Tambour-major est un recueil
de poèmes qui dénonce Faure Gnassingbé, le président de la République togolaise
et son régime dictatorial. Ces morceaux choisis passent au peigne fin les
dérives de ce pouvoir autocratique : ils font le bilan catastrophique du
despotisme obscur, vivier de la misère galopante, antichambre de l’exode rural,
de l’immigration, de la délinquance juvénile et que sais-je encore.
Cette œuvre
capitale célèbre les héros de la contestation du tyran, en mettant un accent
particulier sur leur lutte et l’espoir qu’ils suscitent.
Au-delà de la
tonalité satirique de certains vers, j’ai été sensible à la teneur de ma
mission de scribe de mon temps. J’ai laissé aux générations présentes et futures
un pot-pourri de la situation chaotique actuelle, telle que je l’accueille
hardiment et librement. J’ai évité de traiter les oppresseurs avec complaisance,
n’hésitant pas à citer leur nom quand il y a nécessité textuelle. De même, il
m’arrive de taire l’identité des tortionnaires autant que possible, fustigeant
sous cape leur oppression abjecte.
Dans une
dimension élevée, j’ai toujours flétri le néo-colonialisme et les indépendances
nominales, crime contre l’humanité !
En plus, d’autres
sonnets exaltent des hommes et des femmes que j’ai connus et aimés, ceux qui
m’ont marqué peu ou prou à un moment donné. Leur liste n’est pas exhaustive,
mais elle rend compte de l’importance que j’accorde à l’amitié et surtout au
long compagnonnage.
Dans cet
imbroglio, j’ai consacré les premiers poèmes à moi-même, autrement dit, je me
suis peint sous un jour différent chaque fois, insistant sur un aspect de ma
vie mouvementée ou sur des personnages qui m’ont blessé dans la jungle urbaine.
Tambour-major est une
tragi-comédie, celle du peuple africain, esclave et métayer sur ses propres
terres, exploitées sans aucune retenue par l’Occident conquérant qui maltraite
les Noirs avec la complicité de leurs dirigeants, sans scrupule, marionnettes
du vieux continent.
Puisse ce
florilège changer la donne subrepticement, afin de marquer d’un sceau
indélébile le temps de l’Afrique, à l’heure où l’Éternel restaure toute la
création de façon magistrale.
Ananivi Hosé
KOUDOUOVOH
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