samedi 2 juin 2018

ANTIMÉMOIRES




J’ai mangé le vent de ma cornemuse sans
Vergogne, m’acharnant sur les étudiants et
Les professeurs sans peur. J’ai cueilli le bouquet
D’églantines avec stupeur, reconnaissant

Au dauphin mécène. Je vois le jour naissant
Mon renom s’effriter aux abords des piquets
Du campus, célébrant l’enfer loin des piliers
De la connaissance. La croix et le croissant,

Sans gêne, m’ont vomi, ô brebis égarée,
Par la cupidité ! Mon fauteuil effaré
M’a fourvoyé au seuil des sillons, en jambage

Pour un ministère. Renégat, je piétine
Notre culture sans rémission, Cabotine
En écharpe. Ruisseau sec, je nuis sans ambages…

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         19 mai 2018 – Lomé.


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