vendredi 24 novembre 2017

SONNET POUR TOTO SOGBO



J’ai partagé avec toi plusieurs décennies
De vie à l’école. Étudiant travailleur,
Tu m’as surpris par ta constance. Ferrailleur
Exceptionnel, tu as formé des génies,

Répandus aux quatre coins du monde. Béni
Soit le jour où tu es né ! Comme un gouailleur
Des paresseux, tu fais œuvrer des tirailleurs
Le peu de temps qu’ils passent avec toi. Anis,

Tu parfumes notre lycée, en célébrant
Dignement la langue française, calibrant
Les écrivains selon ton goût exquis. Concierge,

Tu veilles sur le bac, ô te déboutonnant
Fièrement devant tes collègues et parents,
Solution au cri de ta génération ! Cierges !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 octobre 2017 – Lomé.

jeudi 23 novembre 2017

ENTRETIEN AVEC LES NATIONS UNIES


J’ai payé le prix de la libération
Du Western Togoland, m’engageant à défaire
Les préjugés sur mon mouvement, dans les fers,
Reconnaissant à la diaspora dont l’action

Constructive a toujours reçu notre adhésion.
J’ai payé ce prix sans simagrée pour refaire
La muraille de la Volta et contrefaire
Le pouvoir central en disharmonie. Vision

Étrange, sa toile, vieille de cent ans,
Maudite par toutes mes sœurs, ô a autant
De peine à éclore ! J’ai payé le prix fort

De notre liberté de gérer patrimoine
Légué par l’Éternel des armées. Antimoine,
J’ai gréé le bateau ivre de Rochefort.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
27 octobre 2017 – Lomé.


LA FACE CACHÉE DES PRIVATISATIONS




J’ai vendu ma banque aux fripons, échafaudant
Le peuple togolais, fatigué de porter
Un joug de fer. Dauphin hypocrite, porter
L’estocade à mes sœurs misérables, pendant

Leur séjour terrestre me permet, corrodant
Leur quotidien, d’enter Mammon, d’héliporter
Des armes, corrompre mes frères, déporter
Les révoltés de ce crachat, en maraudant

Leur bonheur, asphyxié par ma tyrannie trouble.
J’engouffre mon pays que je hais, je dédouble
Mon identité, sciée, reprenant un tissu

Désaffecté, dompté par le colon douillet,
Les magnats des places boursières, rondouillets,
Asservissant toute la terre, sans issue !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
26 janvier 2015 – Lomé.

LE SORT DE MES VIZIRS




Je brise les Premiers ministres du Togo,
Après leur mandat. Je les brise, contempteur
De la léthargie de leurs quartiers. Mon moteur
Broie leur carrière sans pitié. Fin Parigot,

J’étrangle mes pairs pour les drainer, larigots !
J’étrangle mes frères pour charmer les fauteurs
De trouble. J’étrangle mes frères, grand auteur
De leur asphyxie. Je brise leur arc, tango

En branle au palais. Je brise leurs dents, Bouvard
Et Pécuchet. Quand je brise leurs yeux buvards,
Je préviens l’esclandre. J’affaiblis mes agents

Qui peuvent financer ma chute. Crapuleux,
Mon règne prend fin au sortir du mât calleux.
Albâtrier, j’ai brisé le vase, vieux régent !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
2 octobre 2016 – Lomé.










RÉPLIQUE DE MERVEILLE




Je suis frappé par ta sincérité, ton cœur
Simple, ton ardeur au travail. Toutes tes notes
Vont parler de toi en triomphe aux gélinottes.
Élève brillante, tu œuvres en vainqueur

Dans l’ombre, raffinant ton ouvrage, de chœur
En chœur, conduite par l’humilité. Paillotte
De notre Père, tu t’abreuves sans menottes,
Opérant ardemment comme un forçat, marqueur

En émoi. Étoile du matin, ton trajet
Long ne t’empêche pas d’être à l’heure. Ton jet
D’eau fera le tour du monde, galvanisant

Le peuple des hameaux, célébrant sans frayeur
Une illuminée, à l’aune de son labeur.
Véritable pressoir, tu vas, t’éternisant.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
9 novembre 2017 – Lomé.

mercredi 22 novembre 2017

SONNET POUR EBENEZER



J’ai été éploré dès l’enfance, vivant
Au quotidien une vie consacrée à Dieu.
Proche de mon père, j’exalte la banlieue
De Lomé où je vis avec lui, redevant

Sans cesse à l’Éternel, du couchant au levant.
Excellent élève, je crée un mélodieux
Guide pour l’école, dépeçant l’odieux
Handicap de mes sœurs et frères, approuvant

Mon initiative. Je chante l’Évangile
De paix partout, donnant constamment au concile
Son disque d’or. Ouvert à tout, j’ai traversé

Sans murmures jungle urbaine, désopilant
La dure loi s’offrant à moi. Quand refilant
Ma toile, j’exerce la foi, ô ma percée !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
24 octobre 2017 – Lomé.

lundi 20 novembre 2017

UNIVERSITÉ MALSAINE




J’ai transformé le campus en vrai dépotoir
Pour brimer les étudiants déçus de leur vie.
J’ai transformé le campus en vrai dépotoir
Pour faire le faraud. Je connais des parvis

Plus grands, bien entretenus. Tout seul dans l’histoire,
Je règle des comptes au lieu d’agir. Ma vie
S’est transformée au contact du sel, promontoire
Qui s’ignore. J’ai transformé tous les lavis

En fauves pour briser le pot au lait, maçon
Surpris par le froment. J’ai transformé leçon
De conduite en joug pesant pour berner mes frères

Et sœurs désabusés. J’ai transformé leur vie
En calvaire, montrant que ma légion ne vit
Que pour les damner. J’ai transformé mon repère.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
26 août 2016 – Lomé.

dimanche 19 novembre 2017

DÉGEL DE CHARLES DEBBASCH


J’ai écrit des bouquins alimentaires sur
Le Togo pour flatter l’épervier, exploiter
Le dauphin après le baobab. J’ai doigté
Le peuple déplumé, et contrefait Saussure

À l’orée du palais. Je berne les chaussures
Du colon, conseiller factice. J’ai boité
Pendant la crise, sûr de faire miroiter
Au valet minable le trône qui susurre

Un autre nom. Rayon de soleil matinal,
J’ai brûlé mon devoir au seuil du Quirinal
Pour dompter le golfe de Guinée, corrompu

Par des deniers publics. Ô avocat du diable,
Je transforme la loi fondamentale, cible
De la pierre d’achoppement, cèdre rompu !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         15 novembre 2017 – Lomé.


mercredi 15 novembre 2017

SONNET POUR BRUNO AKPADZA



Tes compositions révèlent ta culture,
Ta terre natale de Tovégan, pressée
Comme un fruit. Maestro, tu as déjà tressé
Une couronne à ta chorale. Ta mouture

Interpelle tous les musiciens… Ta bouture
Célèbre organise ta geste, compressée
Comme un jet d’eau filant. Ta paix va redresser
Le chant sous l’emprise du monde. Ta monture

S’illustre constamment, repère d’un métier
Ingrat dans ton pays. Comptable, sapotier,
Tu as déjà tiré ton épingle du jeu,

Proposant à toutes les générations
L’essence de la foi, dans la contemplation
Du rocher des âges, délogeant l’antijeu.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
8 novembre 2017 – Lomé.

RÉPLIQUE DE RAWYA




J’ai aimé ta façon unique d’aborder
Le poète voyant, de lui adresser tes
Vœux. J’ai surtout aimé ton regard de motet,
Contemplant mes textes pour ne pas saborder

Le navire qui les draine. Je vais border
Ta maison équarrie de buis, revoir l’étai
Qui soutient ta droite tranquille. Perroquet,
Je reprends sans cesse tes remarques, brodé

Comme un boubou. J’aime ton prénom musical,
Passerelle entre ton cœur d’or et ton local
Éclatant. J’aime aussi le flux de tes paroles

Douces qui me bercent comme un enfant. Pommier
Sauvage, tes pommes délicieuses, Daumier,
Me nourrissent nuit et jour, ornant l’auréole !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
20 septembre 2017 – Lomé.


lundi 13 novembre 2017

CONFÉRENCE DU HOMELAND STUDY GROUP FOUNDATION



J’ai participé à Ho à la conférence
De la libération du Western Togoland,
Confiant au bien fondé du mouvement. Guirlandes
Matures, les leaders supplantent la carence

De la Volta region, allient la révérence
À l’Éternel à leur grand rôle. Aux commandes
Depuis vingt-quatre ans, leur artiste recommande
Leur sort au rocher des âges. Sa déférence

Orchestre pour eux la geste des opprimés,
Célébrant la fin de l’oppression. Comprimé
Acerbe, leur lutte, beau quartier, bouleverse

Le Ghana d’Akufo-Addo, marionnette
De l’Occident fripon. J’ai défait l’herminette
Sur le terrain, heureux d’attirer les averses.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
29 septembre 2017 – Lomé.



SONNET POUR NAZAIRE DOGBÉ




Je passe pour avoir fait le conservatoire,
Jeune compositeur togolais aux accents
Modestes. Arrangeur, tous mes morceaux récents
Ont connu un succès fulgurant. Promontoire,

Je cache mon génie avant le consistoire,
Redevant à l’Ancien des jours, reconnaissant
À la source de mes talents. Élan naissant,
J’ai chanté le psaume vingt-quatre, réfectoire

De ma production artistique. Organiste
Accompli, j’emballe l’église sur ma piste
De danse, fédérant les musiciens, vertu

Dans l’âme, pour asseoir le règne millénaire
Du chant restauré par notre céleste Père.
J’ai déjà porté la tunique qui s’est tue.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
5 novembre 2017 – Lomé.

jeudi 9 novembre 2017

MYSTIFICATION



J’ai écrit le statut particulier des profs,
Du bout des lèvres, sûr de réduire enseignants,
Parents et élèves sans gêne. Trépignant
Ce secteur vital, mon pouvoir perd son étoffe,

Ballotté par Paris complaisant. Moi Christophe,
J’envoie mes enfants hors de vos murs, en régnant
Par l’absurde. J’écris ma fin, en éteignant
Ma lampe, allumée pour asservir tous mes lofs.

Canaille, j’ai déjà hypothéqué le sort
Des millions de jeunes concitoyens, ressort
Poudreux d’un système exaspérant. J’ai écrit

Les lettres du myrte, les cloches du couvent
Sonnant sans relâche pour mon chaos. Auvent
Transpercé, j’accable l’école qui décrie.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
19 octobre 2017 – Lomé.

mardi 7 novembre 2017

LE TEMPS DE DÉCIDER




Je voudrais un Togo émergent en deux mil
Trente, mais je ne maîtrise pas l’eau. Je laisse
Encore la pluie nous dicter sa loi. Je laisse
Les cultures brûlées par le soleil. Le mil

Ne suffit pas encore au paysan, petit mil
Au laboureur. J’ai fait des barrages sans laisse
Qui n’irriguent aucun sol. Ô lorsque je délaisse
L’agriculture, qui va tourner le bon fil ?

Je voudrais un Togo émergent en deux mil
Trente, mais je ne maîtrise pas l’eau. Fourmillent
Les discours élogieux, les paysans appauvris :

Sur place ! Je voudrais un Togo émergent
En deux mil trente, mais je laisse détergent
Et seau n’importe où pour laver les canaris…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
9 juillet 2016 – Lomé.

DÉNOMINATION DES RUES




J’ai mal nommé les rues de Lomé, évitant
De leur donner les noms de Togolais connus.
J’ai mal nommé les rues de Lomé, décomptant
Le pays livré à lui-même. J’ai connu

Des héros dans l’oubli. Cependant, débitant
L’histoire du Togo, ils sont légion, connus
Pour leur bravoure, leur intégrité. Citant
L’Occident nous avons beaucoup d’exemples. Nues

Comme un palétuvier, les rues de Lomé font
Pitié. J’ai mal nommé les rues. Quand elles font
Grise mine, j’entends la voix de l’étranger

Dominateur. Je tais la voix de tous mes frères
Humiliés. J’ai nommé les rues sans mes confrères
Qui pouvaient m’éclairer. J’ai laissé le danger…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 juillet 2016 – Lomé.

RÉACTION TARDIVE




Citoyen, mon discours malveillant en ce jour
Attise la flamme de ma destruction.
Mon mutisme est une preuve de répulsion,
Étranger à la mort des Togolais. Bon pour

L’échafaud, j’ai ruiné consciemment ton séjour
Sur terre. Mon ego, mon orgueil, affliction,
M’ont permis de trahir constamment ma nation
Au profit du colon fripon. J’ai dit bonjour

Au cauchemar, quand j’ai voulu m’éterniser
Au pouvoir sans l’accord de Dieu. Pérenniser
Ma dictature m’a plongé dans l’infamie,

Ordonnant sous cape carnage scandaleux,
Pillage des biens de mon peuple, pieds calleux,
Cheveux blanchissants et mes sœurs sur tatami !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
18 octobre 2017 – Lomé.






lundi 6 novembre 2017

MA MAISON EST UNE PRISON




J’ai toujours vécu dans une prison dorée
Entre ma caserne accaparée, mon palais
Royal, mon village d’adoption, les relais
Des grandes nations et les dessous mordorés.

Prisonnier inquiétant, je veillais à l’orée
Des fêtes insensées pour ruiner les Togolais,
Exaspérés par ma cruauté. Mes délais
D’exécution poudreux ont souvent coloré

Mon règne de sang, de coups et blessures oiseux
De tourments et de pleurs superflus. Mon odieux
Silence a affermi l’action de mes milices,

Déstabilisé tout un peuple pacifique,
Dégénéré l’arbre de vie des scientifiques
Dissidents, érigé un afflux de complices.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
25 octobre 2012 – Lomé.




DÉBAT INTÉRIEUR




J’ai perdu la faveur du Seigneur, culminant
Dans des peines sans fin, échaudé comme un chat
Par les incendies des marchés du pays. Chat-
Huant, j’ai dévoré les ponts, laminant

Nos ressources, certain de bien faire. Minant
Le terrain, j’ai sifflé mon peuple. Mon rachat
N’a jamais eu lieu car je vis comme un pacha,
Loin de la misère des nationaux, signant

Des décrets bidon, van à la main pour asseoir
Ma tyrannie, frileux, bourru comme un pressoir.
Ma défaite est sans appel mais je vais forcer

Le destin, maintenir mon pouvoir chancelant,
Souffrir un martyre sur mon trône branlant,
Condamné à vivre en otage sans corser…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
13 janvier 2013 – Lomé.


APOLOGUE DE JOTHAM




J’ai accepté d’être l’otage de l’armée
Pour diriger un temps un pays reconquis
Par le colon. Au sein de mon cabinet qui
Domine le peuple, des officiers charmés

Par le pouvoir, guettent mes pas. J’ai réarmé
Des troupes à l’agonie pour un festin exquis,
Envoyé nos soldats à la guerre. Maquis
Au cœur du régime frontal, les forces armées

Contrôlent tout. J’ai peu de voix quand les hiérarques
Ont décidé d’agir. Enfant d’un patriarche,
Je négocie toujours ma démission. Le trône

M’angoisse, me soumet à tous les vents du nord.
Je vis un calvaire là où mes propres accords
Devraient me rendre très heureux. Mais je détone.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
25 novembre 2011 – Lomé.

BOLÉRO DE PUISSANCE




J’ai prophétisé le temps de la royauté
Des justes sur terre, rehaussant la splendeur
De l’oint de l’Éternel, redoublant son ardeur
Au combat, protégeant sa troupe. Loyauté

Suprême envers Dieu l’a conduit tant aux côtés
Des épines et ronces qu’aux seuils des baroudeurs.
Je n’ai pas raté le coche. Dans ma verdeur,
J’ai appuyé sur la détente. Ma beauté

Céleste s’épaissit au fond de ma prison
Dorée, dans mes clameurs gutturales, tisons
Abrasifs, et épée en ciseaux, fécondant

Ma destinée, lueur étincelant, fruit
Diurne, nocturne, continu ! Usufruit,
La douceur du repos est mon correspondant.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
03 août 2013 – Lomé.


JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME



À Grace


Aujourd'hui, toute la création renouvelle
Ses plumes vieillottes par ton doux sacerdoce.
Aujourd'hui, la femme renaît, comme précoce
Enfant, de ses cendres. Fille ou mère, nouvelle


Armure sur tout son être ! Blanche cervelle,
Régénérant toute l'humanité. Écorce,
La grande matrice reprend sa place en douce,
Refondant l'histoire. Ô sur la caravelle


Du bonheur intégral, la génération
La plus endettée se déploie sans infraction,
Rehaussant l'éclat de sa majesté, fondant


L'avenir radieux depuis des millénaires,
L'espace du repos de l'âme, prisonnière
Jusque-là, chahutée partout, sans répondant !


Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
8 mars 2017 – Lomé.

jeudi 2 novembre 2017

AUTOPORTRAIT 63



J’ai commis les erreurs de Joseph consciemment,
En dévoilant toute ma prédestination
Au monde entier sans fard. Ma destination
Cachée aux méchants sans ambages ! Constamment,

J’ai provoqué tout leur courroux innocemment,
Aux prises avec la Babylone. Nation
Récidiviste, elle est aveugle. Damnation
De Tyr l’accompagne dès l’aube. Fréquemment,

Je l’ai taillée en biseau pour flétrir pétales,
Bien éclos au soleil. J’ai renversé l’étal
Du malheur qu’elle produit, la misère entée

Sur son esprit mauvais. J’ai renversé remparts
Odieux, muraille de la création par
La foi. J’ai hélé ce temps sans me vanter.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
30 août 2015 – Lomé.