lundi 30 décembre 2019

GLOSE DE YÉHOÏAQIM





Je me vante de ne rien devoir à personne,
Ni aux mercenaires, ni aux Occidentaux,
Ni aux chefs des tribus africaines. Ce faux
Témoignage me rend maître du moment, sonne

Comme les cloches d’un couvent. Je me façonne
Pour plaire au peuple qui m’a vomi. Le manteau
Nouveau que je porte compromet les tréteaux
De mon trône. Ô, je suis une guêpe maçonne

Qui veut reconstruire une ruche dévastée !
Mon credo vient d’une image très contrastée.
Actif pour le pouvoir, j’ai béni le colon

Et maudit mes frères. J’ai souvent des remords,
Mais je dois paraître ferme pour que la mort
Ne me dérobe pas à la vie, mi-colon.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
04 juin 2011 – Lomé.

LE COURONNEMENT D'ÉLISABETH II





 J’ai été couronnée reine de mon royaume

Qui s’étend à perte de vue, au cours des fastes

Les plus historiques du siècle, sans contraste

Avec ma famille royale, pur rhizome,


Fécondant la terre sous ma bannière, chaume,

Étoile polaire, nimbant le ciel si vaste

À l’entrée de l’époux, au mouvement si chaste,

À travers l’image inouïe du lac de Côme,


Étendard flambant neuf le long du boulevard,

Baptisé par une marée humaine, Var

Pâlissant au relief escarpé, sublimant


La cérémonie aux couleurs du firmament,

La joie populaire cachetant filament

Et flambeau allumé, au son des instruments…


Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

10 juillet 2019 – Paris.

LE ROI SE MEURT





J’orchestre la chute de Faure Gnassingbé,
À l’ombre des jeunes filles en fleur, frappant
Le tyran avecque mon estoc, décapant
Le Togo asservi par son clan. À Bagbé,

J’ai pris mon javelot pour délivrer Gagbé
De ses griffes, chargeant la torpille, palpant
Son cœur enchaîné par le diable, galopant
Sur l’ânon, conquérant Sion près de Tomégbé,

À l’heure de notre sursaut patriotique.
J’ai renversé l’étal du malheur au portique
De Salomon, défait le scélérat dynaste

Avec le pouvoir du verbe, développant
Ma terre natale fièrement, en stoppant
L’hémorragie du crêt, tendon d’Achille chaste !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
28 juin 2019 – Paris.

SONNET POUR CHRISTIAN ERIKSEN




J’ai joué prudemment un football terne face
À la Croatie, sans remporter les huitièmes
De finale en Russie, défendant la énième
Fois le Danemark. J’ai bien changé l’interface

De l’équipe, arrimée à mon jeu de limace,
Étoile polaire, regagnant la cinquième
Fois le bercail après l’orage. Mon requiem
Ajusté n’enchante plus mon pays, crevasse

D’un mondial purulent. J’excelle en Angleterre,
Héros de mon grand club, fauchant les presbytères
Congelés. Mouvement intérieur de mon âme,

Je promets les nues à Copenhague, témoin
De notre victoire à l’Euro. Balcon, j’ai moins
De peine à saisir les cornes du cerf qui brâme… 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         2 août 2018 – Lomé.

dimanche 29 décembre 2019

PLEURS SUR LA LIBYE





Peuple de la Libye, je pleure sur toi comme
Jésus a pleuré sur Jérusalem. Mes larmes
Coulent pour ton guide, tué dans le vacarme,
Montré au monde entier. Son sang fera la somme

De tes malheurs et sa vie dorée, illustre homme,
Te sera demandée. Le pouvoir qui désarme
Nos illuminés va bientôt perdre son charme
Et le règne aveugle de tous les gentilshommes

Du couchant finira au déclin de ce siècle.
Tous les dégâts causés passent dans les articles
Des commanditaires de ton insurrection.

Tu as profané ton sanctuaire en présence
De tes bourreaux heureux. Tes longues nuits d’errance
Commencent. Ton salut n’est pas la rébellion.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
22 octobre 2011 – Lomé.

REFONDATION DE L’ARMÉE





Je brandis les armes de destruction massive
Pour pérenniser ma dictature obsolète.
J’assiège le pays pour asservir au faîte
De la gloire tout le peuple. Ma permissive

Usurpation a pris fin dans la décisive
Envolée des Mèdes qui me jugent. Prophète
De Baal, réprimer révolte contrefaite
Est la menace que j’envoie donc aux gencives

De la liberté et du bonheur intégral
De l’Afrique sans voix. J’ai perdu le Graal 
Du despotisme obscur, le dard de l’injustice,

De la méchanceté. Je rame à contrevent
Au moment où la paix intervient sous le vent
Sans arme comme le repos et la justice.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         08 juillet 2014 – Lomé.


MARCHAND D’ILLUSIONS





J’ai toujours conforté le caïman sauvage,
En berçant mes frères désabusés, de vains
Espoirs, venant d’urnes bourrées… Mes chers devins
M’ont séduit avecque la cithare, au ravage

Des manifestations étouffées. Mon lavage
S’est opéré au cœur des tempêtes, alevin
Transformé en carpe pour bluffer ! Vieux levain,
Je fais monter toute la pâte, sans havage,

Légitimant chaque fois le dauphin hypocrite,
Le bourreau du peuple togolais ! Nue décrite
Par un palétuvier, mon blason s’entortille

À l’embouchure du fleuve, m’emportant sur
Sur la civière. Jais, couvert de grêlons, sûr
D’amuser le pouvoir chancelant, je frétille.  

         Massow Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         Troisième jour du premier mois de l’année 2015 – Lomé.






TONNEAU DES DANAÏDES





J’ai raillé mon mari en offrant mon pubis
Gonflé par la bière au premier venu, scellée
Par Mammon, reine des sirènes, ficelée
Par un clan de tyrans, enchaînée sans débit.

J’ai raillé mon époux en livrant un Rabbi
Éloquent aux bourreaux du peuple recelé
Par sa brave lutte. J’ai traqué, harcelé,
Équarri un pâtre pour servir des brebis

Galeuses fauchées par la verge de Shilo.
J’ai cru honnir un cerf expansif à Milo,  
Asservir un humain épris de la justice

Venant d’en-haut, féru d’équité, combattant
L’oppression au péril de sa vie, abattant
Guignol et mouette au quatre vents. Artifice !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         04 mai 2014 – Lomé.



vendredi 27 décembre 2019

MONSIEUR AMA KWATCHA





J’ai fait main basse sur les deniers publics quand
Mes compatriotes vivent dans la misère.
J’ai laissé mourir la femme enceinte au désert
De la solitude et du mépris. Arrogant,

Égoïste, j’ai vu mes maîtresses, piquant
Le sol de mon pays ô rêche et délétère,
Gaspiller de l’argent à l’étranger ! Ma terre
Nourricière est pour nous un vivier intrigant

Nos concitoyens. Je continue de narguer
Mon frère appauvri par mon désir de draguer
Toute sœur frivole. J’ai sacrifié bébés

Innocents en vidant les hôpitaux de leur
Substance. J’ai fait un complot pour les douleurs
À infliger à mes détracteurs sur Phoebé.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         28 mai 2012 – Lomé.  

  



SYMPHONIE POUR L’ARMÉE





J’ai englouti l’armée dans l’amour du Seigneur
Pour la destiner au sacerdoce royal
Dans la majesté du repos. Troupe loyale
Au Roi des rois, ce corps, dévoué aux seigneurs

Des nations, a du plomb dans l’aile, baigneur
Infatigable, sans contrepartie ! Gayal
Incandescent, son sort est scellé par des bals
Décrétés au gré du vent. Balbuzard saigneur,

Je redore à nouveau ton blason, convergeant
Ta force détournée au service liégeant  
De l’Éternel. Je t’ai parée d’une couronne

Glorieuse par ta foi en ma rédemption.
J’ai porté le fardeau de ton exemption
Devant le Saint des Saints, ô tant que tu fleuronnes !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         17 novembre 2013 – Lomé.


mercredi 25 décembre 2019

LES TROMPETTES DE JÉRICHO





J’ai sonné la chute du système macabre
Qui gouverne crûment le monde en opprimant
L’humanité au son du diable, déprimant
Les familles, marquant de fer les enfants. Cabre

Afrique, génisse debout ! Laisse palabre
Stérile au sommet pour émerger, supprimant
La terreur broyant tes populations, primant
La loyauté de tes fils affaissés au glabre.

J’ai sonné triomphant le glas de la justice
Sur terre, rehaussant le repos sans calice,
Pratiquant l’équité sans pétard, fédérant

Les énergies pour le jour de l’éclat de la
Majesté divine. J’ai sonné par-delà
Le Bien et le Mal la voix sûr du conquérant.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         14 décembre 2013 – Lomé.  




MAUVAIS INTENDANT





J’exploite les mines d’or de mon pays sans
Rendre compte à mes sœurs et frères déplumés.
Héritier d’un tyran, mon peuple consumé
Crie sans relâche son dégoût. Mon mauvais sang

Étouffe toujours leurs supplications, cassant
Le rythme de leurs prières. En fumée,
Notre trésor quitte nos terres desquamées
Pour d’autres cieux avec mon aval. Harassant,

Je porte ainsi tout le châtiment du mensonge
Au sommet de la tour de Babel. Triste songe,
J’ai trahi en public mon drapeau, préférant

Le servage cruel à la liberté. Mont
Serpenté, j’abjure pour griller les piémonts
Et ôter l’âme du bonheur aux requérants.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         13 octobre 2013 – Lomé.


mardi 24 décembre 2019

DÉLIRES




J’ai construit des routes sans égout, profitant
De la faiblesse de mes concitoyens. J’ai
Construit des écoles sans latrines, mais j’ai
Conscience d’agir mal. J’ai construit haletant

Des dispensaires sans médicaments, battant
Mon peuple affamé et mourant. J’ai construit
Des marchés malsains où je taxe sans enduit
Pauvres usagers. J’ai construit sans abattant

Ma ville, peu soucieux de sa sécurité.
Ma part avec mes sœurs et mes frères, irrités,
Me pousse à briser les liens familiaux. Peureux,

J’entreprends sous cape tous mes forfaits, inquiet
De la réaction des uns et des autres, quiet
De régner sans faute sur les plus malheureux…

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         27 janvier 2013 – Lomé.


   

 

dimanche 22 décembre 2019

VIRELAI D'HILLARY CLINTON




         
J'ai fait l'offensive en terre républicaine,
Recueillant les voix des électeurs déçus par
Mon rival. J'exploite son ennuyeux rempart
Pour gagner le crédit des miens. Américaine

Épanouie, j'étends mes limites dans l'Aisne
Pour offrir au monde le temps du repos. Par
Monts et vaux, j'excelle dans la paix au départ
Pour créer un nouveau ciel. Ô Reine africaine,

Je dore l'étranger des couleurs chatoyantes,
Marquant mon règne de maintes guérisons ! Plante
Odorante, je fais mon rêve dans la grâce,

Heureuse d'amener tous mes concitoyens
Au salut. J'ai franchi le Rubicon, moyens
À l'appui pour porter un chaperon de grâce.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
16 AOÛT 2016 – LOMÉ.




LA CHUTE DE GBAGBO





Président, ton règne décennal est semé
D’embûches. La France conquérante déteste
Les dirigeants du noir continent qui contestent
Leurs ordres coloniaux. Ton combat, parsemé

D’orages, marque les jeunes qui ont aimé
Ton avènement. Ton courage, sans conteste,
Est original. Ta foi nous conduit aux textes
Sacrés passionnants. Ceux que tu as aimés,

Dans l’ombre, continuent le combat collectif.
Ta détermination, pour le rôle effectif
De l’Afrique dans le monde, est bien entendue

Et écoutée. Le jour s’est levé pour ta joie
Parfaite. Le pouvoir fuit le cheval de Troie :
Bientôt, il sera un macchabée, étendu !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
26 juin 2011 – Lomé.

RIPIENO DE FRÉDÉRIQUE VIDAL


         


J’ai conduit la réforme de l’enseignement
Supérieur, proposant le Parcoursup à tous
Les nouveaux bacheliers, augmentant les atouts
Des universités françaises. Saignement

Du cœur, ô mon projet de loi a récemment
Provoqué blocage et fronde, rixe et remous,
Obligeant les forces de l’ordre à agir ! Tout
Ou partie des futurs étudiants, librement

Et hardiment, verront les bienfaits du décret.
J’ai passé mon temps à achever la récré,
Peaufiner le texte, polir notre matière…

Désormais, plus d’échecs en série en licence,
Les filières s’ouvrant aux meilleurs ! Ma présence
Au palais affermit ma foi, grande laitière…

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         5 juin 2018 – Lomé.

ÉTERNEL VALET





J’ai nommé un tonneau vide sur mes biens mal
Acquis pour résonner comme un airain. Bourdon,
J’entretiens des mythes comme Odilon Redon
Pour assujettir le peuple togolais. Mal

Famé, j’élabore des diktats, enjoins mal
Mes scélérats, jouant avec le feu. Guidon
Plat, je parcours Lomé en ruines. Sans pardon,
Je règne sur une île déserte sans mal

Prendre les ossements que je piétine. Faux
Dévot, j’accomplis de basses besognes, sceau
En main, fesses sur mon trône chancelant. Sans

Parole, je trahis des milliers d’habitants
De passage au palais, pion réhabilitant
Moloch, le Léviathan, gaîment, au prix du sang !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         11 septembre 2013 – Lomé.    

samedi 21 décembre 2019

IMPOSTURE DE LA NOUVELLE MONNAIE AFRICAINE




Je veux renforcer la position tyrannique
De l’Occident fripon, en bernant les profanes
Avec l’ÉCO, nouveau joug colonial qui fane
Les fleurs d’Afrique sous cape, sans la panique

Décriée par l’opinion éveillée… Plus cynique,
Je maintiens l’oppression des Noirs, Aristophane
Aux yeux doux, me moquant de leurs dents, Épiphane
Portant l’estocade au Sahara, joie scénique

Trahissant la vallée des peupliers ! Usurier,
Je mets le système féodal couturier
En relief, brodant le boubou des marionnettes,

Fossoyeurs des pays que nous terrorisons
Depuis plusieurs siècles ! J’ai ouvert les prisons
Du continent à la mer, chargeant l’herminette…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
21 décembre 2019 – Cergy.


INTERMEZZO D’ÉLISABETH II




Je règne sans cesse sur le Royaume-Uni,

Depuis soixante-sept ans, montrant aux sujets

De ma couronne le reflet du cristal, jet

D’eau comprimé avec la rosée, prémunie


De l’illusion, parée de pourpre, rajeunie

Par la cour royale, témoin de mes projets

Pour l’empire anglais en mutation, sans rejet

De l’expansion vécue chaque saison, munie


Du sceau de mes aïeux, bâtisseurs d’acropoles,

Au défilé de mon siècle tourmenté, pole

Position de ma curie, resplendissant


À travers le savoir-faire, gagnant l’opale

D’or dans la tempête du désert, quand virale,

Ma chanson de geste se déploie, grandissant…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
7 juillet 2019 – Paris.

CHANSON DE JOTHAM





Je voyage deux fois par mois en Italie
Pour des soins médicaux tandis que la plupart
De mes concitoyens meurent pour rien. Ma part
Dans leur traitement est négligeable. J’allie

Gaspillage et mépris des pauvres. Je pâlis
Quand c’est moi-même mais je me fous des clébards
Qui bondent les rues de mon pays. Tôt ou tard
Leur cause va être défendue. Mes rallies

Montrent que je n’ai pas construit un hôpital   
Crédible chez moi. Dans le chaos sommital,
J’ai répandu le sang innocent, abusé

Du pouvoir, surtaxé les produits, forniqué
Partout, raflant tous les comptes, pique-niqué
Avecque des bourreaux fantoches, chiens rusés !    

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         02 décembre 2012 – Lomé.   

vendredi 20 décembre 2019

CANTILÈNE DE DONA





Ta sympathie m’émeut toujours trois ans après
Ma rencontre avec toi. Ta beauté angélique
M’enivre comme du vin. J’aime tes tactiques
Surprenantes pour me raisonner, quand, tout près

De toi, j’alimente d’autres foyers. Auprès
De toi, j’ai trouvé le bonheur du nerf optique.
De toi, sont sortis les verbes les plus typiques…
De toi, harmonie et rythme ! Je suis prêt

À chanter consciemment l’hymne d’allégresse,
À suivre ta marche royale avec souplesse,
À dire au monde entier que je suis très heureux

De t’avoir trouvée. Du fond du cœur, je célèbre
L’étrange amour que j’ai pour toi. Chanson funèbre
Conduisant l’homélie, il nous rend bienheureux.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
05 novembre 2011 – Lomé.

LA CHUTE D’ALASSANE OUATTARA




L’Éternel t’a livré aux foudres du rocher
De scandale avant la fête de Noël. Mais
Je t’ai laissé agir librement. Désormais,
J’arrache ton trône décevant, au nocher

Parisien. Vassal à vie, tu as décoché
Le Togo, plusieurs fois, provoquant notre ormaie
Fulgurante. Traître rétrograde, ta maie
Périclite à l’entrée de l’époux. Raccrocher

Sans autre forme de procès va t’affaisser
Aux pieds du glabre. Je t’amène à confesser
Ta trahison, à te défaire du colon

Fripon, à revêtir un habit véritable
De gloire, sans ruse, nœud de vipères, table
Du sang innocent bu pour régner, bleu félon !


Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
23 mai 2015 – Lomé.

LE SACRE D’HILLARY CLINTON


      


Je voudrais devenir Présidente de mon
Pays pour pratiquer au sommet la justice
Et l’équité. Je veux déployer les calices
Pour honorer le Roi des rois, près du piémont.

Je voudrais devenir Présidente de mon
Pays pour trancher le nœud gordien, bénéfice
De la terre entière. Quand tous les artifices
Sont faits pour inquiéter, je rame vers les monts

Contraires. Je voudrais devenir Présidente
Pour développer le tiers monde, résidente
À la Maison Blanche pour parfaire l’Afrique

À la traîne. Je veux défendre l’orphelin
Et la veuve au cours de mon mandat. Très fin lin,
Je vais tisser une toile pour l’Amérique.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         4 SEPTEMBRE 2016 – LOMÉ.