J’ai rompu avec les habitudes
de la maison pour écrire ce recueil de poèmes étranges. J’ai rompu avec les
puristes pour l’éclosion d’une aube nouvelle, à l’allure de diadème. J’ai rompu
avec mon procédé d’écriture, affermi par le temps, pour tracer ces arabesques
folles, à un moment critique de notre histoire tronquée, à réécrire !
En vérité, c’est sous le signe
bizarre de la rupture qu’il faudra comprendre Hantz en alexandrins, mon
seizième recueil de poèmes, rédigés dans l’intervalle d’un mois, par ordre de
l’Esprit de Dieu, pour apporter mon soutien public à une icône, à une figure
féminine, à l’avant-garde de l’affirmation du Togo dans le concert des nations.
J’offre à mes lecteurs et à
mes auditeurs une image de l’égérie, simple et humble, mais audacieuse et
imprévisible. J’ai coulé dans le marbre sa stèle, j’ai dressé son monument sur
sa terre d’élection, au milieu des siens, afin de montrer au monde entier
combien elle est comprise et aimée dans son pays !
Œuvre littéraire inédite, Hantz en alexandrins plante un nouveau
décor dans la haute société, celle du show-biz, où ces sonnets sans tache ni
ride exaltent une jeune fille célèbre, flambeau, étendard, porte-parole,
avocate, thérapeute… d’une nation pilote que l’Afrique chérit, malgré la boue
épaisse, la débâcle et l’ignominie.
Ce poème pictural traduit les
aspirations d’un peuple opprimé, méprisé, réduit à la portion congrue par le
péché, le manquement au but, le refus d’écouter la voix de l’Éternel et de lui
obéir… Livré par le Créateur en courroux aux foudres des tyrans et consorts, sa
servitude finie est amplement chantée dans ce florilège où l’héroïne fait corps
avec le templum, l’espace oraculaire, délivré du joug de fer, pesant longtemps
à son cou.
Vrai corps, texte liturgique, Hantz en alexandrins supplante le
discours orthodoxe naïf et les reliques de la poésie dilettante de la femme
aimée. Par-delà le chant épique, l’imagerie wagnérienne, actualisée et
sublimée, défait la pourriture, enlève la souillure de l’incarnation, épure
l’or à l’épreuve du feu de l’orfèvre…
Sur la lyre d’Orphée, j’ai
psalmodié, épluché un tubercule de grand prix, voulant frayer un chemin dans le
désert, au profit de l’autruche et du chacal qui glorifient le Père céleste
pour la chose nouvelle qui fait déjà briller l’or de l’humanité, comme une
étoile au firmament.
Lavis, ce lapis-lazuli fait
entrer Alexandrine Yawa Hantz, alias
Sandy Campell, la Miss Beauty Africa 2014, vivante au
Louvre.
Puisse ce magistère nouveau
auquel la reine de gloire prélude contribuer à parfaire notre intimité avec
Dieu, à apporter la paix véritable à tous les humains, à voir l’éclatement des
dons, constamment étouffés en la femme, pour un développement éternel,
harmonieux, glorieux, inspiré par l’Esprit de vie qui restaure dans l’unité corps,
âme et esprit, selon le plan originel du Créateur pour toute la création
rayonnante.
Ananivi
Hosé KOUDOUOVOH
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