lundi 1 juillet 2019

AVANT-PROPOS. QUAND LE GLAS DE LA LIBÉRATION SONNE POUR LA TERRE DE NOS AÏEUX.



Tambour-major est un recueil de poèmes qui dénonce Faure Gnassingbé, le président de la République togolaise et son régime dictatorial. Ces morceaux choisis passent au peigne fin les dérives de ce pouvoir autocratique : ils font le bilan catastrophique du despotisme obscur, vivier de la misère galopante, antichambre de l’exode rural, de l’immigration, de la délinquance juvénile et que sais-je encore.
Cette œuvre capitale célèbre les héros de la contestation du tyran, en mettant un accent particulier sur leur lutte et l’espoir qu’ils suscitent.
Au-delà de la tonalité satirique de certains vers, j’ai été sensible à la teneur de ma mission de scribe de mon temps. J’ai laissé aux générations présentes et futures un pot-pourri de la situation chaotique actuelle, telle que je l’accueille hardiment et librement. J’ai évité de traiter les oppresseurs avec complaisance, n’hésitant pas à citer leur nom quand il y a nécessité textuelle. De même, il m’arrive de taire l’identité des tortionnaires autant que possible, fustigeant sous cape leur oppression abjecte.
Dans une dimension élevée, j’ai toujours flétri le néo-colonialisme et les indépendances nominales, crime contre l’humanité !
En plus, d’autres sonnets exaltent des hommes et des femmes que j’ai connus et aimés, ceux qui m’ont marqué peu ou prou à un moment donné. Leur liste n’est pas exhaustive, mais elle rend compte de l’importance que j’accorde à l’amitié et surtout au long compagnonnage.
Dans cet imbroglio, j’ai consacré les premiers poèmes à moi-même, autrement dit, je me suis peint sous un jour différent chaque fois, insistant sur un aspect de ma vie mouvementée ou sur des personnages qui m’ont blessé dans la jungle urbaine.
Tambour-major est une tragi-comédie, celle du peuple africain, esclave et métayer sur ses propres terres, exploitées sans aucune retenue par l’Occident conquérant qui maltraite les Noirs avec la complicité de leurs dirigeants, sans scrupule, marionnettes du vieux continent.
Puisse ce florilège changer la donne subrepticement, afin de marquer d’un sceau indélébile le temps de l’Afrique, à l’heure où l’Éternel restaure toute la création de façon magistrale.
        
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

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