU TOGO



« Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité ; si quelqu’un tue par l’épée, il faut qu’il soit tué par l’épée. C’est ici la persévérance et la foi des saints. »
(Apocalypse, chapitre 13, verset 10)

« Je répandrai sur toi ma colère, je soufflerai contre toi avec le feu de ma fureur, et je te livrerai entre les mains d’hommes qui dévorent, qui ne travaillent qu’à détruire.
Tu seras consumé par le feu ; ton sang coulera au milieu du pays ; on ne se souviendra plus de toi. Car moi l’Éternel, j’ai parlé. »
(Ezéchiel, chapitre 21, versets 31 et 32)

Usurpateur, Faure Gnassingbé et son régime sanguinaire organisent encore une mascarade électorale avec la complicité des fossoyeurs de la CEDEAO, des vautours de l’Union Africaine, de leurs suzerains occidentaux (France, Union Européenne, États-Unis d’Amérique) et consorts (Chine, Nations Unies…), surplombés par les prédateurs de la haute finance internationale (FMI, Banque Mondiale, FED, Rothschild…), l’oligarchie qui assujettit presque tous les États du monde, afin de plébisciter le bourreau du peuple togolais, fatigué de porter son joug colonial, car nos populations ont déjà ouvertement rejeté sa dictature militaire et son administration chaotique depuis plusieurs années.
Mais le dauphin hypocrite s’accroche toujours au pouvoir, multipliant les sacrifices humains pour ses idoles, recherchant le soutien des présidents de l’Occident conquérant avec nos deniers publics et de ses homologues africains, noyés par les flots de sa dérive totalitaire.
Sur le plan national, ayant peur des réformes comme un chat échaudé craint l’eau froide, il a nommé une assemblée nationale monocolore, à sa solde pour tripatouiller la Constitution de 1992 et remettre le compteur à zéro, puisque normalement « en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats ».
En réalité, comme la reine Athalie, (2 Rois, chapitre 11, versets 14 et 20 ; 2 Chroniques 24 : 7) ainsi que Abimélec (Juges, chapitre 9, versets 56 et 57), Faure Gnassingbé n’a jamais été le président de la République togolaise, dans la mesure où il n’a jamais été élu par le peuple qu’il trahit chaque jour en vivant dans le grand luxe, loin de la misère des nationaux qu’il a tués par milliers avant d’arriver à la magistrature suprême en avril 2005, après avoir tenté un coup de force ridicule, de connivence avec l’armée monarchiste, le gouvernement corrompu et les députés véreux, étant le successeur désigné par son père lépreux, Gnassingbé Eyadema, mort de façon horrible en février 2005, après avoir régné d’une main de fer sur le Togo pendant trente-huit ans, à l’issue de plusieurs coups d’État militaires dont l’un a coûté la vie au premier président du pays, Sylvanus Olympio.
Si, Faure Gnassingbé l’imposteur n’a aucune légitimité, nous Togolais, n’avons aucune obligation de respecter les lois qu’il nous impose, tant et si bien que lui-même viole la Loi fondamentale à loisir chaque saison.
Ce roitelet stupide ne partira jamais par les urnes ni par des manifestations populaires qu’il a déjà étouffées, en emprisonnant la plupart des manifestants zélés, en poussant ses principaux dissidents en exil, en interdisant sournoisement les marches de protestation contre sa tyrannie aveugle, grâce à l’aide de ses godillots qui boiront également sa coupe au moment propice.
Je déplore la naïveté et la complaisance dans lesquelles l’opposition togolaise se vautre constamment, en relation avec ce pion méchant, car Faure Gnassingbé va quitter le trône immonde qui le soûle comme Belschatsar, (Daniel, chapitre 5, verset 1 à 31), le roi de Babylone qui succéda à son père Nebucadnetsar, auquel l’Éternel avait livré le royaume de Juda ainsi que Jérusalem, désobéissants et idolâtres pour être détruits et emmenés en captivité au pays de Schinéar, vers l’an 586 avant Jésus-Christ.
La main qui avait écrit « mene, mene, tekel, upharsin » au roi Belschatsar, le profanateur des ustensiles de la maison de l’Éternel, a aussi « compté, compté, pesé et divisé » le règne crapuleux de Faure Gnassingbé.
Il va subir le même sort que ce profane bientôt parce que le rocher des âges qui l’a rejeté vient jeter ses épaves.


Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
16 février 2020 – Paris.



samedi 15 février 2020

TORPILLE DE FÉLIX KADANGHA





Pyromane, j’ai mis le feu au grand marché
De Lomé, afin de ruiner les commerçantes
Soutenant les leaders du changement. Récente,
Ma méchanceté plaît au dauphin, son archer

Amorçant sa chute sûrement du nocher
Parisien. J’ai perdu l’étoile sous-jacente,
Ma décrépitude programmée, harassante
Complainte sur ma vie de chien et de porcher,

Misérable officier supérieur, godillot,
Pion à la tête d’une armée de tuyaux,
Bouchés par le colon rondouillet, massacrant

Le peuple révolté par l’enfant au pouvoir,
Ivre de vin doux, aux abois, bâclant devoir,
Égoïste, orgueilleux, moniteur sans écran !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         15 février 2020 – Cergy.


vendredi 14 février 2020

HYMNE POUR LE 24 OCTOBRE





Je garde comme un sceau du grand Roi la princesse
De Juda, attelée au char de Pharaon,
Marquant constamment son territoire, canon
À eau dispersant la marée, à la vitesse

Du son. Jument grise, ton charme de déesse
Me coupe le souffle, gopura de Bayon
Dompté par l’oasis du Sahel. Mon harpon
Désemplit la plage de sable fin, vanesse,

Vulcain, chaperonnant la nouvelle saison.
Vitrail, j’ai découvert un public de maison,
Portant l’auréole des saints sans changement,

Arborant nuit et jour un sourire royal,
Feu du sacerdoce ! Je me surprends, loyal
Mousquetaire, en train de prononcer calmement…

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         13 octobre 2019 – Cergy.

  

AUTOPORTRAIT 18





La première fille que j'ai aimée m'a dit
Que j'étais un ami adorable à garder
Pour la vie. Cet amour innocent, regardez-
Le comme absurde et voyez celle qui m'a dit

Qu'elle ne voulait pas me perdre, comme a dit
Une horrible langue, comme un plat canardé !
Galantin ou frère, j'aimais la regarder
Courir ou marcher au collège. Elle m'a dit

Qu'elle n'était pas en ce moment amoureuse
De moi, qu'il me fallait une épouse heureuse
De m'aimer, de vivre pleinement avec moi

Une histoire d'amour. Je ne la comprenais
Pas mais sa conviction claire me séduisait. 
J'ai compris plus tard que son cœur n'est pas à moi.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         17 juin 2012 – Lomé.

ODE À RACHEL




Ta compagnie est un pur rayon de lumière
Qui m’éclaire depuis l’aurore sans pâlir
Au crépuscule et les peines de mes délires
Nocturnes apaisées par la plus grande chaumière

De ta présence. Je n’aurais jamais très fier
Aspect si tu n’étais pas là. Tu m’as fait dire
Les paroles les plus agréables, sourire
À la naissance de notre enfant. Ta princière

Maternité te met aujourd’hui en avant.
Notre descendance va conjuguer, avant
Toute chose, nos plus grandes capacités.

Nous vivrons, nous verrons, nous prendrons constamment
Part aux festivités marquant leur vie. Roman
Unique, je te lis au cœur de la cité.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
14 février 2010 – Lomé.

RHAPSODIE DE VALEX





J’ai changé de disque près des yeux lumineux
De ton voile. Ô j’ai changé de disque, sûr
Du chant ensorcelant de mon âme. J’assure
Mon arrière-garde, prouvant au limoneux

Rivage ma fierté royale. Consciencieux,
J’ai été séduit par ta constance. Rassure-
Toi, ta gelée douce va crescendo. Ton sûr
Abri te conforte dans mon cœur bienheureux.

J’ai brisé l’antique loi des légionnaires,
Dressant ta tente près des émaux. Mercenaire,
J’applique mon regard brillant à contempler

Ta douceur, ta beauté native, ton trésor
Augmentant ton charme d’artiste. Dinosaure,
Tu es née pour régner. Le ciel va décupler…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 DÉCEMBBRE 2015 – LOMÉ.

RÉPLIQUE DE DONA






J'ai cueilli beaucoup de pervenches pour orner
De nacre ton beau cou. J'ai cueilli des pervenches
Par amour pour toi. J'ai cueilli plusieurs pervenches
Pour dorer ton séjour ici-bas. J'ai borné

Ma maison d'adoption de tes yeux... J'ai borné
Mon cœur raffiné de ton sourire. Pervenche
Ou non, je t'érige un mausolée. Des pervenches
De Madagascar vont orner ton toit, orner

Ta maison royale. J'ai cueilli tes vingt ans
Dans l'ardeur de l'âge d'or pour former vingt ans
D'épreuves terribles. J'ai cueilli ta jeunesse

De pourpre dans la joie éternelle d'un Roi,
Éprouvé par le temps. J'investis l'interroi
Au centre de ta vie d'apatride, déesse!

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
5 SEPTEMBRE 2015 - LOMÉ.


RÈGNE LUMINEUX ET SONORE





J’ai le coup de foudre pour tes traits féminins
Adorables. J’ai le coup de foudre pour tes hanches,
Ailes de papillon. La tour de tes dents blanches
Me protège du vent qui souffle. Arbre nain,

Je t’entoure de tous les soins. Mortel venin,
J’ai pris ma dose de toi sans que je ne flanche.
J’ai le coup de foudre pour toute une avalanche
De beauté divine, offerte sans Jacquemin.

J’ai le coup de foudre pour ta grande douceur
Qui me berce toujours comme un enfant. Ma sœur,
Tu inaugures le règne de la lumière

Et du son. J’ai le coup de foudre pour ton cœur
Docile qui dit oui au rameur qui s’écœure…
Je vis heureux avec toi dans une chaumière.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
11 février 2013 – Lomé.

VILLANELLE DE DEBORA





J’ai cherché ton regard perçant dans mes journées
Sèches sans le trouver. J’ai cherché à entendre
Ta voix de rossignol dire une note tendre
En vain et j’ai compté ta dent blanche au dîner

Sans fixer ta beauté, sans que ma matinée
Ne tourne ainsi autour de la rengaine cendre. 
J’ai cherché l’horizon sans fin où me détendre
Rimerait avec ta fierté, ta graminée…

J’ai vu sur le fil du rasoir ta retenue,
Ton sourire aimable, ta veine entretenue
Par plusieurs années de génie, une quinzaine

De primevères, flot qui m’emporte au-delà
Du Jourdain. Je bénis ta grâce et par-delà
Tes jours glorieux que nous compterons par douzaines.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
19 décembre 2012 - Lomé