vendredi 15 janvier 2021

ORAISON FUNÈBRE DE GRACE VENUNYE ADAKOUVI AZOTI, NÉE KOUDOUOVOH

 


Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Familles éplorées,

Auguste assemblée,

La disparition tragique de Grace Venunyé Adakouvi Azoti, née Koudouovoh le 15 janvier 2016 dans sa quarantième année nous a plongés dans l’effroi, dès l’annonce de la nouvelle. De partout, l’on accourt avec la même stupéfaction, le même étonnement, le même ébahissement. Adakouvi, tu nous as habitués à ta gaîté native, à ta joie débordante, à ton dynamisme surprenant si bien que ton silence sépulcral confond tout le monde.

Ta mort atroce a fait le tour de la planète en quelques minutes grâce à l'ère des médias. Les messages de condoléances nous parviennent de toute part. Ton rappel à Dieu a créé un vide terrible autour de nous.

Tu as laissé orphelin Jérôme Haki dans la fleur de l’âge, fils unique qui te chérissait à tout moment. Tu as rendu veuf Antonin prématurément, lui qui t’a placée au cœur de ses aspirations. Ton décès soudain l’a traumatisé tant et si bien que tu l’aidais dans l’administration du projet de langue Bago-Kusuntu pour lequel tu étais la responsable adjointe. Mais vos chemins se sont croisés à l’Église Baptiste Évangélique la Rédemption de Djidjolé où tu avais dirigé le groupe d’évangélisation pendant des années.

 Ta passion des âmes était supérieure à la moyenne car tu brûlais de ramener tout à Christ. Après ta licence en anglais à l’Université de Lomé, tu fis un master en traduction au NEGST à Nairobi ensemble avec ton mari. Vos voyages multiples au Togo, en Afrique et dans le monde vous ont tellement rapprochés, si bien que beaucoup de vos frères et sœurs en Christ, de vos amis, beaucoup de membres de vos familles respectives se sont mariés simplement en vous voyant à l’œuvre.

Tu as laissé éplorée ta famille de naissance qui gravitait autour de toi parce que tu étais son pilier à Lomé. Ta mère qui vivait avec toi dans votre maison à Agoè est effarée. Elle a perdu presque tous ses repères après la triste nouvelle. Tes frères et sœurs vivent dans la désolation depuis que tu as quitté la terre ferme. Moi, j’ai perdu ma double sœur à cause du fait que tu m’appelais « mon double frère ». À part notre lien de parenté, nous professons la même foi et c’est ta détermination, ton adresse et ta persévérance qui m’ont gardé à l’Église.

 Tu as laissé derrière toi tes neveux et nièces éberlués. Tu as endeuillé aussi tes anciens camarades du lycée d’Agbalépédogan qui formaient autour de toi un club harmonieux. Tes collègues n’en sont pas du reste. À SIL TOGO-BENIN comme à Wycliffe-Togo, tu inspirais le respect car ta dévotion était surprenante. À Handicap International où tu travaillas pendant une année, tout le monde te pleure. À l’Église Baptiste d’Agoè Logopé, tes frères et sœurs en Christ aussi sont désemparés.

 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Familles éplorées,

Auguste assemblée,

 

Nos larmes ne cesseront jamais de couler pour l’intellectuelle humble, l’évangéliste passionnée, toujours en mission, l’épouse débonnaire, soumise à son mari, la maman attentive qui ne cessait de bercer son enfant attaché à ses soins, la fille éveillée qui jouait pleinement son rôle à l’âge avancé de sa mère, la sœur benjamine qui faisait la joie de sa famille, la belle-sœur qui savait ménager ses beaux-parents, la collègue avisée qui entretenait les siens dans le sourire.

La mort inattendue de Grace Venunyé Adakouvi Azoti, née Koudouovoh doit nous interpeller sur le nouveau jour qui s’est levé pour Dieu et chacun doit se préparer à être jugé par le Créateur à tout instant. À cette heure fatidique, très chère regrettée Adakouvi, nous souhaitons que la terre te soit légère. Repose en paix.

 

Je vous remercie.

 

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

8 mars 2016 – Lomé.

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