mercredi 7 octobre 2009

À LINE


Chère amie, tu m’aimes comme un frère de sang :
Tu penses à moi sans relâche. Toujours, tu souffres
Quand je souffre. Lorsque j’avance vers le gouffre,
Tu perds aussi les pédales. Reconnaissant

Pour tous tes bienfaits, ô je t’adresse un vibrant
Hommage ! Que le ciel bon et clément nous offre
L’occasion de nous aimer encor plus ! Mon coffre
Est garni de tes lettres. Tes cadeaux, régnant,

Ont fait de moi ton ombre. Attends l’éternel
Monument dressé en ton honneur ! Pour Axel,
Tu t’es sacrifiée. Tes douleurs partagées

M’ont permis d’admirer ton grand courage en face
De l’adversité. Tes décisions efficaces
Nous ont donné Sarah. Tu es femme engagée.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
13 septembre 2008 – Lomé.

SONNET POUR FÉLIX


Aujourd’hui, ton génie notoire se répand
En Allemagne. Ingénieur de formation,
Tu maîtrises l’électricité. Tes actions
En faveur de NIOTO demeurent. Tu suspends

Ta magie à Lomé pour étudier longtemps
L’informatique et réseau. Ton ambition
S’incarne. L’Université, en portion,
T’embauche. Puis les entreprises, triomphant,

Te sollicitent. Ta carrière éblouissante
Commence. Demain, toute ta vertu puissante
Te soutiendra. Ta famille va s’agrandir.

Ta femme et tes enfants comprendront tes exploits.
Le monde entier jouira, comme autrefois
Le Togo, de tes merveilles. Vas t’ébaudir !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
22 septembre 2008 – Lomé.

LE PONT D’IÉNA / LE PONT DE BIR-HAKEIM


Lit de la Seine, rends-moi le spasme
De l’amitié fleurie, holocauste fumant
La solitude d’une ville récitant
Victorieuse, le chant du sarcasme.

Permets aux compagnons de jouer la sirène
Monotone du cortège en file bleue.
Là, tu coules, larmoyant, la tête en feu,
Célébrant les noces émues de Madeleine.

Le soleil clair, absent aux dents matinales
Halène encore le rayon auroral,
Au coin d’une rue dominant le Val d’Oise.

Gis ici ! larmes en fête ! du vrai bonheur !
Le mur blanc, gérant tes plaies en signe d’honneur,
Sanctifie l’Amie, la sœur, en robe turquoise.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
20 janvier 2002 – Pierrelaye.

COMPLAINTE POUR MICHEL ATTISSO


L’Hippocrate moderne est un concitoyen :
Michel Attisso est couronné d’un glorieux
Diadème en cristal. Son parcours prestigieux
L’honore et le met au-dessus de tout doyen.


Huit mai, Zalivé, naissance du citoyen ;
Sept avril, Claudette place l’anneau précieux.
Etudes primaires dans le plus grand sérieux
Avec plusieurs camarades sans grand moyen.


Montpellier, diplôme d’Etat de pharmacien,
Expert de l’O.M.S., vrai académicien,
Agrégé, professeur titulaire de chaire.


Professeur émérite de l’université,
Il s’est éteint dans une obscure clarté :
Sa patrie ayant fermé son abécédaire.


Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
08 juillet 2005 – Lomé.

À RAMATA KONÉ


Etoile du Sahel ! Oui, ma chère élève !
Ta robe est une merveille et ton beau sourire
Aveugle l’œil vivant. Ô ton travail, empire
Du grand soleil, prunelle mystique, t’élève !

Ta foi présente anoblit. Tu es la relève
De demain. Oui, ta volonté de construire
Ton édifice sur le roc pourrait détruire
Tes chimères, oui te célébrer sans trêve.

Comme un pèlerin, je magnifie ta hardiesse,
Accompagne ébahi ton talent. Les déesses
Se prosternent devant ta chanson, ma jument !

L’aurore vitale te reçoit en milliers
D’aubades, sur un grave ton familier.
Le printemps voyageur prévoit nos châtiments.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
23 février 2008 – Lomé.