mercredi 12 novembre 2008

MATER@MATER

Ta richesse, Mère, est le fardeau d’autrui
Porté sans ambages, sans égard à la peine
Produite par la compassion. Tu es la reine
Du sacrifice de soi, sans espoir de fruit.

Ton royaume s’étend donc généreusement
Du berceau, par tes attentions à l’accouchée,
Au sépulcre, par l’entière conformité
Aux douleurs des éplorés, mais inconsciemment.

Ta couronne resplendit dans les nuits blanches,
Passées au chevet de ceux dont le cœur flanche,
Dans les linges abjects lavés sans répugnance.

Bien au firmament s’élève ton grand butin.
Pour l’éternité, tu seras en Sa présence.
Ta postérité ne mendiera pas son pain.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
25 décembre 2001 – Lomé.

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