samedi 30 janvier 2021

ERREMENTS D’ANGELO



J’ai étudié le droit sans aimer la justice

M’accouplant aux requins pour dévorer petits

Poissons : mon orgueil de pédant, mon appétit

De gourmand cupide sifflent mon injustice,

 

Ma tête de coco râpé tranchée ; factice,

Mon bonheur de chien du dictateur, frottis

Sanguin, m’entraîne vers l’échafaud, pilotis

Démoli par l’Ancien des jours, mon édifice

 

Sur les méchants réseaux complètement détruit ;

Ponce Pilate, je condamne comme truie

Les justes pour plaire au peuple manipulé,

 

Les leaders religieux décapités, rongés

Par Mammon célébrant mon requiem, allongé

Comme un cadavre dans l’étang de feu, mulet !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         28 janvier 2021.

vendredi 29 janvier 2021

COMPLAINTE SUR PAUL CÉZANNE



J’ai vaincu l’univers hostile de mon temps

Inique, mon pinceau écrivant la mémoire

D’un peintre moderne : je revois mon armoire

Remplie d’objets d’art ; mon eau-forte du printemps

 

Célèbre mon génie voix basse encor longtemps,

Provence natale en écharpe, mon grimoire

En gelée, ma voûte céleste, une écumoire,

Ma chanson de geste, chant profond, contretemps

 

De la postérité, tournée vers ma montagne

Sacrée, ma corne de buffle pour la Bretagne

Apprivoisée sans bruit, mes couleurs, favorite

 

Du Roi des rois, reine couronnée in petto,

Mes joyaux scellés de l’abreuvoir, mon ghetto

Une mine d’or pour ma lumière chlorite !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         29 janvier 2021 – Cergy.

 

mercredi 27 janvier 2021

JOURNAL DE CAMPAGNE



« Voici, je mets en Sion une pierre d'achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus. »

(Romains 10 : verset 11)

 

« En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel ; Toutes les nations s'assembleront à Jérusalem, au nom de l’Éternel, Et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais cœur. En ces jours, La maison de Juda marchera avec la maison d’Israël ; Elles viendront ensemble du pays du septentrion Au pays dont j'ai donné la possession à vos pères »

(Jérémie 3 : 17 – 18)

 

Tous les regards sont tournés vers le Togo, depuis quelques semaines, non seulement à cause du processus électoral, mais surtout en raison des enjeux historique, culturel, sociopolitique, relatifs à la foi, économique et géostratégique.

En effet, si l’Occident conquérant maintient avec avidité mais hypocritement Faure Gnassingbé dans la course présidentielle, malgré son bilan désastreux : précarité généralisée, misère galopante, gestion clanique efflanquée, vie chère, opposition muselée grâce aux deniers publics et aux décrets véreux, prostitution juvénile et consorts de nos sœurs pour la subsistance, éducation nationale qui rampe, piétinée, sous l’action arbitraire de la dégradation des conditions de vie des enseignants et de la population désabusée, fermeture intempestive des écoles, mort à crédit, favorisée par l’impossibilité/la rareté/l’inadéquation des soins et le suivi médical approprié, onéreux pour la majorité des Togolais etc, c’est parce qu’il joue bien son jeu de majordome agréé sur la terre de nos aïeux, où nous sommes traités comme esclaves et métayers par-delà les beaux discours.

Pour rendre la mise en scène élégante, on met les projecteurs sur Jean-Pierre Fabre, brisé et scié par la victoire de 2010 qu’il n’a jamais pu gérer au sommet de l’État, bien qu’il la réclamât à cor et à cri dans les rues piteuses de Lomé, maudite par l’assassinat de Sylvanus Olympio, le premier Président du Togo qui n’est pas sans tache ni ride.

Les autres candidats, triés sur le volet, choisis en fonction de l’immanence de la mascarade électorale, savent consciemment pourquoi ils plantent le décor, vil objet de la soif du pouvoir et de la fabrique du malheur, orchestrée par les prédateurs.

Sur le plan historique, la chute du dauphin hypocrite correspondrait au temps de la restauration du peuple de Dieu, promise par les Saintes Écritures, malignement exploitées par colons et félons pour asservir les profanes. Ésaïe 2 : verset 1 à 22, Jérémie 3 : verset 17 à 18, Aggée 2 : verset 21 à 23...

Sur le plan culturel, son déclin marquera l’avènement d’une nouvelle civilisation de paix authentique qui va jaillir du Togo et envahir le monde entier.

Sur le plan sociopolitique, la défection du roitelet stupide va inaugurer une ère exceptionnelle, au cours de laquelle, à partir de l’unité des Togolais, Dieu va diriger toute la création via le Togo, où son trône est érigé. Chaque fille et chaque fils du pays brillera sur la planète comme une étoile au firmament, bien plus qu’un Juif aujourd’hui

Dans le domaine de la foi, en jouant pleinement son rôle de sentinelle, le Togo, qui est spirituellement la Jérusalem céleste, va accomplir la préoccupation intime de Dieu après la chute d’Adam et Ève dans le jardin d’Éden : l’entrée dans le repos de l’Éternel. De surcroît, il va produire la pluie de l’arrière-saison, voulue par le Créateur avant la fondation du monde.

Bien plus, le Togo ramènera Israël, la brebis perdue, au salut, afin que s’accomplisse la parole écrite par Zacharie, le prophète : «  Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. En ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem, Comme le deuil d'Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon. » (Zacharie 12 : versets 10 et 11)

Si le Togo ne joue pas pleinement son rôle, le salut d’Israël, qui a rejeté Jésus au cours de son ministère terrestre, en le crucifiant avec la complicité des Romains, est hypothéqué, puisque cette terre d’élection, jadis, attend encore le Messie, déjà venu !

Je voudrais saisir cette occasion pour préciser que la prédestination du Togo est antérieure à celle d’Israël, qui est effective avec Abraham, alors que celle de notre cher pays était visible du temps de Noé, la huitième génération depuis Adam et bien plus tôt si je pouvais poursuivre la démonstration.

C’est aussi le Togo qui va réaliser cette parole du prophète Osée, en accomplissant triomphalement sa mission : « J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée » afin d’exciter la jalousie d’Israël, car s’il se passe chez nous ce que Paul évoque dans 1Corinthiens 2 verset 9, nous éveillerons indéniablement leur attention.

Sur le plan économique, l’essor du Togo, sans précédent dans toute l’Histoire, fera briller l’or de l’humanité au-delà de toute mesure. Ainsi s’accomplira ce qui avait été annoncé par le prophète Ésaïe : « Au bout de soixante-dix ans, l'Éternel visitera Tyr, Et elle retournera à son salaire impur ; Elle se prostituera à tous les royaumes de la terre, Sur la face du monde. Mais son gain et son salaire impur seront consacrés à l'Éternel, Ils ne seront ni entassés ni conservés ; Car son gain fournira pour ceux qui habitent devant l'Éternel Une nourriture abondante et des vêtements magnifiques. »

Sur le plan géostratégique, le rayonnement du Togo fera pâlir les États-Unis d’Amérique, la Chine, le Japon, l’Union Européenne, les pays émergents et que sais-je encore.

Cette conscience douloureuse de l’Occident fripon et de l’Orient entreprenant, en perte d’hégémonie, en perte de vitesse, est le principal enjeu de ce scrutin.

Quoi qu’il en soit, maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir, malgré la grogne et le dessein bienveillant de Dieu n’empêchera pas la réalisation du plan merveilleux de Notre Père éternel. Lui substituer un autre vassal, à la solde des méchants réseaux ne changera rien à la soupe.

Tous les acteurs politiques du Togo le savent, je leur en ai fait part de vive voix pour la plupart, à commencer par l’actuel Premier ministre, Arthème Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu qui m’a reçu à deux reprises à la primature, en présence de nombreux témoins.

Ou par personne interposée, comme ce fut le cas de Koffi Esaw pour le Président de la République, lorsque dans sa grâce l’Éternel leur tendait la main pour les racheter.

Les leaders religieux que j’ai rencontrés, en grand nombre le savent aussi, en l’occurrence Monseigneur Denis Amuzu-Dzakpah, étant d’emblée d’accord pour la dynamique, rétifs par la suite.

Les responsables de la société civile ne sont pas du reste. Les médias d’État, pris en otage par la tyrannie aveugle du dynaste épris de royauté, et la presse privée sont également au courant.

S’ils ne font rien pour changer la donne, c’est que la terreur ouverte ou sournoise du système macabre qui gouverne le monde, qui impose ses lois de l’Occident aux autres parties du globe, surtout au tiers-monde et à l’Afrique enchaînée, désorbitée, sans voix est prête à s’effondrer avec leur mutisme, leur immobilisme, leur laideur, leur couardise, leur traîtrise, leur égoïsme, leur injustice, leur méchanceté... car la pierre qui frappa la statue et la pulvérisa dans le songe de Nebucadnetsar, expliqué par Daniel le fit sans le secours d’aucune main.

L’envolée du Togo entraînera celle de l’Afrique, encore endolorie, pillée pour ses richesses, assujettie par peur de l’éveil de ses enfants humiliés, opprimés, marginalisés.

La résurgence de la nouvelle Jérusalem annonce la chute de Babylone dont l’essence, l’éducation, la matière et l’action sont actualisées depuis toujours par les puissances qui se succédaient : les Mèdes, les Perses, les Grecs/les Romains antiques, les dix premiers États d’Europe, les États-Unis d’Amérique.

Puisse le libérateur que l’Éternel nous a suscité parfaire son œuvre d’avant-garde, dans l’ombre pour le jour de l’éclat de sa majesté !

 

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

24 avril 2015 – Lomé.

 

mercredi 20 janvier 2021

INTERMEZZO DE JEDIDAH



J’ai reçu la Bible à l’Église catholique,

Prête à la communion avecque l’Éternel :

Prophétesse hors pair, j’ai prédit les vannelles

Du bonheur de papa en France, la colique

 

N’ayant aucun pouvoir sur nous ; évangélique

Au départ, transcendant les doctrines charnelles,

Je trouve une place d’honneur à Sion, prunelle

Des yeux du rocher des âges ; ma basilique

 

S’ouvre pour confirmer mon génie, destinée

À un sacerdoce royal, prédestinée

À la libération de tous les opprimés,

 

Chantant l’hymne des cieux in petto, réverbère

De banlieue éclairant l’univers, camembert

Nourrissant les élus partout sans comprimés !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         21 janvier 2021.

 

 

lundi 18 janvier 2021

COMPLAINTE SUR GRACE ADAKOUVI



J’ai perdu le trésor de mes vertes années

Avec le froid de ton silence. J’ai perdu

La double sœur faisant valoir mon cœur, perdu

Le cèdre du Liban qui couvrait mes années

 

En vert. J’ai perdu le saphir, le rubis, nés

Pour gagner. J’ai perdu le houblon suspendu

Aux flancs des collines, l’épilobe fendu

Par le soleil couchant. Jument, ton hyménée

 

T’a conduit au-delà du Jourdain où ta fleur

D’égérie emporte ton foulard à Honfleur.

Tu laisses les tiens en larmes pour tes talents

 

Enfouis dans le vent. Derrière toi se joue

La pièce que tu as écrite. Ton joujou

A fauché nos limbes impériaux, bras branlants !

 

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

18 JANVIER 2016 – LOMÉ.

vendredi 15 janvier 2021

ORAISON FUNÈBRE DE GRACE VENUNYE ADAKOUVI AZOTI, NÉE KOUDOUOVOH

 


Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Familles éplorées,

Auguste assemblée,

La disparition tragique de Grace Venunyé Adakouvi Azoti, née Koudouovoh le 15 janvier 2016 dans sa quarantième année nous a plongés dans l’effroi, dès l’annonce de la nouvelle. De partout, l’on accourt avec la même stupéfaction, le même étonnement, le même ébahissement. Adakouvi, tu nous as habitués à ta gaîté native, à ta joie débordante, à ton dynamisme surprenant si bien que ton silence sépulcral confond tout le monde.

Ta mort atroce a fait le tour de la planète en quelques minutes grâce à l'ère des médias. Les messages de condoléances nous parviennent de toute part. Ton rappel à Dieu a créé un vide terrible autour de nous.

Tu as laissé orphelin Jérôme Haki dans la fleur de l’âge, fils unique qui te chérissait à tout moment. Tu as rendu veuf Antonin prématurément, lui qui t’a placée au cœur de ses aspirations. Ton décès soudain l’a traumatisé tant et si bien que tu l’aidais dans l’administration du projet de langue Bago-Kusuntu pour lequel tu étais la responsable adjointe. Mais vos chemins se sont croisés à l’Église Baptiste Évangélique la Rédemption de Djidjolé où tu avais dirigé le groupe d’évangélisation pendant des années.

 Ta passion des âmes était supérieure à la moyenne car tu brûlais de ramener tout à Christ. Après ta licence en anglais à l’Université de Lomé, tu fis un master en traduction au NEGST à Nairobi ensemble avec ton mari. Vos voyages multiples au Togo, en Afrique et dans le monde vous ont tellement rapprochés, si bien que beaucoup de vos frères et sœurs en Christ, de vos amis, beaucoup de membres de vos familles respectives se sont mariés simplement en vous voyant à l’œuvre.

Tu as laissé éplorée ta famille de naissance qui gravitait autour de toi parce que tu étais son pilier à Lomé. Ta mère qui vivait avec toi dans votre maison à Agoè est effarée. Elle a perdu presque tous ses repères après la triste nouvelle. Tes frères et sœurs vivent dans la désolation depuis que tu as quitté la terre ferme. Moi, j’ai perdu ma double sœur à cause du fait que tu m’appelais « mon double frère ». À part notre lien de parenté, nous professons la même foi et c’est ta détermination, ton adresse et ta persévérance qui m’ont gardé à l’Église.

 Tu as laissé derrière toi tes neveux et nièces éberlués. Tu as endeuillé aussi tes anciens camarades du lycée d’Agbalépédogan qui formaient autour de toi un club harmonieux. Tes collègues n’en sont pas du reste. À SIL TOGO-BENIN comme à Wycliffe-Togo, tu inspirais le respect car ta dévotion était surprenante. À Handicap International où tu travaillas pendant une année, tout le monde te pleure. À l’Église Baptiste d’Agoè Logopé, tes frères et sœurs en Christ aussi sont désemparés.

 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Familles éplorées,

Auguste assemblée,

 

Nos larmes ne cesseront jamais de couler pour l’intellectuelle humble, l’évangéliste passionnée, toujours en mission, l’épouse débonnaire, soumise à son mari, la maman attentive qui ne cessait de bercer son enfant attaché à ses soins, la fille éveillée qui jouait pleinement son rôle à l’âge avancé de sa mère, la sœur benjamine qui faisait la joie de sa famille, la belle-sœur qui savait ménager ses beaux-parents, la collègue avisée qui entretenait les siens dans le sourire.

La mort inattendue de Grace Venunyé Adakouvi Azoti, née Koudouovoh doit nous interpeller sur le nouveau jour qui s’est levé pour Dieu et chacun doit se préparer à être jugé par le Créateur à tout instant. À cette heure fatidique, très chère regrettée Adakouvi, nous souhaitons que la terre te soit légère. Repose en paix.

 

Je vous remercie.

 

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

8 mars 2016 – Lomé.

jeudi 14 janvier 2021

INTERMEZZO DE TATIANA SILVA



Je montre fièrement ma beauté à l’écran,

Présentant brillamment la météo, label

D’une chaîne dorée. Nandou, en décibels,

J’emballe le duché, réformant le cadran

 

Solaire, repoussé de dix degrés. Sucrant

L’aveugle, épanouie, je livre mirabelles

Aux restos du cœur sans chasuble, moi, rebelle

Au gaspillage. Je montre toujours mon cran

 

D’officier supérieur et mon turban royal

Aux quatre vents, fondant sur le roc mes riyals

Incandescents et sur le sel notre démarche

 

Impériale. Prunier délicieux, mon feuillage

Ne se flétrit jamais, mon bateau, au houillage

Éternel, naviguant calmement vers mon arche !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         7 août 2019 – Cergy. 

 

mardi 12 janvier 2021

COMPLAINTE SUR SYLVANUS OLYMPIO



Président, le peuple togolais se souvient

De ton rôle éminent dans son indépendance.

Ta lutte, surprenant le colon en instance

De fuite, t’a permis de rester le gardien

 

De nos cœurs. Tu as pris volontiers l’entretien

Du Togo. Ton brillant sacerdoce en présence

Des hommes de grâce connaîtra l’abondance

Destinée aux pionniers. Le grand prix qui revient

 

Aux martyrs te suivra à jamais. Tes lauriers

Continuent à plaire au monde. Tes milliers

De projets de société attirent donc notre

 

Attention. L’Afrique a perdu l’un des leaders

Les plus typiques en te perdant. Visionnaire,

Tu règnes au fond de nos cœurs comme un apôtre.

 

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

12 juillet 2008 – Lomé.

lundi 11 janvier 2021

SONNET POUR NICOLAS CANTELOUP



Tu édifies les jours ouvrables des millions

De foyers, fidèles à ton sens de l’humour.

Tu railles par la voix, les gestes, sans détour

Les personnalités, déplumées par le lion

 

Des médias. Comique génial, tes alluvions

Fertilisent le sol, valorisant l’amour

De l’art dramatique. Tu bâtis une tour

Forte, témoin de ton époque. Champollion,

 

Tu décryptes l’info sans frayeur, épluchant

Les tubercules au creux du rocher, touchant

Des aspects noyés par le ruisseau. Festival

 

De théâtre enchanteur, ton plateau resplendit

Sans relâche, abattant les portes de fer, dix

Fois mieux que le discours consacré, estival !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         2 août 2019 – Cergy.

dimanche 10 janvier 2021

INTERMEZZO D’AUDREY CRESPO-MARA



J’ai succombé à ton charme dès le premier

Regard, redorant ton blason en permanence,

Étoile du matin, peaufinant en cadence

Ta chanson de geste, au défilé des pommiers

 

Verdoyants, célébrant en transe ton larmier

Envoûtant, à l’ombre des maîtres, ma régence

Approuvant tendrement ton discours d’élégance,

Au comble du plaisir, voilier du grand cormier

 

Débarquant à Vernon. J’ai sonné l’olifant

De notre conquête de la nation, enfant

Du terroir au sceptre d’équité, couronnée

 

Pour régénérer le patrimoine, ébranlé

Par le vent d’Ouessant, reboiser la vallée

Mythique au son de la cornemuse, poney !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         1er août 2019 – Cergy.

samedi 9 janvier 2021

LA CHUTE DE JUPITER



« Je frapperai les habitants de cette ville, les hommes et les bêtes; ils mourront d'une peste affreuse. Après cela, dit l'Éternel, je livrerai Sédécias, roi de Juda, ses serviteurs, le peuple, et ceux qui dans cette ville échapperont à la peste, à l'épée et à la famine, je les livrerai entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, entre les mains de leurs ennemis, entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie; et Nebucadnetsar les frappera du tranchant de l'épée, il ne les épargnera pas, il n'aura point de pitié, point de compassion. Tu diras à ce peuple: Ainsi parle l'Éternel: Voici, je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort (…) Sédécias avait vingt et un ans lorsqu'il devint roi, et il régna onze ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Hamuthal, fille de Jérémie, de Libna. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, entièrement comme avait fait Jojakim. Et cela arriva à cause de la colère de l'Éternel contre Jérusalem et contre Juda, qu'il voulait rejeter de devant sa face. Et Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. La neuvième année du règne de Sédécias, le dixième jour du dixième mois, Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint avec toute son armée contre Jérusalem; ils campèrent devant elle, et élevèrent des retranchements tout autour. La ville fut assiégée jusqu'à la onzième année du roi Sédécias. Le neuvième jour du quatrième mois, la famine était forte dans la ville, et il n'y avait pas de pain pour le peuple du pays. Alors la brèche fut faite à la ville; et tous les gens de guerre s'enfuirent, et sortirent de la ville pendant la nuit par le chemin de la porte entre les deux murs près du jardin du roi, tandis que les Chaldéens environnaient la ville. Les fuyards prirent le chemin de la plaine. Mais l'armée des Chaldéens poursuivit le roi, et ils atteignirent Sédécias dans les plaines de Jéricho; et toute son armée se dispersa loin de lui. Ils saisirent le roi, et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla, dans le pays de Hamath; et il prononça contre lui une sentence. Le roi de Babylone fit égorger les fils de Sédécias en sa présence; il fit aussi égorger tous les chefs de Juda à Ribla. Puis il fit crever les yeux à Sédécias, et le fit lier avec des chaînes d'airain; le roi de Babylone l'emmena à Babylone, et il le tint en prison jusqu'au jour de sa mort. »

(Jérémie chapitre 21, versets 6 à 8 et Jérémie chapitre 52, versets 1 à 11)

J’ai brisé le joug de Macron Emmanuel,

Libérant la France d’un énarque orgueilleux :

Sa politique de ségrégation, pouilleux,

Fauchait concitoyens aux travaux manuels ;

 

Marchepied des banquiers odieux, rois factuels,

Cette marionnette tyrannise, houilleux,

De l’Élysée Paris en lambeaux, ses moyeux

Dégénérant la vie des Français, son écuelle

 

Entretenant sciemment la dèche des millions

De ménages livrés au bourreau ; ce Trublion

Xénophobe extrade des milliers d’étrangers

 

Payant le prix de ses forfaits en pandémie

Du coronavirus ; épée, l’épidémie

Justice d’Élohim, vide ce boulanger !

 

            Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

            9 janvier 2021.

 

jeudi 7 janvier 2021

SONNET POUR GARDY



J’ai suscité l’espoir dans le cœur du Togo

Asservi par une dictature civile,

Militaire, fondant ma mission, Bougainville,

Sur le sel, restaurant vaillamment Kpogo

 

Avec les arrhes de l’Esprit : mon larigot

Entonne un cantique nouveau, brisant servile

Joug pesant au cou de ce peuple, Sotenville 

Plafonnant toujours sa servitude, tango

 

En branle pour déchoir le bateau au naufrage ;

J’ai dressé un rempart dans les aréopages

Contre la tyrannie, libérant les proscrits,

 

Abreuvoir, château fort, confondant le tyran

Et son régime, bois de Boulogne tirant

Vers le bas ce pays de conquérants, sanskrit !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         13 décembre 2020 – Villiers-le-Bel.

mardi 5 janvier 2021

INTERMEZZO DE GRASSOTTA



Je regarde ton corps de colombe sans fin,

Ne parvenant jamais à étancher ma soif :

Tu capitalises tout ce qui me plaît ; coiffe

Ton cerf qui brame après toi pour tes couffins

 

D’or, tes seins de mangue juteuse ô aiglefin ;

J’exploite intensément tes cuisses nues, décoiffe,

Grue couronnée, tes yeux médusés qui assoiffent

Mon torrent ; tes fesses, planches courbes surfin

 

De Lindt, entretiennent constamment ta vallée

Mythique, étendant tes limites, azalée

Parfumant comme un nard la région parisienne

 

Apprivoisée par ton nombril de kayakiste

Remportant le trophée des muses, les franquistes

Dépouillés, mon butin voué à l’Arlésienne !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         2 janvier 2021.   

 

 

 

samedi 2 janvier 2021

FAURE GNASSINGBÉ FLÉCHIT L’ÉGLISE



J’interdis aux prêtres du monde catholique

De parler de crise togolaise dans leur

Homélie, promettant cathédrale sans leurre

À l’épiscopat qui me soutient. Mes reliques

 

Vont orner sans aucun doute leur basilique,

Traitée comme Silo. J’ai perdu la chaleur

De mon trône voué aux gémonies, valeur

Ajoutée frileuse ! Mon projet idyllique

 

Affaiblit l’Église décapitée, rongée

Par Mammon, le peuple assujetti, replongé

Dans les tribulations ! Je me moque du corps

 

De Christ, prostituée montrant sa nudité

Sur tout arbre vert, son joyau, frigidité

Oblige, perforé sans relâche, Vrai Corps !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         20 février 2020 – Cergy.

 

vendredi 1 janvier 2021

ÉTRENNES DES ORPHELINS



Je fais patiemment le mausolée de maman,

Assemblant les cubes de marbre avecque joie,

Honorant sans crainte son sein paisible, joie

De mon maître, tourné vers le ciel constamment,

 

Étoile du matin, émondant le sarment

Attaché au cep, ma foi des origines, roi

De gloire sans aucun changement ! Interroi,

Je plane sur ce temps délicat, réformant

 

Les voies et les œuvres de toute la nation,

Pierre angulaire de l’édifice, ration

Au rocher des âges, régénérant la terre

 

Entière à l’ardeur de la harpe du psalmiste,

Le lion de Juda domptant le rat palmiste,

Couronnant les justes, brûlant les phylactères !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         4 janvier 2020 – Cergy.