dimanche 31 mai 2020

ODE À MOMO




  
Tu es née dans l’année où je suis devenu
Champion du Togo du mot le plus long. Quand,
Petite, j’avais fait mon aveu, éloquent,
Mon regard a suivi tes pas. J’ai prévenu

Tes parents. Tous mes soins, jadis, ont entretenu
La flamme qui brûlait en moi. Tous nos récents
Frôlements m’ont montré que tu consoles. Cent
Fois, je viens essoufflé vers toi. Tu as tenu

Librement parole. Ce matin, ton grand rôle
Dans l’action des filles m’a ébloui. Ta pôle
Position m’enchante, m’honore, me conduit

À louer ton beau nom. Vis dans l’intimité
Avecque ton Dieu ! Garde ta dignité
En Christ et produis en tout temps de bons fruits !


Ananivi Hosé  KOUDOUOVOH
12 avril 2009 - Lomé.

samedi 30 mai 2020

SOUVENIR DE GRACE ADAKOUVI



« Il y a longtemps que tu n’es plus
Et sous l’orage grandissant le temps réclame
L’atrocité comme si tu vivais encore »

(Pierre Jean Jouve, «Juin ou Lisbé», Matière céleste, 1937)


 J’ai foulé aux pieds le sacerdoce royal
Du poète voyant, mais témoin oculaire
De son appel, j’unis ma voix, auriculaire,
À ses détracteurs pour le complot déloyal,

L’arrêtant méchamment, l’internant, mon loyal
Frère dépassé par la cruauté stellaire
De sa famille de naissance, oraculaire,
Notre déloyauté renforce les riyals

De ce prophète des nations, son ministère
Ayant atteint une dimension Finistère
Avec notre bourde : j’ai fait la sourde oreille

Lorsqu’on m’a prévenue de ma mort imminente
Qu’il a vue en songe le deux juin, éminente
Servante méprisant plus que Jérémie, treille !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         30 mai 2020.   

vendredi 29 mai 2020

HYMNE POUR LE 22 MAI



«En ce jour-là, l'Éternel protégera les habitants de Jérusalem, Et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David; La maison de David sera comme Dieu, Comme l'ange de l'Éternel devant eux. En ce jour-là, Je m'efforcerai de détruire toutes les nations Qui viendront contre Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. En ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem, Comme le deuil d'Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon. Le pays sera dans le deuil, chaque famille séparément: La famille de la maison de David séparément, et les femmes à part; La famille de la maison de Nathan séparément, et les femmes à part; La famille de la maison de Lévi séparément, et les femmes à part; La famille de Schimeï séparément, et les femmes à part; Toutes les autres familles, chaque famille séparément, Et les femmes à part.»

(Zacharie chapitre 12, versets 8 à 14)


Je perds Joris Micah Dzidula vers midi,
Étouffé par cordon ombilical, sa mère
Indemne comme je le voulais, les commères
Contentes de mon sort, mon affront nonidi

En première page des journaux, ce midi
Renforçant ma foi à l’épreuve : dents mammaires,
Je réussis à tout perdre sans peur, brumaire
Et fêtes hiémales, conduit l’après-midi

Par l’Esprit du Seigneur, frappé par les remparts
De la montagne de l’Éternel, puis ma part
Avec les impies en veilleuse, mon ardent

Désir, honorer sa mémoire, et accomplir
Ma mission, retrouver mon aiglon pour remplir
Le silence enté sur sa vie, me regardant !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         30 mai 2020.





jeudi 28 mai 2020

CONTRE LA POLICE DE MINNEAPOLIS



«Va, mon peuple, entre dans ta chambre, Et ferme la porte derrière toi; Cache-toi pour quelques instants, Jusqu'à ce que la colère soit passée. Car voici, l'Éternel sort de sa demeure, Pour punir les crimes des habitants de la terre; Et la terre mettra le sang à nu, Elle ne couvrira plus les meurtres. En ce jour, l'Éternel frappera de sa dure, grande et forte épée Le léviathan, serpent fuyard, Le léviathan, serpent tortueux; Et il tuera le monstre qui est dans la mer. En ce jour-là, Chantez un cantique sur la vigne. Moi l'Éternel, j'en suis le gardien, Je l'arrose à chaque instant; De peur qu'on ne l'attaque, Nuit et jour je la garde.»

(Ésaïe chapitre 26, verset 21, chapitre 27, versets 1 à 3)

« Les voyants seront confus, les devins rougiront, Tous se couvriront la barbe; Car Dieu ne répondra pas. Mais moi, je suis rempli de force, de l'esprit de l'Éternel, Je suis rempli de justice et de vigueur, Pour faire connaître à Jacob son crime, Et à Israël son péché. Écoutez donc ceci, chefs de la maison de Jacob, Et princes de la maison d'Israël, Vous qui avez en horreur la justice, Et qui pervertissez ce qui est droit, Vous qui bâtissez Sion avec le sang, Et Jérusalem avec l'iniquité! Ses chefs jugent pour des présents, Ses sacrificateurs enseignent pour un salaire, Et ses prophètes prédisent pour de l'argent; Et ils osent s'appuyer sur l'Éternel, ils disent: L'Éternel n'est-il pas au milieu de nous? Le malheur ne nous atteindra pas. C'est pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de pierres, Et la montagne du temple une sommité couverte de bois. »

(Michée chapitre 3, versets 7 à 12)

J’ai tué froidement un Noir, en l’étouffant
Par terre, menotté au dos, genou sur son
Cou pour l’écraser, sourd aux râles du buisson
Ardent, uniforme maudit, souillé, bouffant

George Floyd qui crie au secours, un enfant
Des États-Unis qui veut donner des leçons
De droits de l’homme à la Chine : vrai charançon,
J’ai dévoré ma proie de l’intérieur, truffant

Ma vie de bâtard du sang pur qui me sera
Redemandé, car j’ai agi sans peur, cora
En furie pour les Blancs racistes et les Rouges

Meurtriers, joignant leur voix à l’abomination,
En public, en pleine journée, nomination
De la Nouvelle-Orléans, brillant de carouges !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
29 mai 2020.

TOCCATA DE DONA





Je garde ta lampe allumée devant moi sans
Protocole, mon cœur te chante en permanence
La symphonie la plus mélodieuse, séance
De fidélité à un idéal : passant,

Je contemple tes yeux lumineux, taxant
Mon regard de besson au palais de jouvence,
Tes seins toujours dressés aux places de faïence,
Ta taille de guêpe maçonne, dépassant

Largement mon fronton libertin, ton ruisseau
Coulant comme un torrent, emportant ton puceau
Dans de beaux draps, ton moût ruisselant du Val-

De-Grâce, ton froment délicieux, ma jument
Grise effrontée, plantée comme un clou dûment
Dans la mer, refondant l’unité du cheval…

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         25 mai 2020 – Paris.

mardi 26 mai 2020

SECRET DE FEMME





J’ai vendu mon corps à d’Almeida de manière
Obséquieuse ; femme en détresse, m’accrochant
À sa voiture, ce quartanier m’empochant
À vil prix m’a laissée sur le carreau, lanière

De mère adultère comme moi, ma charnière
Burlesque l’amusant, vieille guenon hochant
La tête pour siffler mon mari, décrochant
Le téléphone pour mentir, pauvre meunière

Portant des masques de servante du Seigneur :
Nos litanies vaines confortent le gagneur
D’âmes de l’Éternel que nous persécutons,

Son feuillage ne se flétrit jamais, racines
Près d’un courant d’eau, fruit en sa saison, bassines
Remplies d’huile d’olive, mât que nous percutons !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         27 mai 2020.   

lundi 25 mai 2020

CHÂTEAU DE CARTES





J’ai fondé mon foyer sur de nombreux mensonges,
Jetant le dévolu sur mon mari sans voix ;
Alcoolique, je crée l’occasion des grivois
Pour me soûler, blessant le coq voué aux songes,

Sa maison perforée nuit et jour ; je m’allonge
Comme une putain au premier venu, mes voies,
Mes œuvres décriant mon salut, mon convoi
Immonde tranchant ma destinée : je prolonge

Notre malédiction, refusant mon rachat
Des monts limoneux où je m’embourbe, mon chat
Siamois, pire que moi, mon folklore des noces,

Une mise en scène, mon vieil homme enté
Sur mon hypocrisie, ma gourme déjantée
Me fourvoyant à coup sûr, guirlandes précoces !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         25 mai 2020.



samedi 23 mai 2020

CANTIQUE DE DELILA





J’ai livré mon mari aux foudres du régime
Sanguinaire de Faure Gnassingbé, jetant
Le discrédit sur ses dents, mon œil rejetant
L’Éternel des armées qu’il sert jusqu’à l’infime

Partie du malheur que j’orchestre : je rédime
Le bourreau du peuple togolais, projetant
D’absoudre ses péchés, génocide mettant
À rude épreuve le poète voyant, cime

De la Résistance à l’infamie du vassal
De l’Occident fripon, dépouillant notre salle
À manger pour dîner avecque le colon

Insatiable, chanson funèbre de l’Afrique
Enchaînée par félons, prédateurs pour qui fric
Passe avant tout, la vie sacrifiée, Apollon !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         24 mai 2020.    



vendredi 22 mai 2020

LE MONDE D’HIER





J’ai livré ma vigueur à Rachel capricieuse,
Tournant en bourrique le trésor de ma vie,
Illuminée par le Saint Esprit, ma pavie
Coupée par ce bourreau, son âme pernicieuse

Damnée, son corps livré aux vautours, vicieuse,
Cupide, alcoolique, paresseuse, ravie
D’éviter de jouer son rôle, mon avis
Piétiné constamment, son allure, gracieuse

Pour ceux qui ne peuvent pas délier la courroie
De mes souliers : femme adultère, sa paroi
Fond en cris voluptueux, ses illusions perdues

Sont une romance sans paroles, son cœur
Incliné vers Mammon, tordu et sa rancœur
Une autre paire de manches, reine éperdue !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         22 mai 2020.  

jeudi 21 mai 2020

AUTOPORTRAIT 4





Quand j’ai perdu mon fils aîné, beaucoup de larmes
Ont coulé de mes yeux. Je me suis isolé
Du monde, refusant lors d’être consolé.
Deux anges transpercent ma voûte : sans alarme,

Mon cousin m’a rendu son témoignage. Charme
Avéré, mon neveu, sans mot, m’a enrôlé
Dans son armée. Ses bruits doux ont su cajoler
Ma pauvre âme. Malheur, frustration, vacarme

Ont failli m’engloutir. Mais la foi en mon Christ
M’a protégé. Du Mont des Oliviers, mon triste
Sort a été changé. Le Seigneur m’a donné

Deux filles gracieuses qui m’enchantent toujours.
Leur front intelligent luit comme un abat-jour
Et mon bonheur est sans pareil. Tout m’est donné !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
20 septembre 2011 – Lomé.

LE MIRAGE DES NOCES





J’ai passé mon temps à dénigrer mon mari,
Jetant à terre sa vocation de poète,
D’enseignant, d’apôtre, son appel de prophète
Des nations, son cœur de chair, tous mes canaris

Ne suffisant pas à m’apaiser : mon sari
Décevant me livre à l’opprobre, ma banquette
Avant tournée vers les soulards, ma clarinette
Chantant l’hymne de Gomer sans avarie,

Ma mère, mon bouquet ancestral, acclamant
Mon infidélité, ma sœur idem, clamant
Haut et fort la folie de l’époux de mes vertes

Années, certaines de rendre un culte agréable
À l’Éternel que je piétine, terre arable
Des démons, des sorciers, ma vieille découverte !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         22 mai 2020.  

        

mercredi 20 mai 2020

COMPLAINTE SUR JORIS MICAH





Je suis le premier-né d’un ménage ombrageux :
Mon père était discret, protégeant sa couvée
En actions de grâces. Ma mère, vraie cuvée
D’une autre origine, agaçait son orageux

Mari. Dans l’averse, je naquis, courageux
Lionceau, sans crinière. J’ai été élevé
À une dimension mythique, relevé
De notes du maître de maison. Mont fangeux,

J’ai étanché ma soif dans le sein maternel,
Étouffé par cordon ombilical, Pernelle
Désarmée dès l’aube. J’ai été conçu pour

Montrer la voie à des millions de foyers
Hétéroclites. J’ai apaisé le noyer
Fécond, heureux d’aller rejoindre Pompadour.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         1er novembre 2017 – Lomé.

mardi 19 mai 2020

ODE À ÉHUD




Ma fille, consoler tes parents éprouvés
A été ta mission première. Tu es belle
Comme une peinture de Balthus et rebelle
À la servitude. Tu permets de prouver

Au monde la valeur de l’union. Réprouver
Notre foi équivaut à nier l’éternelle
Image suscitée par toi. Puissant autel,
Constamment active, tu vas désapprouver

Les œuvres du diable. Tu as bien modifié
Mon contact avecque  le réel. J’ai défié
L’univers en posant sur toi mon beau regard.

Ta détermination surprend tous les témoins
Des actes réfléchis que tu poses. J’ai moins
De peine à t’élever au-dessus des Lombards.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
19 mai 2009 – Lomé.





COMPLAINTE SUR L’ITALIE



« Rentrez en vous-mêmes, examinez-vous, Nation sans pudeur, Avant que le décret s'exécute Et que ce jour passe comme la balle, Avant que la colère ardente de l'Éternel fonde sur vous, Avant que le jour de la colère de l'Éternel fonde sur vous! Cherchez l'Éternel, vous tous, humbles du pays, Qui pratiquez ses ordonnances! Recherchez la justice, recherchez l'humilité! Peut-être serez-vous épargnés au jour de la colère de l'Éternel. Car Gaza sera délaissée, Askalon sera réduite en désert, Asdod sera chassée en plein midi, Ekron sera déracinée. Malheur aux habitants des côtes de la mer, à la nation des Kéréthiens! L'Éternel a parlé contre toi, Canaan, pays des Philistins! Je te détruirai, tu n'auras plus d'habitants. Les côtes de la mer seront des pâturages, des demeures pour les bergers, Et des parcs pour les troupeaux. Ces côtes seront pour les restes de la maison de Juda; C'est là qu'ils paîtront; Ils reposeront le soir dans les maisons d'Askalon; Car l'Éternel, leur Dieu, ne les oubliera pas, Et il ramènera leurs captifs. J'ai entendu les injures de Moab Et les outrages des enfants d'Ammon, Quand ils insultaient mon peuple Et s'élevaient avec arrogance contre ses frontières. C'est pourquoi, je suis vivant! dit l'Éternel des armées, le Dieu d'Israël, Moab sera comme Sodome, et les enfants d'Ammon comme Gomorrhe, Un lieu couvert de ronces, une mine de sel, un désert pour toujours; Le reste de mon peuple les pillera, Le reste de ma nation les possédera. Cela leur arrivera pour leur orgueil, Parce qu'ils ont insulté et traité avec arrogance Le peuple de l'Éternel des armées. L'Éternel sera terrible contre eux, Car il anéantira tous les dieux de la terre; Et chacun se prosternera devant lui dans son pays, Dans toutes les îles des nations. Vous aussi, Éthiopiens, Vous serez frappés par mon épée. Il étendra sa main sur le septentrion, Il détruira l'Assyrie, Et il fera de Ninive une solitude, Une terre aride comme le désert. Des troupeaux se coucheront au milieu d'elle, Des animaux de toute espèce; Le pélican et le hérisson Habiteront parmi les chapiteaux de ses colonnes; Des cris retentiront aux fenêtres; La dévastation sera sur le seuil, Car les lambris de cèdre seront arrachés. Voilà donc cette ville joyeuse, Qui s'assied avec assurance, Et qui dit en son cœur: Moi, et rien que moi! Eh quoi! elle est en ruines, C'est un repaire pour les bêtes! Tous ceux qui passeront près d'elle Siffleront et agiteront la main. »
(Sophonie chapitre 2, versets 1 à 15)


Je paie le salaire des migrants noyés dans
La Méditerranée, sans secours, tués par
Matteo Salvini, orgueilleux, son départ
Du gouvernement, un camouflet : regardant

Les êtres humains sans compassion, défendant
Une minorité perverse, ses remparts
Engloutissent Rome, complice de ses parts
De marché, célébrant ce renard, ce redent

Profané par notre sacerdoce royal,
Cet agitateur en cavale, déloyal
Ministre, président d’un parti de racistes,

Attardés comme lui, emmenant au chaos
La grandeur romaine, s’écroulant, son KO
Relayé partout, son mensonge de bassiste…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
20 mai 2020.


lundi 18 mai 2020

À ÉHUD DZIDZOGBÉ DÉDÉ





Ta naissance miraculeuse édifie
Le monde entier. Tes parents, sublimant
Leurs douleurs, t’ont placée discrètement devant
Le Seigneur  pour relever les plus grands défis.

Ta lumière permanente luit dans nos vies.
Pour porter ton flambeau, ton père, vétéran,
T’a cachée au creux du rocher divin. Pendant
Les veillées multiples, sa foi s’est raffermie.

Ta mère, fidèle au partage, t’a beaucoup
Pleurée. Tu es née, Dédé, malgré les grands coups
Que nous avons reçus. Aujourd’hui, ton carnet

Est rempli d’éloges. Le Ciel t’a moulée
Comme un vase d’honneur. Dédé, dans la foulée,
N’oublie pas les bonnes paroles du sonnet !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         26 février 2008 – Lomé.

LA CHUTE DE FRANÇOIS HOLLANDE




J’ai prédit la chute de Hollande François
Dès l’aube, son rôle répugnant au Togo
Étant la cause. J’ai prédit sa chute, go
Plombé par toute son ataxie. Ver à soie,

Son hautbois s’est éteint avecque son carquois.
J’ai prédit sa chute savamment au Togo,
Fermant une page d’horreur. Quand, Parigot,
Il régnait, son cœur ne vibrait pas pour le Roi

Des rois. Ô j’ai prédit sa chute au centigrade,
Quand ses pairs s’enferment dans l’œil qui les dégrade.
J’ai prédit le déclin sûr de la Françafrique,

Au tournant du siècle, méditant le bonheur
De nos populations opprimées. Le malheur
Déguerpit au son du cor, honorant l’Afrique.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         18 décembre 2016 – Lomé.



HYMNE POUR LE 19 MAI





J’ai changé la teneur de ce jour misérable,
En faisant naître ta fille aînée, promontoire
Et balcon en forêt. J’ai changé l’ostensoir
Au moment opportun, en vidant l’exécrable

Journée de tes malheurs. Lorsque ce jour minable
Pointe à l’horizon, ton cœur retient du prétoire
La naissance d’Ehud, événement comptoir !
J’ai changé la teneur de ce jour misérable,

En frappant ta pousse d’une marque glorieuse.
J’ai planté un noyer fécond et, victorieuse,
Ton actrice répand la saveur des grands mets.

J’ai changé la teneur de ce jour misérable,
En domptant ton âme, façonnant ton étable
Royale sur l’Oise, émondant notre gourmet.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         20 mai 2017 – Lomé.








EFFONDREMENT DE L’EUROPE


 



J’ai confié la tête de l’union à l’État
Le plus malade, au nom de la démocratie,
Montrant les limites d’un système aplati
Par le Créateur. J’ai confié ma chute au tas

D’immondices que j’ai reprouvé, mon bêta
Mettant à nu ma loi inique. Je pâtis
De ma folie, serrant les poings. Je compatis
D’avance aux douleurs des opprimés, ces fetas

Que j’ai foulées aux pieds pour trafiquer l’euro.
 J’ai confié mon déclin à un lézard, héros
Des finances, gérant sa crise financière

Interminable avec les miettes de Berlin,
Fatigué de porter la gale des merlins
Étouffés par les flots du procès fiduciaire.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
02 janvier 2014 – Lomé.

dimanche 17 mai 2020

COMPLAINTE SUR XI JINPING








« L'Éternel avait dit à Achija: La femme de Jéroboam va venir te consulter au sujet de son fils, parce qu'il est malade. Tu lui parleras de telle et de telle manière. Quand elle arrivera, elle se donnera pour une autre. Lorsque Achija entendit le bruit de ses pas, au moment où elle franchissait la porte, il dit: Entre, femme de Jéroboam; pourquoi veux-tu te donner pour une autre? Je suis chargé de t'annoncer des choses dures. Va, dis à Jéroboam: Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: Je t'ai élevé du milieu du peuple, je t'ai établi chef de mon peuple d'Israël, j'ai arraché le royaume de la maison de David et je te l'ai donné. Et tu n'as pas été comme mon serviteur David, qui a observé mes commandements et qui a marché après moi de tout son coeur, ne faisant que ce qui est droit à mes yeux. Tu as agi plus mal que tous ceux qui ont été avant toi, tu es allé te faire d'autres dieux, et des images de fonte pour m'irriter, et tu m'as rejeté derrière ton dos! Voilà pourquoi je vais faire venir le malheur sur la maison de Jéroboam; j'exterminerai quiconque appartient à Jéroboam, celui qui est esclave et celui qui est libre en Israël, et je balaierai la maison de Jéroboam comme on balaie les ordures, jusqu'à ce qu'elle ait disparu. Celui de la maison de Jéroboam qui mourra dans la ville sera mangé par les chiens, et celui qui mourra dans les champs sera mangé par les oiseaux du ciel. Car l'Éternel a parlé. Et toi, lève-toi, va dans ta maison. Dès que tes pieds entreront dans la ville, l'enfant mourra. Tout Israël le pleurera, et on l'enterrera; car il est le seul de la maison de Jéroboam qui sera mis dans un sépulcre, parce qu'il est le seul de la maison de Jéroboam en qui se soit trouvé quelque chose de bon devant l'Éternel, le Dieu d'Israël. L'Éternel établira sur Israël un roi qui exterminera la maison de Jéroboam ce jour-là. Et n'est-ce pas déjà ce qui arrive? L'Éternel frappera Israël, et il en sera de lui comme du roseau qui est agité dans les eaux; il arrachera Israël de ce bon pays qu'il avait donné à leurs pères, et il les dispersera de l'autre côté du fleuve, parce qu'ils se sont fait des idoles, irritant l'Éternel. Il livrera Israël à cause des péchés que Jéroboam a commis et qu'il a fait commettre à Israël»

(1 Rois chapitre 14, versets 5 à 16)


J’ai brisé le sceptre d’iniquités de Xi
Jinping qui s’appuie sur l’essor économique
De la Chine pour conquérir le monde : trique
Du diable, son crédit social faux, dyslexie,

L’emporte du levant au couchant, sa lexie
Horrible, dépouillée sans procès, céramique
Lugubre, sa chanson funèbre, ses mimiques
De douleur, vallée de larmes, son anoxie

Du cerveau anormal, hivernale tempête
Impossible à dompter, un jour d’entourloupettes,
Un culte agréable, son bouquet d’hibiscus

Coupé à la source, son baptême de feu
Surprenant, son trône maudit, un boutefeu,
Sa route de la soie, des chimères, cactus !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         18 mai 2020.  


COMPLAINTE SUR MOUAMMAR KADHAFI





Ta mort atroce ce jour étonne le monde
Entier. Guide libyen, ô tu as fait fortune
En exploitant toutes les richesses communes.
Despote éclairé, ton règne a laissé profonde

Unité dans ton beau pays. Tout ce qui fonde
La rébellion, de nos jours, dresse une infortune.
Ton exécution à Syrte est inopportune,
Car ton sang a coulé vainement. Sur les ondes,

Un peuple acquis vient se réjouir de ta mort :
Dans un proche avenir, leur bilan, leurs remords,
Leur histoire vont les discréditer. Filles

De Tripoli, pleurez pour votre roi illustre,
Qui vous revêtait de pourpre ! Beaucoup de lustres,
En son temps, signifient bien néant, jeunes filles !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
21 octobre 2011 – Lomé.