lundi 11 janvier 2021

SONNET POUR NICOLAS CANTELOUP



Tu édifies les jours ouvrables des millions

De foyers, fidèles à ton sens de l’humour.

Tu railles par la voix, les gestes, sans détour

Les personnalités, déplumées par le lion

 

Des médias. Comique génial, tes alluvions

Fertilisent le sol, valorisant l’amour

De l’art dramatique. Tu bâtis une tour

Forte, témoin de ton époque. Champollion,

 

Tu décryptes l’info sans frayeur, épluchant

Les tubercules au creux du rocher, touchant

Des aspects noyés par le ruisseau. Festival

 

De théâtre enchanteur, ton plateau resplendit

Sans relâche, abattant les portes de fer, dix

Fois mieux que le discours consacré, estival !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         2 août 2019 – Cergy.

dimanche 10 janvier 2021

INTERMEZZO D’AUDREY CRESPO-MARA



J’ai succombé à ton charme dès le premier

Regard, redorant ton blason en permanence,

Étoile du matin, peaufinant en cadence

Ta chanson de geste, au défilé des pommiers

 

Verdoyants, célébrant en transe ton larmier

Envoûtant, à l’ombre des maîtres, ma régence

Approuvant tendrement ton discours d’élégance,

Au comble du plaisir, voilier du grand cormier

 

Débarquant à Vernon. J’ai sonné l’olifant

De notre conquête de la nation, enfant

Du terroir au sceptre d’équité, couronnée

 

Pour régénérer le patrimoine, ébranlé

Par le vent d’Ouessant, reboiser la vallée

Mythique au son de la cornemuse, poney !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         1er août 2019 – Cergy.

samedi 9 janvier 2021

LA CHUTE DE JUPITER



« Je frapperai les habitants de cette ville, les hommes et les bêtes; ils mourront d'une peste affreuse. Après cela, dit l'Éternel, je livrerai Sédécias, roi de Juda, ses serviteurs, le peuple, et ceux qui dans cette ville échapperont à la peste, à l'épée et à la famine, je les livrerai entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, entre les mains de leurs ennemis, entre les mains de ceux qui en veulent à leur vie; et Nebucadnetsar les frappera du tranchant de l'épée, il ne les épargnera pas, il n'aura point de pitié, point de compassion. Tu diras à ce peuple: Ainsi parle l'Éternel: Voici, je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort (…) Sédécias avait vingt et un ans lorsqu'il devint roi, et il régna onze ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Hamuthal, fille de Jérémie, de Libna. Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, entièrement comme avait fait Jojakim. Et cela arriva à cause de la colère de l'Éternel contre Jérusalem et contre Juda, qu'il voulait rejeter de devant sa face. Et Sédécias se révolta contre le roi de Babylone. La neuvième année du règne de Sédécias, le dixième jour du dixième mois, Nebucadnetsar, roi de Babylone, vint avec toute son armée contre Jérusalem; ils campèrent devant elle, et élevèrent des retranchements tout autour. La ville fut assiégée jusqu'à la onzième année du roi Sédécias. Le neuvième jour du quatrième mois, la famine était forte dans la ville, et il n'y avait pas de pain pour le peuple du pays. Alors la brèche fut faite à la ville; et tous les gens de guerre s'enfuirent, et sortirent de la ville pendant la nuit par le chemin de la porte entre les deux murs près du jardin du roi, tandis que les Chaldéens environnaient la ville. Les fuyards prirent le chemin de la plaine. Mais l'armée des Chaldéens poursuivit le roi, et ils atteignirent Sédécias dans les plaines de Jéricho; et toute son armée se dispersa loin de lui. Ils saisirent le roi, et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla, dans le pays de Hamath; et il prononça contre lui une sentence. Le roi de Babylone fit égorger les fils de Sédécias en sa présence; il fit aussi égorger tous les chefs de Juda à Ribla. Puis il fit crever les yeux à Sédécias, et le fit lier avec des chaînes d'airain; le roi de Babylone l'emmena à Babylone, et il le tint en prison jusqu'au jour de sa mort. »

(Jérémie chapitre 21, versets 6 à 8 et Jérémie chapitre 52, versets 1 à 11)

J’ai brisé le joug de Macron Emmanuel,

Libérant la France d’un énarque orgueilleux :

Sa politique de ségrégation, pouilleux,

Fauchait concitoyens aux travaux manuels ;

 

Marchepied des banquiers odieux, rois factuels,

Cette marionnette tyrannise, houilleux,

De l’Élysée Paris en lambeaux, ses moyeux

Dégénérant la vie des Français, son écuelle

 

Entretenant sciemment la dèche des millions

De ménages livrés au bourreau ; ce Trublion

Xénophobe extrade des milliers d’étrangers

 

Payant le prix de ses forfaits en pandémie

Du coronavirus ; épée, l’épidémie

Justice d’Élohim, vide ce boulanger !

 

            Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

            9 janvier 2021.

 

jeudi 7 janvier 2021

SONNET POUR GARDY



J’ai suscité l’espoir dans le cœur du Togo

Asservi par une dictature civile,

Militaire, fondant ma mission, Bougainville,

Sur le sel, restaurant vaillamment Kpogo

 

Avec les arrhes de l’Esprit : mon larigot

Entonne un cantique nouveau, brisant servile

Joug pesant au cou de ce peuple, Sotenville 

Plafonnant toujours sa servitude, tango

 

En branle pour déchoir le bateau au naufrage ;

J’ai dressé un rempart dans les aréopages

Contre la tyrannie, libérant les proscrits,

 

Abreuvoir, château fort, confondant le tyran

Et son régime, bois de Boulogne tirant

Vers le bas ce pays de conquérants, sanskrit !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         13 décembre 2020 – Villiers-le-Bel.

mardi 5 janvier 2021

INTERMEZZO DE GRASSOTTA



Je regarde ton corps de colombe sans fin,

Ne parvenant jamais à étancher ma soif :

Tu capitalises tout ce qui me plaît ; coiffe

Ton cerf qui brame après toi pour tes couffins

 

D’or, tes seins de mangue juteuse ô aiglefin ;

J’exploite intensément tes cuisses nues, décoiffe,

Grue couronnée, tes yeux médusés qui assoiffent

Mon torrent ; tes fesses, planches courbes surfin

 

De Lindt, entretiennent constamment ta vallée

Mythique, étendant tes limites, azalée

Parfumant comme un nard la région parisienne

 

Apprivoisée par ton nombril de kayakiste

Remportant le trophée des muses, les franquistes

Dépouillés, mon butin voué à l’Arlésienne !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         2 janvier 2021.   

 

 

 

samedi 2 janvier 2021

FAURE GNASSINGBÉ FLÉCHIT L’ÉGLISE



J’interdis aux prêtres du monde catholique

De parler de crise togolaise dans leur

Homélie, promettant cathédrale sans leurre

À l’épiscopat qui me soutient. Mes reliques

 

Vont orner sans aucun doute leur basilique,

Traitée comme Silo. J’ai perdu la chaleur

De mon trône voué aux gémonies, valeur

Ajoutée frileuse ! Mon projet idyllique

 

Affaiblit l’Église décapitée, rongée

Par Mammon, le peuple assujetti, replongé

Dans les tribulations ! Je me moque du corps

 

De Christ, prostituée montrant sa nudité

Sur tout arbre vert, son joyau, frigidité

Oblige, perforé sans relâche, Vrai Corps !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         20 février 2020 – Cergy.

 

vendredi 1 janvier 2021

ÉTRENNES DES ORPHELINS



Je fais patiemment le mausolée de maman,

Assemblant les cubes de marbre avecque joie,

Honorant sans crainte son sein paisible, joie

De mon maître, tourné vers le ciel constamment,

 

Étoile du matin, émondant le sarment

Attaché au cep, ma foi des origines, roi

De gloire sans aucun changement ! Interroi,

Je plane sur ce temps délicat, réformant

 

Les voies et les œuvres de toute la nation,

Pierre angulaire de l’édifice, ration

Au rocher des âges, régénérant la terre

 

Entière à l’ardeur de la harpe du psalmiste,

Le lion de Juda domptant le rat palmiste,

Couronnant les justes, brûlant les phylactères !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         4 janvier 2020 – Cergy.