samedi 30 mai 2020

SOUVENIR DE GRACE ADAKOUVI



« Il y a longtemps que tu n’es plus
Et sous l’orage grandissant le temps réclame
L’atrocité comme si tu vivais encore »

(Pierre Jean Jouve, «Juin ou Lisbé», Matière céleste, 1937)


 J’ai foulé aux pieds le sacerdoce royal
Du poète voyant, mais témoin oculaire
De son appel, j’unis ma voix, auriculaire,
À ses détracteurs pour le complot déloyal,

L’arrêtant méchamment, l’internant, mon loyal
Frère dépassé par la cruauté stellaire
De sa famille de naissance, oraculaire,
Notre déloyauté renforce les riyals

De ce prophète des nations, son ministère
Ayant atteint une dimension Finistère
Avec notre bourde : j’ai fait la sourde oreille

Lorsqu’on m’a prévenue de ma mort imminente
Qu’il a vue en songe le deux juin, éminente
Servante méprisant plus que Jérémie, treille !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         30 mai 2020.   

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