Le cimetière de Bè Kpota est couvert
D’une épaisse couche verdâtre. Les mauvaises
Herbes, plus géantes que les hommes, malaise
Inadmissible dans un pays très ouvert
Aux étrangers, montrent le sort qui, découvert
Le samedi dernier, nous a mis mal à l’aise.
Les tombes profanées par les cacas qui baisent
Nos illustres morts, les marchands d’organe serrent
Notre gorge plus que les obsèques des morts
Dont nous parlons. Au seuil de la Toussaint, l’effort
De la voirie pour le sarclage est un trompe-l’œil.
Des jardiniers et des gardiens doivent veiller
Jour et nuit sur le lieu où reposent éveillés
Les hommes et les femmes dont nous portons le deuil.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
14 septembre 2010 – Lomé.
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