J’ai passé tout mon temps à nourrir un serpent
Venimeux sous mon toit conjugal comme un nain.
J’ai élevé une vipère au lendemain
Des noces, profane comme Ésaü. Rampant
Comme un cobra fauché par le sort, cet arpent
De vigne a galvaudé mon image matin
Et soir à la maison, employant tournemain
Pour tuer dans l’œuf ma vocation. Échappant
Au piège, j’ai chassé ce crotale essaimé
Dans la garrigue pour dormir en bien-aimé
Du Seigneur. J’ai passé tout mon temps à sécher
Son venin mortel au soleil, définissant
Autrement le bonheur terrestre, finissant
Ma croûte dorée à l’aube, col desséché !
Ananivi
Hosé KOUDOUOVOH
24 août
2014 – Lomé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire