mercredi 30 décembre 2015

FINIE LA CAPTIVITÉ !

J'ai brisé le lobby étranger au Togo: J'ai défait Bolloré et sa clique hivernale, Frappant de l'uppercut ô l'esclave infernal ! J'ai chargé Libanais hautains du mépris, go Plombant l'avenir des Togolais larigots ! J'ai déjà arraché aux Chinois la biennale Du bâton au chantier pour taper séminal Liquide des ouvriers surexploités, mégot Piétiné, sans gêne, devant le pouvoir riant. J'ai fauché les Ibos coupables qui, charriant La mort, mutilent nos sœurs sans aucune crainte, Parce qu'ils exploitent leur misère avecque La bénédiction du régime. Évêque Du fond de l'abîme, je déploie coloquintes ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 26 avril 2015 - Lomé.

lundi 28 décembre 2015

LA CHUTE DE BLAISE CAMPAORÉ

J’ai prédit la chute du traître rétrograde Dévorant l’Afrique au profit des prédateurs Dès l’aube. J’ai prédit la chute de l’acteur Des ténèbres au tournant du siècle qu’il dégrade. J’ai prédit sa chute vraiment au centigrade Quand ses pairs s’enferment dans les aspirateurs. J’ai prédit la chute des valets migrateurs De l’Occident jonchant ma vallée. Petrograd Enfonce le clou au bon moment pour dompter La force de Paris en lambeaux, sans compter La misère vécue par nos populations Décapitées. Quand j’ai prédit le déclin De la Françafrique, j’avais aussi Franklin À mes pieds et toute la terre en traction… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 1er novembre 2014 – Lomé.

AUTOPORTRAIT 54

J’ai eu un ménage malheureux, culminant Dans l’incompréhension, le mépris, solitude Et chaos étant mes compagnes. Mes études De lettres dénigrées, mon génie ruminant Sous les ordres affectés d’un geôlier laminant Mon trésor au fond d’un vase élidé. Ma rude Épreuve, commencée au soir des noces au sud Du parvis, étouffa mon affect, calcinant Ma toile. J’ai bramé comme un âne perdu Sous le poids écrasant du destin, éperdu, Frottant ma galère dans l’ombre, regrettant Mon choix, ma confiance renouvelée encor À une liane. J’ai vécu par la foi, cor En berne, cœur gros, cri strident, ô m’endettant ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 12 juillet 2014 – Lomé.

mercredi 23 décembre 2015

ÉCHO

Je chante un disque faux pour tromper les profanes, Consciente de mugir comme un vent impétueux. J’ai perdu repères dans les cris voluptueux, Dans la dénégation, dans ma fleur qui se fane. Je chante un disque faux pour suborner les ânes Qui braient à ma vue, dans l’horreur du toit mafieux Qui me couvre aujourd’hui. J’ai défait tous les pieux Au moment convenu pour beugler comme un âne. Je chante un disque faux pour cacher mon bilan Désastreux, ma fronde, mes soupirs, mes élans Mon triste sort noyé par le vin, mes chimères, Le duo ténébreux, le libertin, la rage De me retrouver de nouveau comme dans l’âge Du plaisir, de goûter à tout sans ma grammaire. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 juin 2014 – Lomé.

DELIRES D'ADO, LE ROITELET

J'ai organisé des élections frauduleuses Pour asseoir mon primat sur le rayon d'ivoire. J'ai organisé des élections frauduleuses Pour ma dictature obsolète. Mon devoir De vassal s'accomplit. Toutes mes mains calleuses Ne peuvent blanchir en un tournemain. Revoir Mon fauteuil maudit est mon objectif. Frileuse, Ma tyrannie coule comme un torrent, lavoir De mes suzerains en furie! Démolisseur, J'ai mis à feu et à sang mon pays, ma sœur Stupide veillant au grain! J'ai conduit la guerre Civile immonde pour le trône chancelant, Exploitant toujours mes frères et sœurs, bras branlant, Au profit de Pergame en lambeaux, vraie guéguerre! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 OCTOBRE 2015 - LOMÉ.

mercredi 16 décembre 2015

SONNET POUR JOHN JERRY RAWLINGS

J'ai refondé la vie du Ghana sur le sel Pour jaillir comme une fontaine. J'ai fondé Ma démarche sur les murs à restaurer. Dé Jeté sur un plateau, j'ai parfait violoncelle Et autres avec le zèle des deux nacelles. J'ai refondé la vie du Ghana sur l'ondée Majestueuse, portant un habit démodé Au tyran. J'ai poli l'image de la selle D'Accra, déjouant les funestes projets. Digue De la nation, j'ai fait de tous les fils prodigues Un rempart d'airain près de la muraille. Vrai Promontoire, je luis comme un ostensoir dans La messe du Midi. Désormais, répondant Sûr, je détourne sans peine l’œil de l'ivraie. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 27 OCTOBRE 2015 - LOME.

mardi 15 décembre 2015

TOGBÉ ADÉDJIN CHANTE :

J’ai grandi au milieu des ronces et épines, Habitué à la traîtrise. Mes aînés, Satanistes fins, se moquent de mon luth, né Pour régner. J’ai grandi au milieu des épines, Souvent contraint d’aller au lit sans aubépine. Mes frères scélérats ont vendu, parrainés Par le despote, leur âme au diable. Freiner Mon élan majestueux, leur solde ! Comme épine Dorsale du repos, leur échec est cuisant. J’ai grandi au milieu des ronces, recuisant Mes frangins strapontins. Au four et au moulin, J’ai changé leur dessein malveillant en romance Pour garder la tête haute. J’ai dit recommence À mon esprit. J’ai vu les lauriers, châtelain. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 3 DÉCEMBRE 2015 – LOMÉ.

ABSALOM SOUPIRE :

J’ai été échaudé par le mandat d’arrêt Émis contre moi en France. Aventurier, J’ai commis des crimes crapuleux. Serrurier De la guerre chez moi, j’ai ouvert tous les rais Du soleil gracieux. J’ai perdu l’œil du crêt Au moment propice, semblable au flibustier. J’ai livré consciemment ma langue, mon bustier Au feu du fondeur. J’ai déjà perdu l’attrait Des charismatiques, perdu le vent d’Ouessant. J’ai déjà perdu le trône, reconnaissant Au duc de Bourgogne. J’ai perdu le prestige Des rois mages, l’encens des énarques, rendant Ma vie de martyre au chef des chantres. Redent Profané, j’ai perdu l’œil du sceau, vieille tige ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 9 DÉCEMBRE 2015 – LOME.

RHAPSODIE DE VALEX

J’ai changé de disque près des yeux lumineux De ton voile. Ô j’ai changé de disque, sûr Du chant ensorcelant de mon âme. J’assure Mon arrière-garde, prouvant au limoneux Rivage ma fierté royale. Consciencieux, J’ai été séduit par ta constance. Rassure- Toi, ta gelée douce va crescendo. Ton sûr Abri te conforte dans mon cœur bienheureux. J’ai brisé l’antique loi des légionnaires, Dressant ta tente près des émaux. Mercenaire, J’applique mon regard brillant à contempler Ta douceur, ta beauté native, ton trésor Augmentant ton charme d’artiste. Dinosaure, Tu es née pour régner. Le ciel va décupler… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 DÉCEMBBRE 2015 – LOMÉ.

lundi 14 décembre 2015

CHANT DU COQ

J’ai sifflé mon mari aux alentours des bars Avecque des gens peu scrupuleux, cachetant Mal mon mariage, sans remords, abattant Énergiquement mon époux livré clébard Aux bourreaux. J’ai sifflé mon mari sans bobards Aux abords des fêtes multiples, décomptant Un humain tempérant, sans alcool, mécontent De désirer une jument due aux Lombards. J’ai promis sans cesse de ne plus pervertir Les voies d’un chantre de la justice, vêtir Un habit neuf, tirant au clair ma révérence. J’ai promis sans cesse de pallier cette action Nocive à sa santé, accrochée au vin, pion Méchant, perche asséchée saignant la déférence ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 31 janvier 2014 – Lomé.

samedi 12 décembre 2015

SONNET POUR INOUSSA DJIBRIL

Je suis le pont doux qui relie les Forces Armées Togolaises au public. Ma mission desservit L’intérieur du pays, l’arène qui servit De berceau au métier de mon corps sûr, charmé Par toute la grandeur militaire ! Camée Exaltant l’autel du sacrifice, parvis Audacieux, je bats le jour le mauvis Traitant avec rigueur les données. J’ai calmé La tempête, levant le voile sur le val Aux formes rêveuses du récif de corail ! Je cède le trésor de mes années en vert À la relève de demain, transmettant Le savoir-faire, sans illusion, remettant À l’Éternel le sceau de gloire, col Chevert ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 02 mai 2015 – Lomé.

vendredi 11 décembre 2015

PRESENTATION DU RECUEIL DE POEMES HOLLANDE AU ZENITH PAR AGBODJI KOSSI ISAAC LORS DU CAFE LITTERAIRE ORGANISE PAR LE CLUB DE LECTURE PIERRE ANGULAIRE

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs Bienvenus à ce café littéraire organisé par le Club de Lecture dénommé Pierre angulaire. C’est encore un moment de joie pour nous de vous compter parmi ceux qui croient que le verbe est la base de la création, et donc de tout changement et que la littérature en général et la poésie en particulier sont des moyens par excellence amenant l’être humain à une prise de conscience, par ricochet à une remise en cause de soi. Paul Valéry affirmait déjà que : « La littérature se propose d'abord comme une voie de développement de nos puissances d'invention et d'excitation, dans la plus grande liberté, puisqu'elle a pour substance et pour agent la parole, déliée de tout son poids d'utilité immédiate (…) » L’œuvre autour de laquelle est organisé le café littéraire de cet après-midi est un recueil de poèmes intitulé Hollande au zénith publié par le poète hors pair Ananivi Hosé KOUDOUOVOH aux éditions NULAGNO l’an dernier. Le talent et l’art poétiques de ce dernier ont déjà accouché plusieurs recueils de poèmes. Il s’agit notamment de Lamentations sur la Côte d’Ivoire en 2013, Sel et lumière dans ma cité(2014), L’Entrée dans le repos de l’Éternel (2014), Éducation publié sous format numérique (2014), L’Évangile Obama (2014), Hymne pour la réconciliation (2014), Le Temps de l’Afrique (2014). Hollande au zénith est un recueil de poèmes constitué de trente-trois sonnets, une forme de poème dont l’écriture n’est pas la plus aisée. De forme fixe, le sonnet a survécu au temps et transcendé les espaces. Martelant sur la complexité des poèmes à forme fixe, Raymond Queneau laisse entendre : « Les poèmes à forme fixe obéissent à des règles strictes portant soit sur la longueur des vers employés, soit sur l'ordre, l'alternance ou la répétition de rimes, de mots ou même de vers entiers. Les plus connus sont le triolet, le virelai, le rondel, la villanelle, etc. Ils sont à peu près tous tombés hors d'usage — de l'usage poétique, à l'exception du sonnet, le seul qui soit encore utilisé de nos jours. » Les lecteurs non moins éclairés se poseront la question de savoir pourquoi dédier un recueil de poèmes en l’honneur d’un Président français, étant donné que la relation France-Afrique n’a jamais profité au continent noir. Certes, la relation France-Afrique – ce que les petits-fils des Gaulois et les bons rhétoriqueurs du siècle appellent une coopération - n’est qu’un rapport d’intérêt au profit de la France. Hollande au zénith n’a pas pour ambition de redéfinir ou de refaire l’histoire telle qu’elle a été vécue par les deux peuples. Il n’est pas non plus une invite du continent noir à s’allier à la France impérialiste et conquérante en vue de la surexploitation, du viol, du vol, de l’injustice dont les peuples noirs ont toujours été victimes. Hollande au zénith ne change rien quant à la lecture que le poète lui-même fait des discours que la France tient dans l’exécution de sa politique vis-à-vis des pays africains et de la mainmise de la France dans le choix des gouvernements africains. Les Lamentations sur la Côte d’Ivoire vous en diront assez. Hollande au zénith est en effet une épopée consacrée à un Président qui, en réalité, ne démérite pas. Tel un aède ou un rhapsode, le poète Ananivi Hosé KOUDOUOVOH peint le parcours singulier d’un homme qui s’est hissé au firmament par ses propres mérites. Cet ouvrage redore le blason d’une tradition française inhumée dès la fin du XVIe siècle. En effet, depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours, aucun écrivain français n’a consacré des lignes ou des vers à chanter et à vanter les mérites d’un Roi ou d’un Président français, quel qu’il fût. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH vient rompre ce silence séculaire, en dressant en monument François Hollande, actuel Président de la cinquième république française. Par ce recueil, le sonnettiste KOUDOUOVOH porte haut le flambeau de l’Afrique « pour l’affirmation des valeurs culturelles africaines », une Afrique « désorbitée et sans voix, toujours à l’affût des informations venant de l’Occident, souvent incapable de se prononcer sur ce qui se passe au-delà de la Méditerranée. » Le mérite de ce recueil de poèmes ne se trouve pas uniquement au niveau de la forme mais aussi et surtout à celui du fond. Les deux aspects forment une esthétique qui plonge le lecteur dans une autre dimension de la jouissance textuelle. La lecture de ces trente-trois sonnets a un effet envoûtant, tant du point de vue de la forme que du celui du fond à telle enseigne que je pourrais dire avec Paul Valéry que : « Observez (…) les effets de la poésie en vous-mêmes. Vous trouverez qu'à chaque vers, la signification qui se produit en vous, loin de détruire la forme musicale qui vous a été communiquée, redemande cette forme. Le pendule vivant qui est descendu du son vers le sens tend à remonter vers son point de départ sensible (…) Ainsi, entre la forme et le fond (…) se manifeste (…) une égalité d'importance, de valeur et de pouvoir (…) qui s'oppose à la loi de la prose — laquelle décrète l'inégalité des deux constituants du langage. » Et Charles Baudelaire de renchérir : « Tout, forme, mouvement, nombre, couleur, parfum, dans le spirituel comme dans le naturel est significatif, réciproque, converse, correspondant. » Tout cela dénote avec quel soin et avec quel art le poète choisit les unités lexicales, leur donne sens, leur donne forme en vue de bâtir des vers pour l’édification d’un sonnet. Toute la tâche du poète se trouve là. Et c’est là aussi que réside le mystère de l’alliance entre le fond et la forme. Ainsi, le lecteur qui rentre en contact avec Hollande au zénith ne peut s’empêcher d’être charmé et emporté par la beauté de ces sonnets uniquement en alexandrin, vers français de douze syllabes qu’on dit douze pieds. Quel génie créateur, lorsque l’on sait que les 462 vers que renferme l’ouvrage que nous sommes en train de magnifier ont une connotation typiquement française ? (vers français en alexandrin qui porte jusqu’aux nues François Hollande que vous et moi connaissons tous bien). Cette façon de créativité dont fait preuve Ananivi Hosé KOUDOUOVOH élève ce dernier à un niveau élevé sur le champ de la littérature. En effet, Hollande au zénith fait du poète Ananivi Hosé KOUDOUOVOH non seulement un poète togolais ou africain mais un poète universel. Il est l’accomplissement d’un temps, annoncé depuis le XVIIIe siècle par l’écrivain et philosophe allemand Goethe lorsqu’il affirme : « La littérature nationale, cela n'a plus aujourd'hui grand sens ; le temps de la littérature universelle est venu, et chacun doit aujourd'hui travailler à hâter ce temps. » Le poète KOUDOUOVOH brise par cet ouvrage les frontières du cloisonnement de la littérature en une entité nationale ou étatique ou continentale, transcende les cultures, s’ouvre au monde, et par ricochet se hisse une place dans la mouvance de la littérature actuelle dite littérature monde. Puisse le lecteur jouir pleinement en lisant Hollande au zénith avec un autre regard et dans une autre dimension. JE VOUS REMERCIE

CANTIQUE DE LINEYA

J’ai accepté d’être ta fille, disposée A combattre tous tes ennemis. J’ai défait Les préjugés pour te secourir. J’ai refait Ton image ébréchée par tes vers. Disposée A t’écouter, je veux traduire la rosée Du matin en chant de l’âme. J’ai contrefait Le filet des agents du diable, satisfait Aux exigences de ta royauté. Posée, Ma fondation renoue avecque le bonheur Intégral de l’humain véritable, sans heurt. J’ai accepté d’être ta fille pour sécher Ton linge de pourpre. J’ai accepté de porter Ta croix aux heures de fatigue, de frotter Avecque les impies, sans t’offenser/pécher. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 04 octobre 2015 – Lomé.

lundi 7 décembre 2015

NOUVEAU CANTIQUE DES DEGRÉS

J'ai été couronnée pour offrir mon diadème A l'univers entier. J'ai été couronnée Pour servir de relais au monde abandonné. Ma couronne oscille le jour en carpe diem. J'ai été couronnée pour offrir mon diadème A la terre habitée. J'ai été couronnée Pour servir de courroie au bonheur. Adonnée Au roi, je forme les frelons ô à l'extrême De la musique! Je flaire le danger, fruit Du palmier. J'ai ouvert le trafic, usufruit! J'ai été couronnée pour offrir mon diadème A l’Éternel, le Saint d'Israël. Cerisier, J'attends la saison des vendanges. Mon osier Étanche libère l'énergie des œdèmes... Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 novembre 2015 - Lomé.

vendredi 4 décembre 2015

MOT DE L'ÉDITEUR

J’ai l’honneur de prendre la parole en tant que directeur des Éditions Petra pour rendre compte du chemin parcouru par le recueil de poèmes L’Entrée dans le repos de l’Éternel que nous avons édité avec joie grâce au niveau élevé de rédaction des textes, à l’originalité du style et à la particularité du sujet traité. Comme toute œuvre d’avant-garde, L’Entrée dans le repos de l’Éternel a surpris le public à la fois par l’engagement littéraire et l’audace du poète iconoclaste. Le choix du sonnet, poème à forme fixe, aux règles très contraignantes, apparu en Sicile au Moyen-âge, donne une autre dimension à cet ouvrage d’anthologie. De ce fait, l’accueil mitigé de ce recueil de poèmes est très évocateur, dans la mesure où l’inspiration sociopolitique, et religieuse a provoqué les réserves de la plupart des librairies qui nous ont gentiment fermé leurs portes, refusant de surcroît par commodité les Lamentations sur la Côte d’Ivoire du même auteur que j’ai réédité à compte d’éditeur et Sel et lumière dans ma cité, publié en même temps que L’Entrée dans le repos de l’Éternel par ma jeune maison d’édition. Je suis convaincu qu’un jour la postérité va saluer ces chefs-d’œuvre, en dépit de tout, car ils contribuent non seulement à mettre à la disposition de la jeunesse africaine une forme poétique éprouvée par le temps, loin des vers libres auxquels elle est à tort ou à raison habituée. Je souhaite vivement que ces livres transcendent la censure actuelle pour susciter une nouvelle génération de poètes qui pratiquent aisément le sonnet et que cet art, nouvellement orchestré chez nous, renouvelle l’intelligence des uns et des autres, en leur déliant la langue. Que le débat contradictoire s’installe ainsi sans violence et la lecture plurielle des événements sans heurt, comme sous d’autres cieux ! Je vous remercie.

mardi 1 décembre 2015

AUTOPORTRAIT 62

J'ai été arrêté par la police sans Mandat. J'ai subi leur outrage sans ambages, Certain de parfaire ma formation. Ramage Décevant, leur habit abuse, vent d'Ouessant! J'ai été arrêté par la police sans Raison. Je faisais mon travail de laminage, Convaincu de bâtir ma cité. J'ai le gage Du triomphe, force pour planter! Connaissant Leur corps aux ordres, j'ai tancé leurs supérieurs, Désarmés par mes vers au vitriol. Extérieur Balayé, elle oublie mon esprit appliqué A la restauration du peuple de Dieu. J'ai chanté la chute de Babylone, mieux Que leur canon, défait leur myrte compliqué. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 04 AOÛT 2015 - LOMÉ.