mardi 23 décembre 2014

PRÉALABLES À UNE VÉRITABLE RÉCONCILIATION

J’accepte de faire mon auto jugement Pour préparer la voie à l’Esprit. Quand j’enlève La poutre de mes yeux, ô triomphant, j’élève Mon âme pour voir la paille… d’autrui. Gaîment, Je confesse mes torts, règle mes manquements. Je demande pardon, pardonne… Je relève Le défi de l’heure, m’humilie. Quand je lève Les yeux vers les cieux, je regarde constamment La gloire m’envahir. Entorse à l’unité Et à la paix, j’errais, plombant l’humanité Dont l’or va briller du Togo. Je renouvelle Mon intelligence, sanctifie ton saint nom. Je range mon épée, présente avec renom Le rameau d’olivier. Des étoiles nouvelles ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 30 novembre 2014 – Lomé.

mardi 11 novembre 2014

POLLEN

J’ai changé mon encre précieuse en gelée Afin de percer le mystère de tes yeux Lumineux. J’ai changé de regard au joyeux Plafond de tes nœuds en harmonie… Dégelé, J’ai changé ma face de saumon congelé En oiseau migrateur pour héler les soyeux Rubans d’or décorant ta robe de Cayeux. J’ai changé les tenants des conflits surgelés Par le fric pour chanter ton cantique en canon. J’ai changé de disque, d’adresse, fol ânon De tes messages de réconfort. J’ai changé Ma plume glorifiée en cantilène pour Me perdre dans les délices de Capoue, pour Ranimer la flamme de ton arc inchangé… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 27 octobre 2014 – Lomé.

lundi 3 novembre 2014

CARESSE DU VENT

J’ai craqué pour une nymphe due au printemps Voyageur. J’ai craqué pour un rhododendron Aux pétales éclos. J’ai craqué… quand reprendront Nos deux vies fortunées. J’ai craqué, mauvais temps, À l’embouchure du Nil, paume décomptant La vanité du froid. J’ai craqué… quand prendront Effet quatre belles chroniques, quand viendront À l’abreuvoir toutes les juments du beau temps. J’ai craqué pour un estuaire au sang très chaud, Pourvoyant au blé et au moût, chargeant réchaud Et cheminée avec la même ardeur, brassant Ma pourpre fréquemment, déminant le terrain. J’ai craqué pour une gourde d’un chef marin, Désaltérant parrain et marraine, traçant… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 octobre 2014 – Lomé.

dimanche 26 octobre 2014

LE TEMPS DES JUSTES

J’ai déjà enlevé toute ma couverture Aux méchants. J’ai déjà enlevé aux collines Leur pouvoir séducteur. J’enlève aux Yvelines La dent d’or, à Harvard son prestige. Matures, Le petit troupeau et son berger, quadrature De l’art, supplantent le diable puis sa praline. J’ai déjà enlevé à l’ONU ses malines, Enlevé aux pions d’Afrique l’armature Immonde de leur bas-relief. J’ai enlevé À leurs soldats force d’oppression, enlevé À leurs devins le cran de la prédiction. J’ai déjà enlevé aux opprimés la peur De la mort, la terreur vécue sans cri, la peur De perdre leur travail, jeu de malédiction ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 26 octobre 2014 – Lomé.

samedi 25 octobre 2014

L’ÉVANGILE ÉBOLA

J’ai créé le virus Ébola pour détruire L’Afrique enchaînée. J’ai injecté ce venin Mortel aux Africains pour les asservir. Nain, Je redoute l’éveil des consciences, quand construire L’humanité revient aux justes. Déconstruire Le système charge les satanistes fins, Les conduit, galériens poussifs, vers les requins. J’ai créé le virus Ébola pour séduire Le diable, convaincu d’assener un coup dur Aux pauvres, aux plus faibles. Pardieu ! Tant que perdure Babylone, fléaux sociaux contrôlés Pour annihiler les humains ne passeront Pas. J’ai créé d’autres virus qui parleront De ma méchanceté. Huile goménolée ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 25 octobre 2014 – Lomé.

vendredi 17 octobre 2014

VACANCES PARLEMENTAIRES

J’ai congédié tous les députés fatigués De porter un joug de fer au-dessus de leur Écharpe. J’ai déjà congédié la chaleur Froide de leur tampon vénéneux instigué Par le majordome agréé. J’ai irrigué Leur champ au sortir de leur prison sans valeur Ajoutée. J’ai déjà congédié le malheur De leur habit trempé d’ineptie et ligué Contre eux. J’ai congédié les députés peureux, Vachement nourris par un pouvoir sulfureux, Bourreau du peuple noir. J’ai congédié pinson Et œillet sans tourner le moteur, déraison Et trône chancelant légiférant ! Raison Du plus fort, j’établis Sion dans la chanson. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 21 août 2014 – Lomé.

samedi 11 octobre 2014

AUTOPORTRAIT 51

J’ai passé quinze jours d’enfer loin de tes yeux Lumineux. J’ai passé quinze jours d’asthénie Loin de ton sourire d’artiste. Ton génie Près de moi n’a d’égal que des vers ennuyeux. J’ai passé quinze jours d’affliction aux moyeux De la capitale, recherchant ton béni Regard dans la clarté du matin. Mon déni Du goût a parfumé tes parvis de cayeux Aux accents célestes. Tulipe harmonieuse J’ai gagné ma croûte dans tes aires glorieuses, Contemplant ta voix de rossignol et ton âme Éclatant de lueur. J’ai passé quinze jours D’enfer à chercher ton ombre dans le chaud séjour De mon pays rêche et délétère, Pergame ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 14 mai 2014 – Lomé.

HOLLANDE INAUGURE LE JULES VERNE

J’ai inauguré à Marseille le plus grand Bateau du monde. Ce beau produit du génie Français exalte la France pilote, nid Des armateurs connus. De nos jours, ce mât grand Et redoutable fait notre fierté. Mon grand Sentiment pour notre pays s’est bien garni En ce moment solennel par ce Panzani Exceptionnel. Je crois que l’effort des plus grands Matelots est réduit par ce trésor parlant. Le temps aussi est du côté du commandant. Les tempêtes vont se déchaîner vainement Sur cette forteresse ambulante. Pardon, Sa résistance ne surprend pas : il fait don Aux navires en détresse subrepticement. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 08 juin 2013 – Créteil.

lundi 29 septembre 2014

BOLÉRO DE KADI

J’aime ton regard lumineux, bienveillant, exaltant La puissance de ma vocation céleste. J’aime ton sourire ravageur, sans conteste, Un joyau de notre couronne. Haletant, Je reprends vie à ton ombre, déchiquetant Mon habit d’opprobre, déjouant les funestes Projets de servage illimité. Manifeste, Ta beauté s’épaissit dans ta foi inquiétant Les impies, dans ton grand sacerdoce royal, Dans ton habileté à consoler loyal Tison, plaidant le sort d’autrui exactement Comme le tien, gardant toujours ô une lampe Allumée devant ton Créateur. Ton estampe M’affranchit constamment du désespoir dément. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 07 mai 2014 – Lomé.

VENGEANCE D’ABEL

Le sang d’Abel n’a pas encor été vengé. Il crie nuit et jour mais il est étouffé par Celui de Jésus. Quand il t’a offert ta part De son bétail, tes yeux louvoyaient. Le danger, La mort l’ont emporté et au seuil de Tanger, Les humains avisés déprécient tes remparts. Mais le temps est venu pour un nouveau départ Avec les justes, fait de protection. Changer Le monde en amenant toute la création Au potier, rendre le pays aux fractions Connectées sans cesse à toi, demeurer en toi Par l’Esprit, accéder à ton trône toujours, Juger les impies dans la pureté. Que jour Et nuit soient égaux, tes enfants devant toi ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 27 septembre 2013 – Lomé.

dimanche 28 septembre 2014

RHAPSODIE DE KÉKÉLI

J’apprends à transcender les difficultés du Foyer dans le calme et la confiance, inventant
Une vie d’épouse modèle, me vantant De l’Ancien des jours qui m’a couronnée, rendue Capable d’hériter avec les élus du Royaume éternel dans son amour. Repentant, Mon mari m’épaule toujours en édentant Et dégriffant tous les félins, travail ardu Pour un moine. J’aime sa bonté, sa passion Pour la mission, son sacrifice, dation À l’humanité en lambeaux. J’ai déchiré Mon habit d’opprobre à ses côtés, supplantant Mes frères et sœurs férus d’iniquités, plantant Des cèdres du Liban à l’entrée du Liré… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 20 juillet 2014– Lomé.

samedi 27 septembre 2014

VIRUS ÉBOLA

J'ai semé la frayeur en tout lieu en Afrique À cause du terrain fertile à ce malheur. J'ai semé le doute dans les esprits aux heures Fatidiques. Virus plombant comme une trique, Le corps, j'ai frappé sans ambages les Tropiques, Désemparant tous les dirigeants. Mon bonheur, Désarçonner le corps médical ô sans heurt Pour répandre partout le froid des politiques ! J'ai déjà rempli ma mission fièrement Dévoilant faiblesses, hypocrisie crûment. J'ai déjà trainé les malades dans la boue, Les tyrans dans le feu, le peuple dans les vers. Je tourne une page vierge, déteint les verres Sublime les douleurs, détruit les garde-boues. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 26 septembre 2014 – Lomé.

vendredi 26 septembre 2014

JOUR DE GLOIRE

J’atterris à Paris le premier juin dernier Avecque un manteau de roi, souffrant dans un corps Étrange ce jour-là. J’ai vu toubibs encor Plaider ma cause sans ambages. Sans denier, J’ai été soigné en amont loin des charniers Natals, obéissant au Créateur. Décor Poussiéreux, j’ai revu Créteil sans cri ni cor, Ronéotant le Val d’Oise comme Garnier. J’ai souffert d’un accueil chaleureux, endormi Dans les travers marquants du manque. J’ai dormi Tranquillement dans la chambre d’ami sèche et Froide, liégeant discours déshonnêtes à l’entrée D’un si long parcours. J’ai été choyé, rentrée Académique en sang d’escargot, asséché. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 1er juin 2014 – Lomé.

ÉPÉE DE DAMOCLÈS

Je voudrais créer deux régions militaires Pour quadriller tout le territoire et punir Toute révolte armée. Je voudrais réunir Les conditions de la guillotine pour taire Tout signal contraire à ma phobie. Mandataire D’un trône décevant, ô je voudrais unir Les populations abusées pour jaunir Le rameau d’olivier entre mes dents, notaire Désabusé par la bassesse. Je voudrais Assiéger mon pays pour brimer… Je vaudrais Moins qu’un denier, certain de finir métayer Sur nos propres terres ! Je voudrais achever Ma basse besogne, esclave, parachever Ma mission enlaidie par mon sceau d’écuyer ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 06 août 2014 – Lomé.

VISITE INOPINÉE À L’ÉCOLE ALPHA

J’ai revu Debora ce matin dans la liesse, Heureux du saint baiser, jouant sur mon nouveau Statut pour l’aborder autrement. Quand le veau D’or exalte notre regard, toute joliesse S’étend de son âme féconde vers la laisse Étrange qui l’unit à moi. Son bon niveau M’a séduit de prime abord, son vin, aux travaux Forcés, m’a enivré constamment. Allégresse, Effluves rejoignent nos rangs au moment où La soif du nectar des fleurs montre les redoux. J’ai revu Debora l’âme pleine de la Poésie de Vienne. J’ai revu Debora Au tournant du siècle, quand ma belle cora En furie m’a doigté ma madeleine. Là… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 26 septembre 2014 – Lomé.

samedi 20 septembre 2014

ABRICOT

J’ai réduit la plupart de mes concitoyens À la mendicité. J’ai réduit la plupart De mes sœurs en putes. J’ai réduit la plupart De mes frères conscients en zémidjan. Doyen D’une oligarchie, je brime les citoyens Épris de justice. J’ai réduit la plupart De mes godillots en esclaves, la plupart De mes maîtresses en rut en faux mortier troyen. J’ai réduit la plupart de nos villes en villages Moyenâgeux, réduit nos hôpitaux, pillage Du bien commun, en vrai dépotoir. J’ai réduit Nos soldats en gardiens massacrés par des balles Commandées. J’ai réduit tous nos marchés en salles De gym pour astiquer les plaignants éconduits ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 25 août 2014 – Lomé.

ÉROSION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

J’ai violé la loi en radiant un député En exercice. J’ai violé la loi, prouvant Mon sceptre arbitraire, mon col désapprouvant La justice. J’ai fait le serment réputé De la dictature, de broyer, d’amputer, D’éteindre nos enfants, de chasser en crevant Les yeux au gibier dans le parvis décevant Du palais des congrès. Je verrai chahuter Les profanes dont le tour viendra à l’approche Des vendanges au déclin des grands idéaux. Proche Des méchants réseaux, je hais toute diction Contraire à mon règne crapuleux, ma bêtise Plombant la destinée d’un peuple, convoitise Et négation du droit fondant mon addiction. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 12 juillet 2014 – Lomé.

SOMMET ÉTATS-UNIS-AFRIQUE

J’ai convoqué tous mes majordomes agréés À Washington pour leur dicter une nouvelle Loi d’exploitation du sol africain. Vielle Échancrée par Mammon, j’ordonne de gréer Mes soldats pour lever des taxes, maugréer Chaque fois que le noir continent renouvelle Son souffle. J’ai déjà convoqué caravelle Vidée par l’Occident conquérant pour créer Une zone grise. J’ai brandi ma monnaie De singe pour tromper les corbeaux des chênaies. J’ai convoqué tous mes majordomes agréés Pour brimer le peuple d’Afrique, déchaîner Le typhon sur plusieurs descendances enchaînées Par les magnats du Wall Street qui vont réer. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 24 août 2014 – Lomé.

REFONDATION DE L’ARMÉE

Je brandis des armes de destruction massive Pour pérenniser ma dictature obsolète. J’assiège le pays pour asservir au faîte De la gloire tout le peuple. Ma permissive Usurpation a pris fin dans la décisive Envolée des Mèdes qui me jugent. Prophète De Baal, réprimer révolte contrefaite Est la menace que j’envoie donc aux gencives De la liberté et du bonheur intégral De l’Afrique sans voix. J’ai perdu le graal Du despotisme obscur, le dard de l’injustice, De la méchanceté. Je rame sous le vent Au moment où la paix intervient nez au vent Sans arme comme le repos et la justice. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 08 juillet 2014 – Lomé.

dimanche 10 août 2014

VILLANELLE DE CHRISTIANE TAUBIRA

Tu as défendu le mariage gay devant Les députés au cours de débats passionnés. Tu as pris le dessus et tu as frictionné Les réfractaires. Ton éloquence, levant Les abattants te met de nos jours à l’avant De la gauche enchantée. Tu as actionné La machine de la liberté, mentionnée Dans la Constitution française. Adjuvant De l’égalité et du progrès, tu deviens Ministre de la justice, poste qui vient Sanctionner ton combat pour la reconnaissance Des minorités. La loi qui porte ton nom Reconnaît la traite négrière, de renom, Comme crime contre l’humanité. Naissance… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 24 février 2013 – Lomé.

HOLLANDE À LA MAISON BLANCHE

J’ai été reçu à Washington par le chef Suprême des armées américaines. J’ai Discuté avec lui franchement du retrait Des troupes françaises de l’Afghanistan. Chef Suprême de l’armée française, derechef, J’ai mis fin aux combats des combattants français Dans les régions escarpées de l’Asie. Quand j’ai Expliqué ma position à Obama, chef Historique, leader modéré, il m’a dit Bonne chance. J’ai quitté les États-Unis Confiant de défendre mon peuple, convaincu Que nos soldats ont bu une gorgée de trop. J’ai vraiment délié beaucoup de chevaux au trot, Dressé un pavillon au milieu des vaincus… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 février 2013 – Lomé.

HOLLANDE REÇOIT DES ENTREPRENEURS CHINOIS

J’ai reçu en juin des entrepreneurs privés Chinois, profitant des frictions avec la Chine Pour sceller un nouveau partenariat. Machine À sous, Pékin mise sur l’Europe rivée Pour favoriser sa croissance. Dérivé Moelleux, sa puissance protège donc la Chine De l’érosion. Quand tout est fait pour que l’échine Se courbe en Occident, ces patrons, arrivés À l’Elysée à pas de sénateur, redécouvrent Notre marché, prêts à investir. Moi je couvre La France comme une poule sans transition, Déploie mes ailes pour ma couvée et mon cœur Pour la république. Je chante sans rancœur L’hymne de mes hôtes et je joue ma partition. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 16 septembre 2013 – Lomé.

dimanche 3 août 2014

SONNET POUR EHUD OLMERT

J’ai prêté serment pour succéder à Ariel Sharon au cœur de la tempête du Liban. J’ai frappé pour la paix, dévorant œil probant Et milice dans la vallée. Sectorielle, Ma lutte étouffa le Hezbollah, kyrielle De chardons embaumés ! Quand j’ai ouvert le ban À l’heure fatale pour drainer absorbant Et liquide au large, j’ai réduit les sérielles Victimes… J’ai veillé sur tout Jérusalem, Emboîtant le pas à mes pairs dans le carême, Heureux de soigner mon image. Psychologue, J’ai gagné le pari des cents premiers jours à La tête de l’État hébreu, resserrant à Jamais mes liens avec Sion avant le prologue. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 1er août 2014 – Lomé.

NOCES D’ÉTAIN ENNEIGÉES

J’ai rêvé d’un foyer harmonieux dans lequel Chacun s’épanouit. J’ai rêvé d’une union Sacrée éternelle. J’ai haï désunion Et séparation dès l’enfance quand Fasquelle Traçait mes courbes dans l’abreuvoir. Les séquelles De mon revêtement de puissance, fusion Interne, flétrissent mon rêve aux réunions Intimes. J’ai rêvé d’un toit nuptial auquel Le temps offrirait des milliers de flamboyants En or. J’ai rêvé d’un foulard qui, aboyant À la vue d’un danger, ploierait mes détracteurs. J’ai déchanté dès le matin, échafaudant Mon journal, célébrant une biche rôdant Comme un lion blessé pour briser mes tracteurs … Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 juin 2014 – Lomé.

vendredi 1 août 2014

VILLANELLE DE CHARITÉ

Je n’ai jamais vu plus d’attention chez femme Que chez toi. Ton regard éblouissant me laisse Pantois. Ton sourire éclatant est une adresse Authentique qui fait danser en secret l’âme Sensible. Tu es très gentille : quand tu rames À contre-courant pour ton Dieu, tes faiblesses Humaines deviennent puissance. Tu redresses Ce qui est courbé et ta foi active trame Pour toi et pour tous les tiens une merveilleuse Histoire, faite de consécration heureuse, De bonheur partagé, de gloire, de victoires Sur l’ennemi, de joie débordante, rouleau Compresseur, fédérant tout, élevant bouleaux Et hautbois au zénith, préparant l’offertoire… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 juin 2013 – Lomé.

lundi 28 juillet 2014

COMPLAINTE SUR NADINE GORDIMER

J’ai lutté contre la discrimination Raciale en Afrique du Sud, échafaudant Une ère d’exception, roi et reine fraudant Pour maintenir les Noirs dans la grande oppression. J’ai lutté contre la chosification Des humains au tournant du siècle, corrodant L’apartheid au rendez-vous du peuple, dégradant Ce système nocif, la réification Des autochtones, ces propriétaires terriens Massacrés par goût du lucre. Les Sumériens N’en firent pas vraiment moins, mais les hagiographes Les traitent de tous les maux. J’ai lutté, nantie, Contre la misère, la servitude, lie Du fleuve charriant le bonheur aux biographes. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 juillet 2014 – Lomé.

SONNET POUR PATRICE NOUTSOUGAN

J’ai laissé un vibrant témoignage à l’église De Djidjolé ou j’ai adoré le Seigneur Avec joie. J’ai doublé la mise en saigneur Du mal, ravageant les avaries. Je suis brise Marine aux confins du désespoir. Quand je brise Les carcans pour jaillir, j’attire vers Seigneur La terre entière, sûr de féconder veilleur Infatigable et loir. J’apprends à toute église La priorité que tu es. J’ai semé dans Un champ missionnaire. J’attends doncque les dents Matinales pour la moisson, mets dignement Mon expérience et mon grand âge au service De l’Éternel. Ce choix conséquent laisse vice Pour vertu, combat le péché absolument. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 février 2014 – Lomé.

mardi 15 juillet 2014

COMPLAINTE POUR PIERRE JEAN JOUVE

Ta grande œuvre est beaucoup marquée par la rupture Et la continuité. Tes romans d’avant-garde Orchestrent ta geste. Tes poèmes regardent À l’azur au moment où tu vis de culture. Ton exil en Suisse t’a permis de conclure Ton amour pour Paris. Tes traductions gardent Leurs accents modernes. Tes portraits font parade De ton génie. Comme critique, tes lectures De Meryon, de Courbet… te placent sur l’ânon. Ton travail sur Mozart et Alban Berg, chanson Épique à l’opéra, t'éternise. Ta quête De la « vita nuova » éclaire tes idées Religieuses. Tous tes efforts étaient bridés Par la censure. Mais tu es un grand prophète. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 août 2009 – Lomé.

lundi 7 juillet 2014

COUR DE JUSTICE DE L’UNION AFRICAINE

J’ai mis sur pied un haut-lieu pour absoudre crime Crapuleux, misère de nos populations D’Afrique et d’ailleurs dans la bassesse d’un pion. J’ai mis hui sur les fonts baptismaux une escrime Pour blanchir mon habit royal en sang de mime, Mon éphod parfumé de cris de mort, ration De ma dictature commandée, délation Du colon tapi dans l’ombre, prêt à voir cime Et vallon à terre pour son hégémonie. J’ai mis en place un bas-relief en harmonie Avec ma double vie de scélérat piteux, Fauché par la verge de Shilo. Gouffre du Continent, j’étale ma bêtise dodue À la face de la terre, vassal myrteux ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 05 juillet 2014 – Lomé.

LE MYTHE DE L’INDÉPENDANCE

J’ai toujours trompé les peuples de notre Afrique Humiliée avec un discours mensonger Et séducteur, livré par le colon rongé Par notre lutte pour la liberté. La brique Enchantée de tous les prédateurs qui trafiquent Sans gêne la dèche chez nous nous séduit, jet D’eau comprimé par le sort des roitelets, pet Polluant le bonheur de la nation. Ma trique Au naufrage a gonflé le rang des miséreux, Formatés par mes crocs, tous mes décrets véreux, Ma cupidité, les faux honneurs, mes devins Stupides, mes catins blêmes, mon camp frileux. Je me suis trompé sur ma dette, tubuleux, Sans dignité, baignant comme les alevins. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 05 juillet 2014 – Lomé.

jeudi 3 juillet 2014

LITTÉRATURE/DÉDICACE

Le recueil de poésies Education de Ananivi Hosé KOUDOUOVOH Education est le quatrième recueil de poèmes du prophète évangéliste, Prof. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH présenté le mardi 17 juin 2014 lors d’une cérémonie de dédicace à l’auditorium de l’Université de Lomé en présence des amoureux de la poésie et des invités. La jeunesse du XXIème siècle (21 ème siècle,) est plus portée aujourd’hui vers le numérique que la galaxie Gutenberg. Elle a désormais la possibilité de voir, de lire et d’écouter les poèmes sur CD audiovisuel. Ceci, grâce au recueil de poésies Education du professeur prophète et évangéliste Ananivi Hosé KOUDOUOVOH dédicacé mardi à l’Université de Lomé. Education est un recueil audiovisuel de 100 poèmes avec 1400 vers, parus aux Éditions Nulagno. L‘auteur, à travers cet ouvrage, accorde une place de choix à la formation de la jeune fille et témoigne des embûches du système éducatif togolais. En effet, l’auteur après plusieurs années d’expérience au service de l’éducation, fait un témoignage de son parcours professionnel à travers sa plume. Par la force des vers, la magie des mots et la musicalité des rimes, cet ouvrage explore et fait découvrir l’âme du poète. Il magnifie la femme dans sa splendeur et ses mérites, puis célèbre l’éducation traditionnelle et académique. Le roi du sonnet a également fait l’éloge de tous ceux qui participent à l’éducation au Togo. Au nombre de ceux-ci, il met un accent particulier sur les vaillants enseignants qui forment, orientent et accompagnent la jeunesse dans son devenir. Le poète n’a pas oublié ses anciens élèves excellents et sympathiques ni de s’empêcher de s’indigner devant certaines décisions qui ne garantissent pas l’intégrité et la sécurité de l’éducation nationale. Education , c’est aussi les larmes du poète pour les conditions de vie des étudiants. Selon le présentateur, M. Isaac Kossi-Kouma AGBODJI, cette œuvre de l’auteur amène tout lecteur à découvrir l’influence du romantisme et du réalisme sur l’individu à travers les vers. « Vous y trouverez également l’expression de la foi chrétienne du poète », a précisé M. AGBODJI. M Bruno Nulagno LABA a, pour sa part, relevé que l’importance et la richesse de cet ouvrage nous ont poussés à le réaliser en audiovisuel afin de faire profiter les jeunes de ses sonnets d’avant-gardes. Pour l’auteur, ce recueil de poésies est un travail de fond qui va au-delà des frontières, « Je voudrais que cet ouvrage soit lu sans préjugés car j’écris pour que les gens soient transfigurés y compris moi-même ». La déclamation de quelques poèmes a mis fin à la soirée. Le poète Ananivi Hosé KOUDOUOVOH est doctorant en langue, littérature et civilisation française à l’Université de Nice. Il fut professeur de français au Lycée Alpha. Champion du Togo des jeux de lettres de 1992 à 1997, il compte dans son palmarès 4 œuvres. Il s’agit de Lamentations sur la Côte d’Ivoire, L’Entrée dans le repos de l’Éternel, Sel et lumière dans ma cité, Education
qui vient de paraitre en CD audiovisuel. M Koudouovoh est marié et père de 2 enfants. Clémentine PANASSA Source TOGO-PRESSE

ACCORD POLITIQUE GLOBAL

J’ai fait allégeance à une perche méchante Pour diriger sans fin le Togo, portion De la métropole. Dans le feu de l’action, J’ai légitimé un dictateur et déchante Ensuite quand celui-ci refuse, alléchante Toison, de quitter le pouvoir commotion. J’ai fait allégeance à un guignol d’adoption Pour adorer le veau d’or, au moment où chante La misère d’une nation d’avant-garde. J’ai perdu sur tous les plans, étant la vieille garde De cette tyrannie aveugle, détruisant Le bonheur des peuples d’Afrique. Je fis donc Le jeu du colon qui a mandaté ce jonc Pour parfumer son toit usurpé. Épuisant ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 juillet 2014 – Lomé.

mercredi 2 juillet 2014

Togo - Le poète togolais, Ananivi Hosé Koudouovoh a dédicacé le samedi 19 avril 2014 à Lomé ses deuxième et troisième recueils de poèmes intitulés L'Entrée dans le repos de l’Eternel et Sel et lumière dans ma cité, en présence de l’ancien Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh, a constaté l’Agence de presse Afreepress. Après Lamentations sur la Côte d’Ivoire, où l’auteur pénètre le « drame ivoirien » relatif à l’élection présidentielle de 2010, il va plus loin dans la politique, le social, le renversement de l’ordre établi, la justice et la recherche légitime du progrès. L’Entrée dans le repos de l’Eternel fait flamboyer l’avenir et Sel et lumière dans ma cité s’incruste au trésor de ma terre natale, de mon continent et du monde entier qui est mon terreau parce que je suis citoyen du monde. Le message de ces deux recueils de poèmes s’adresse à l’humanité toute entière, si chacun peut se retrouver dedans, je serai le plus honoré et Dieu sera glorifié », a-t-il déclaré. Pour l’auteur, la politique n’est pas la chasse gardée d’une minorité. « Je voudrais que mes lecteurs lisent mes textes sans préjugés et qu’au lieu de condamner, d’aller trop vite à la critique destructrice, qu’ils essaient de construire un univers radieux », a-t-il réclamé. M. Koudouovoh, pour transmettre son message, a choisi la forme poétique considérée comme la plus compliquée, le sonnet. Et pour cela, il est considéré aujourd’hui comme « le roi du sonnet » pour avoir publié déjà environ 500. Critique, « élève lointain
» du poète français Victor Hugo, Ananivi Hosé Koudouovoh a à son actif une quinzaine de recueils de poèmes non encore publiés. Telli K. Source : | AfreePress

LA DICTATURE DE BERLIN

J’ai riblé l’Afrique, génisse douce, émue Par ma cruauté, feu follet, articulé Par les héritiers de la messe, basculé Par ses enfants qui sont esclaves, qui remuent Dans tous les sens, vaincus, décapités ! Leur mue M’égaye, bourreau de leur passé/présent, mulet Égoïste, sauvant ma peau ! Folliculée, Je l’ai morcelée et divisée et promue À la servitude sur ses terres. Lanière Calcinée par le vent, je fais tout, lavandière Déguisée, balbuzard saigneur pour opérer En sourdine, rendre la vie insupportable Aux populations refusant le cartable Maudit que nous servons pour les oblitérer. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 02 juillet 2014 – Lomé.

MOUTONS DE PANURGE

J’ai voté contre la limitation du Mandat présidentiel pour plébisciter un Dictateur, regimbant contre l’Oméga. Qu’un Édit véreux suive sans gêne notre dû Au peuple folâtré ! J’ai voté entendu Que nos voix sont sciées, notre vie en alun. J’ai voté une loi bidon pour les faluns, Maquiller un dauphin hypocrite, attendu Affolé au poteau. J’ai voté au nez et À la barbe de tous les marcheurs dépecés Par notre infamie. J’ai voté sans état D’âme, pataugeant dans la boue comme une pute, Heureux de me livrer sur tout arbre vert. Rut Du malheur, j’ai sonné le glas de mon bêta. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 02 juillet 2014 – Lomé.

CLUB DE LECTURE EXPRIME-TOI

J’ai délié les langues d’Afrique à l’échafaud, Au moment où monte la marée qui annonce La fin du calvaire d’un peuple qui prononce Avec effroi son nom, comme un pic au chant faux. J’ai offert un plateau prestigieux à Truffaut Pour rendre équitable la vie à ceux qui foncent Tête baissée vers néant. Je voudrais qu’il renonce Aux sentiers battus, qu’il batte ainsi sans défaut L’horreur de la dèche qu’on lui a destinée. J’ai offert un miroir brisé aux matinées D’orage, célébrant notre littérature Comme madeleine, fermant conciliabule Et consort avec les arrhes de l’Esprit. Bulle Du futur, mon débat forme la quadrature. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 02 juillet 2014 – Lomé.

lundi 23 juin 2014

SARKO, LE TYRAN

J'ai dîné au Fouquet's avec des milliardaires, Le soir du vote des pauvres Français. Farceur, Je me suis moqué d'eux sans cesse. Fin casseur Des ménages, j'ai pris des juments en colère Aux cavaliers amis, sans regret, aux grégaires Cérémonies que j'ai animées. Gouailleur, J'ai sifflé mes mentors sans gêne comme ailleurs, J'ai tué mes copains. J'ai payé mercenaires Et généraux en vue d'enfoncer le clou là Où ma diplomatie était un brouhaha. Frileux, j'ai couvert des scélérats de baisers De reptiles. Fripon, j'ai sommé mes vassaux De renoncer à leur liberté. Faux dévot, J'usai du pouvoir pour m'enrichir sans jaser. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 06 août 2012 – Lomé.

samedi 21 juin 2014

HOLLANDE REND HOMMAGE À PIERRE MAUROY

J’ai rendu hommage à Pierre Mauroy, au seuil De mon mandat, devant la classe politique Pour toute une vie au service pragmatique De la France. Homme du peuple, ton linceul Repose chez les tiens, là où ton écureuil Magique supplante tout pouvoir titanique. Monument, la gauche victorieuse, tactique Dresse ta statue sur ton piédestal, recueil De vivats, de sanglots parfumés par le feu Dévorant ton cœur de patriote, l’enfeu Décorant ton beau nom au séjour éternel, L’endroit où ô ton âme exaltée, prisonnière Du combat citoyen, va trouver, pionnière, La paix ineffable méritée, ritournelle ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 15 juin 2013 – Romsée.

dimanche 15 juin 2014

VILLANELLE DE SALOMEY

J’ai trouvé près de toi le repos fulgurant Promis aux héritiers, la gaîté ineffable Découlant du bonheur céleste. Flot sécable, Tu as transpercé mon âme, défigurant Mon cœur éperdu, clef de voûte, parjurant Les légalistes. Ma foi t’a scellée, vocable Doux, vraie gardienne du troupeau. Vote équitable, Ma vie se fendille loin de tes yeux curant La terre habitée, fruit de mon engagement Avec l’Éternel des armées. Sauvagement, J’ai taillé ton ruisseau dans la mer de mes larmes Pour faire germer la nouvelle donne, pic Mélodieux, cadran solaire, sel typique, Lumière éclairant mon sentier, prune de Carme ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 25 juillet 2013 – Lomé.

AUTOPORTRAIT 20

Moi aussi j’ai vécu une histoire d’amour Dans les Vosges. J’étais marié, ma tourterelle Non. Nous habitions la même maison et elle Venait me voir lorsque j’étais triste. L’amour Nous a surpris quand la maisonnée, sans détour, A constaté que nous nous aimions. Ma prunelle Préparait le bac. Je l’encourageais. Mais elle A pleuré devant moi d’angoisse, sans recours. Elle était heureuse d’avouer qu’elle aimait Son prof. J’étais content d’écouter à jamais Un disque mélodieux. Nos projets, nos photos, Nos regards, dissous par le temps, refont surface. Parfaite drosera, son souvenir fait place Au néant tandis que je suis pris en étau. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 juin 2012 – Lomé.

samedi 31 mai 2014

HOLLANDE AU SOMMET DU G8 EN IRLANDE

J’ai défendu becs et ongles l’exception Culturelle, ligne de la France éveillée Au milieu des alliés. Esclave émerveillé Par le service de ma patrie, j’ai l’action Du salut national comme réflexe, lion De l’Élysée, fer de lance de la veillée Lutétienne. Paris roc va se réveiller Dans la frénésie pour saluer ma passion Des questions d’intérêt commun. J’ai critiqué La politique de Moscou en Syrie, clef De la résolution du conflit. Nos accords De libre échange ne peuvent pas empenner Notre économie, sous pression, désarçonner Les secteurs d’avenir, créer des désaccords… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 juin 2013 – Lomé.

DÉCOUPAGE DE L’ANNÉE

J’ai découpé l’année scolaire comme un tronc D’arbre pour cacher ma vilénie, traitement Mauvais des enseignants. J’ai coupé ligament Et synovie à tous les pauvres, grand poltron, Au rendez-vous saillants. Ensemble, nous mettrons Les élèves riblés au chômage, gaîment Pour les faire vibrer au rythme dément De la pyramide. À trois nous démettrons L’avenir des enfants sciés, décapités. J’ai découpé l’année scolaire dépitée Par les diktats, au son du cor en calcinant La fronde à la source. Ô gouttière sans fin, J’obéis au comte de Paris, au dauphin, Pape sans église, troubadour ruminant ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 1er mars 2014 – Lomé.

vendredi 30 mai 2014

VILLANELLE DE KARENNE

Tu es appelée à réunir tes parents Comme une poule rassemble ses poussins. Ange De lumière, tu mets en émoi ceux qui mangent Le fruit de la vigne. Ce qui est apparent Va avec ta beauté intérieure. Garant D’une alliance sans fin, ton père dans la frange T’a conçue artiste pour doubler ses vendanges Et pérenniser son nom. Ta mère, parant Ta conception de ses atours t’a filée comme un Turban royal, comme un yard d’exception, comme un Tissu de soie brillant qui flotte excellemment Au-dessus de toutes les garnisons, patène Pour les uns, ambroisie pour d’autres. Par centaines Tes courtisans viendront chercher le firmament. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 18 décembre 2012 – Lomé.

SONNET POUR KWASSI KLUTSÈ

J’ai été le premier à quitter les palais Luxueux pour dresser ma tente près des eaux D’irrigation. Conscient des enjeux, passereau, J’ai régné sobrement, évitant les délais Poudreux au peuple, sûr de gagner. Mon balai A servi, assaini les finances. Réseau Étanche, mon fauteuil a plafonné taureaux Mouflons, muftis, moujiks, mimosas, cor malais Aux rendez-vous saillants. J’ai sonné la trompette Du retour avec les arrhes de l’Esprit, dette Morale en veilleuse. J’ai joué de la flûte Humblement, m’illustrant comme un grand rassembleur. Dans mes quartiers, j’ai vu, innocent, le sableur Et le gourmet être sur le sable. Percute ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 août 2013 – Lomé.

dimanche 25 mai 2014

AUTOPORTRAIT 33

J'aime ma mère comme un gamin. Benjamin Reconnaissant, j'ai dû renoncer à la gloire De l'Occident pour la suivre au Togo, couloir Étroit entre rêve et réalité. Demain, La postérité comprendra mes parchemins Et mon sacrifice. Je pleure l'abreuvoir Français qui m'a soûlé, tous les lits dérisoires Sur lesquels ma passion a trouvé son chemin, Le fameux doctorat auquel je tiens, séjour Onéreux vers une carrière… J'ai toujours Envie de mes tétées, de mes bains à l'eau chaude Dont elle a le secret, de mes plats préférés, À son ombre, de son écoute lacérée Par le temps, de sa grande beauté émeraude… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 30 août 2012 – Lomé.

mercredi 21 mai 2014

DRÔLE DE FONDATEUR

J’ai fondé une école pilote et innovante Sur les ruines de mon foyer. Menteur, je mets En épingle toutes mes lectures, promets Ciel et terre aux femmes pour semer l’épouvante. J’ai fondé une école pilote et innovante Sur le sang dispersé du personnel. Gourmet, J’achète des poissons exotiques, remets À demain la paie des enseignants. Je me vante D’avoir reçu une formation sérieuse De syndicaliste. Gestion calamiteuse, Mon bilan sans appel me montre la sortie. J’ai fondé une école pilote et innovante Pour déstabiliser mon pays. Décevante, Ma relation à autrui tient les orties. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 18 février 2014 – Lomé.

LETTRE AUX MÉDIAS

J’ai pris en otage tous les médias d’État, Décapitant tous les journalistes à l’affût De la liberté et de la vérité. Fût Vidé par le colon, j’ai fauché en bêta Mes frères et sœurs conscients des enjeux. Reliquat D’une pyramide ampoulée, je dicte au flux Qui me berce comme un enfant gâté l’abus Du pouvoir exercé par mes godillots, tas D’immondices aux titres ronflants. Vassal à vie, J’ai nommé mes valets les plus soumis, avis Aux amateurs pour la mise en scène élégante. J’ai dompté ainsi ceux qui doivent libérer La vie, éclairer le peuple pour conférer Aux chantres équitables l’onction qui déchante… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 02 mai 2014 – Lomé.

LETTRE AUX SUPPORTERS OCCIDENTAUX

Je pousse des cris de singe pour célébrer La suprématie des joueurs noirs. Fin raciste, J’entonne un cantique de gloire, roi fasciste Immolant des agneaux sans tache. Démembrer L’Afrique nous conduit chaque fois à cabrer Quand elle sourit, à vilipender bassiste Et maestro au fond des stades. Pur laxiste Pour nos pétales, je fane ce qui est timbré Ailleurs. Sans fair-play, je détruis le sport, régnant Par la haine, liégeant des vedettes, trépignant Des stars au gré du vent. Je porte sans ambages L’opprobre d’un peuple décapité, jappant Devant le fiacre, mu par mon temps dérapant. J’ai perdu repère et boussole, sans bagage ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 25 mars 2014 – Lomé.

samedi 17 mai 2014

MOT DE L’AUTEUR À L’OCCASION DE LA DÉDICACE DU RECUEIL DE POÈMES LAMENTATIONS SUR LA CÔTE D’IVOIRE D’ANANIVI HOSÉ KOUDOUOVOH, LE SAMEDI 6 AVRIL 2013, À LA MATERNELLE DE L’ÉCOLE ALPHA, À LOMÉ.

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Auguste assemblée ! « Le souffle du Seigneur Dieu est sur moi, car le Seigneur m’a conféré l’onction. Il m’a envoyé porter une bonne nouvelle aux pauvres, panser ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur libération et aux prisonniers leur élargissement
». J’ai écrit les Lamentations sur la Côte d’Ivoire, à la demande de mes élèves de la seconde générale A de l’année scolaire 2010-2011 de l’École Alpha, au lendemain du bombardement par la force Licorne de la résidence du Président Laurent Gbagbo. Cet acte violent et provocateur n’a jamais cessé de me hanter au cours des mois qui ont suivi ces frappes aériennes destructrices, ordonnées par la France colonialiste du Président Nicolas Sarkozy. Deux ans après la terreur, je me réjouis de prendre la parole devant vous, en tant que poète, dans le berceau de ce recueil de poèmes, pour dénoncer les commanditaires et les profiteurs de cette ignominie. La guerre civile en Côte d’Ivoire a détruit un pays africain au passé glorieux dont le reflet a attiré la jalousie des prédateurs qui ont organisé un vaste complot de déstabilisation pour briser ce célèbre miroir sous régional, avec la complicité de l’Afrique désorbitée et sans voix et la trahison de certains Ivoiriens égoïstes, cupides, assoifés de pouvoir. J’ai voulu, dans « mes vers tout remplis de fusain », flétrir non seulement l’hypocrisie de l’Occident impérialiste et fripon mais aussi la couardise ambiante des Africains, plus soucieux de l’intérêt personnel éphémère que de l’intérêt collectif, héroïque et éternel. Je ne voudrais pas revenir sur la litanie des exactions de la junte au pouvoir, avec son lot de discours démagogiques car le chaos actuel dévoile l’irrationnel de son arbitraire. Au contraire, j’aimerais saluer la mobilisation spontanée des « jeunes patriotes », à maintes reprises, pour porter secours à la patrie en danger, chaque fois qu’elle était assiégée, pour servir de bouclier humain au roi embusqué, pour choisir de mourir triomphants sous les balles des agresseurs qui croyaient que l’effet des baïonnettes suffirait à les désemparer. Je regrette la manipulation des consciences orchestrée par les médias occidentaux, malheureusement relayés par les chaînes africaines, englouties par la candeur et les moyens limités. Ainsi donc, au cours du conflit, Laurent Gbagbo et ses collaborateurs étaient passés à tabac, diabolisés par la métropole et ses alliés tandis que « ADO, LE ROITELET » était présenté comme un démocrate, un sauveur, le Messie. À l’heure du bilan, plus personne n’est dupe ! Le strapontin passe son temps à céder des contrats juteux aux grandes entreprises étrangères et « vit son martyre sur le trône immonde qui l’abandonnera ». Cependant nous croyons que la libération des détenus politiques sera une « opération éclectique » et le retour triomphal du Président Laurent Gbagbo, un impératif catégorique ! À l’aube de ce jour, point n’est besoin de crier sur les toits le retour des réfugiés politiques auxquels on prévoit l’échafaud parce que, de tous les horizons, des quatre coins du monde, un peuple debout affluera pour chanter en chœur l’hymne d’allégresse, à la gloire du Dieu vivant qui compatit aux douleurs de l’Afrique opprimée et prend soin de ses enfants car, contrairement aux préjugés, aux hérésies, à la mauvaise foi des prédateurs, le ciel est son trône et la terre son marchepied. Puisse cette œuvre littéraire contribuer à renouveler l’intelligence de l’Afrique endolorie et par-delà asseoir une paix véritable dans le monde, à l’heure où nous entrons dans le repos de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre. Je vous remercie. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 05 avril 2013 – Lomé.

CORPS DE LA PAIX, CINQUANTE ANS DÉJÀ!

L’appel du Président Kennedy, écouté Par plusieurs milliers de volontaires, permet Aux Américains de connaître les sommets Encor inconnus il y a cinquante ans. Douter Maintenant de ce corps, c’est nier la loyauté De ces jeunes gens qui ont pris des risques, ramé À contre-courant pour voir les peuples entamer La connaissance qu’il faut d’eux-mêmes. Beauté De l’âme, qualité de vie, la tolérance Passe par-là ! En tout cas, le grain de confiance, Utile aux humains, a bien germé dans l’esprit Des dirigeants du bloc prédestiné par Dieu À l’éclosion d’une nouvelle ère. Pardieu ! Le chef suprême est un homme noir, grand d’esprit ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 mars 2011 – Lomé.