mardi 31 mars 2020

BAVURE DE ROLAND




J’ai mis l’huile sur le feu, en haussant le ton
Sur le prophète des nations, en cherchant
À le dénigrer : fils prodigue, recherchant
Les jupons des putes, croulant comme un chaton,

Je me soûle nuit et jour pour les oxytons
De la faillite de ma société, prêchant
L’Évangile à une vieille guenon, cachant
Mon infidélité aux initiés, raton

Laveur, perdant une fois encore la guerre,
Livrée par ma race de vipères, guéguerre
Ridicule, mon front diabolique, tranché

Comme un coco ! Canon à eau, j’ai dispersé
Des perfides comme toi, vautour, renversé
Des forteresses du diable, soif étanchée !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         31 mars 2020 – Villiers-sur-Marne.
  

BOUTADE D’UN MÉCRÉANT



« Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison. »

(Marc chapitre 6, verset 4)
  



Je veux impressionner le poète voyant
Avecque ma force occulte… Potache, mon
Pouvoir ténébreux est un sacrilège, mon
Orgueil, un gouffre amer ! Feuillage verdoyant,

Mon frère continue sa route, prévoyant
Plusieurs désastres sans peur, seul dans les piémonts
À agir avec ce toupet. Quant aux sermons
De ma perdition, ils cachent, convoyant

Ma mauvaise foi, mon fondement obséquieux,
Ma fronde répétée, mes caprices odieux…
J’ai perdu le regard bienveillant du prophète

Des nations, l’aède du Roi des rois, prenant
La mesure de mon hostilité. Bernant
Les profanes, j’envie sa lumière, gaufrette !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         27 avril 2018 – Lomé.



AVOCAT DU DIABLE





Je n’ai de leçon à recevoir de personne
Sur ma poésie, dans laquelle tout a droit
De cité : pamphlets et prophéties à l’endroit
De qui je veux, humour, témoignages qui sonnent

Comme je les reçois de l’Esprit, quand j’arçonne
Les méchants… Ma plume au vitriol, plus adroit
Que vos canons sacrés, a fauché maladroits
Vainqueurs dans le monde, quand frissonnent

Les têtes de mule destinées au bûcher !
Je frappe par l’estoc les impies, mon toucher
Audacieux, étonnant, transfigurant la terre

Au son de ma harpe, célébrant le rocher
Des âges, mon éphod parfumé, mon clocher
Sans cesse restauré, brûlant les phylactères !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         31 mars 2020 – Villiers-sur-Marne.


lundi 30 mars 2020

AUTOPORTRAIT 42





J’ai porté mon frère au sommet de la police
Nationale. Quand il est devenu puissant,
Il s’est élevé pour se perdre. Connaissant
Le sort de la trahison, je lui rends justice

Avec amour. Feignant la galère, aux épices,
Il s’accroche pour un fauteuil maudit. Brassant
Des millions, son cœur s’est tourné vers Bel. Passant
Étrange, j’ai voulu le racheter. Ses vices

L’ont englouti. Triste comme une veuve amère,
Son heure de gloire prend donc fin. Ma grammaire
Retient son astuce puis son indifférence

À ma situation. Sa corne racornie
Ne peut s’élever. Mal en point, tout son vernis
Chrétien, avarie, précède sa décadence.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         30 août 2013 – Lomé.




PAROLES DE RUBEN




J'ai voulu détruire le poète voyant
En tendant pièges à l'héritier. Ma mauvaise
Réputation me conduit à voir malaise,
Là où il n'y en a pas. Conducteur malvoyant,

Je veux diriger des ânes... Quand clairvoyant
Mon frère, le roi du sonnet se met à l'aise,
Je déploie la force pour l'interner. Mauvaise
Haleine, j'agis dans un mauvais rôle, ayant

Mauvaise conscience. Je mourrai misérable
Après avoir agi méchamment. Exécrable,
Mon sort m'étouffe, agent du diable ! Pauvre con,

Traître rétrograde, j'envie à en mourir
Le génie de Massow. Ô au lieu de courir
Voir les féticheurs pour l'éteindre, sois flocon !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
13 OCTOBRE 2015 - LOMÉ.


GLOSE DE RUBEN




J'ai demandé à Raymond d'arrêter Massow
Pour l'humilier. J'ai fait recours aux mercenaires
De la police pour le faire. Débonnaire,
Mon frère me fait de l'ombre. J'ai le lasso

De mon fétiche, mais j'ai perdu, Thalasso
Odieux. Je feins de soigner dans le calvaire
Le poète voyant que j'envie. Pulmonaire,
Mon souffle me quitte fréquemment, mauvais sceau

Du diable. J'ai perdu la guerre livrée par
Ma méchanceté, la bataille des remparts.
J'ai perdu l'estime des justes, prisonnier

De Denké ! J'ai perdu le voile du sorcier
Que je suis, perdu la protection d'acier
De mes idoles. J'ai perdu le marronnier.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
14 OCTOBRE 2015 - LOMÉ

dimanche 29 mars 2020

LA POLICE TOGOLAISE EN DEUIL





J’ai frappé Raymond par le tranchant de l’épée,
Lui payant sans doute le salaire du traître :
Je lui ai annoncé la couronne du hêtre
En quatre-vingt-dix-neuf, aveugle, rattrapé

Par le sort, il râle comme un cochon, râpé
Comme un coco ! Voulant m’enterrer vivant, être
Irrévérencieux, sa gourme malpropre, tertre,
Conduit sa descente aux enfers ! Calliopées,

J’augmente ses sanglots, prépare son cercueil
De démon, sa race de vipères, écueils,
Désemparée, Faure Gnassingbé qu’il défend,

Impuissant devant la marée ! J’ai étouffé
Les parois de son corps inerte, ma bouffée
D’oxygène, gardé pour le juste, olifant !
        
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
          29 mars 2020 – Cergy.  

MURMURES D’ABSALOM





J’ai tendu un piège à mon oncle, mon tuteur
Légal pour l’arrêter et le mettre en prison.
Poltron, je l’ai trahi pour trente sous. Pinson,
J’ai fané mon pistil au rendez-vous. Buteur

Paresseux, j’accusai de folie le moteur
De la culture de mon pays, vrai bison !
J’ai fauché sciemment le poète du vison,
Montrant doublement ma déloyauté. Acteur

Du mal, j’ai perdu toute estime, fossoyeur
De ma famille de naissance. Fin menteur,
J’enfonce le clou quand les lecteurs avertis

Décodent l’alchimie de l’organisation.
J’ai ouvert ma bière au soleil, prédation
Conduisant ma vie de bâtard, quand je sertis….

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
09 juillet  2015 – Lomé.

LE CHÂTIMENT DU SCARABÉE




J’ai frappé Féli par le tranchant de l’épée,
Lui donnant après coup le salaire de ses crimes,
Commis sur ses parents, ses frères dans l’escrime
Du couvent ténébreux qu’il bâtit. Épopée

De la création restaurée, canopée,
Son érosion bourrue, ô que je comprime
Servira d’exemple aux aînés méchants qui briment
Leur cadet plus brillant qu’eux ! Mauvaise équipée,

Ses sournoiseries l’ont damné sans rémission,
Prenant la lèpre de Guéhazi, de mission
En mission, payant le prix de sa cruauté.

J’ai maudit ce figuier stérile, fossoyeur
De sa famille de naissance, corroyeur
De son épouse au pli soyeux, principauté.

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         18 mai 2019 – Cergy.   




MA RÉSURRECTION





J’ai vécu amplement dans l’humiliation,
Étouffé par frères et sœurs méchants, ma femme
Sournoise, faux amis, église de l’infâme,
Décapitée par les tyrans, affiliation

À Mammon certaine ! Mais leur filiation
Mauvaise s’est rompue quand mon Père diffame
Leur oppression sans cor ni cri à Pergame,
Là où mon étoile, réconciliation

Avecque l’Éternel des armées, resplendit
Sans cesse. Je vis ma délivrance, bandit
De grand chemin, comme une nouvelle naissance,

Régénéré de fond en comble, le cyprès,
L’orme et le buis à ma portée, quintette près
Des toccatas en ré mineur, reconnaissance !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         23 septembre 2019 – Cergy.

vendredi 27 mars 2020

ANGUILLE SOUS ROCHE





J’ai utilisé mon mariage pour me rendre
En France, bafouant toujours l’autorité
De mon mari qui s’est sacrifié pour moi. Thé
Vert de Chine, honorant des impies, je vais rendre

L’âme sans rémission, heureuse de méprendre
Les serviteurs de Dieu ! Varech, j’ai abrité
L’esprit de sirène, violente, karité
Fondant sous les yeux des infâmes ! Pour prétendre

À la sainteté, je suis la première : sans
Cor ni cri, je tords le cou au sacré, mon sang
Chaud, dévalant ainsi la pente ouvertement !

J’ai mis fin à l’affront du cèdre, renvoyant
À vide Jézabel, sa chanson, fourvoyant
Ses émules ! Canon à eau, j’ai fait serment…

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         28 mars 2020 – Cergy.     


ABSALOM EN MIROIR





J’ai trahi mon oncle, en commandant une troupe
De policiers sous les ordres du directeur
Général, de Féli pour l’arrêter. Préteur
Aveugle, gonflé par mon siège d’entourloupe,

J’ai creusé mon tombeau sans gêne, vent en poupe
Pour parachever ma damnation, conducteur
Dont les boursouflures m’ont fauché, adducteurs
Déformés aux scènes capitales, ma loupe

Ne déchiffrant aucun scandale. Portefaix,
Je voudrais protéger des bourreaux, contrefaits
Par la plume trempée au vitriol du barde

Togolais du moment, l’aède du Roi des
Rois, prenant acte de mon hostilité, dès
L’aurore. Mes frasques m’étouffent, me chambardent…

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         27 septembre 2019 – Cergy.

AUTOPORTRAIT 5




J'ai perdu le goût de vivre avecque ma femme
Car elle me donne du fil à retordre. Quand
Je préviens d'un danger ma femme, il est fréquent
Qu'elle fonce tête baissée sur cet infâme.

Ces contradictions attristent ma pauvre âme,
M'énervent, remettent en cause l’amour. Quant
Aux dépenses imprévues qui jonchent, piquants,
Notre parcours, je les hais parce qu'elles dament

Le pion aux projets viables que nous formons.
Pour les enfants que nous éduquons, les démons
De minuit l'empêchent de les traiter avec

Douceur. Ô toujours loin de moi, elle me pousse
Dans les bras de jeunes filles qu'elle repousse
Après par jalousie ! Voici mon hypothèque !  

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         19 février 2012 – Lomé. 

HÉRITAGE DÉSOLÉ




J’ai repris ma maison de Klikamé que ma
Mère m’a léguée par testament, confisquée
Par Féli, le méchant garnement, le mousquet
Du diable, opprimant ses frères et sœurs, frimas

Sur les lèvres, honni par mon brio. Amas
D’incendies, cet escroc dénigrait, son paquet
De cigarettes en main, le roi du sonnet,
Plus brillant que lui, mettant en épingle mas

Odieux, acheté à crédit après mariage
D’intérêt à Vienne, infidèle sans embrayage !
J’ai frappé ce vantard au moment approprié,

Mettant en déroute son couvent ténébreux,
En chute libre sans rémission, ô Hébreu
Prenant mon droit d’aînesse, pour me l’approprier !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         6 novembre 2019 – Cergy.


   

ROCHER DE SCANDALE


        


J’ai été humilié par mes frères et sœurs
À cause de mon front audacieux : poète
Voyant, ils préfèrent me dénigrer en bête
De mon sacerdoce royal. Mauvais chasseurs

De primes, me livrant à Faure sans douceur,
Ces méchants garnements blasphèment, chaque tête
Fautive, destinée au bûcher ! Qu’un prophète
Des nations, méprisé, jeté par bâtisseurs

Devienne la pierre de l’angle, rédempteur
Sans relâche exalté, gageure ! Contempteurs
De ma vocation, cette race de vipères

M’a noyé dans les flots, voulant parachever
Ma destruction au seuil des palmiers, au chevet
De l’ego affligeant des matous, sans repère !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         18 juin 2019 – Saint-Martin. 
   

mercredi 25 mars 2020

PACTE AVEC LE DIABLE




J’ai prêté serment à Kara, devant l’idole
De Faure Gnassingbé pour trouver mon emploi
De commissaire de police qui me ploie
Comme un roseau. Peureux, je fais la farandole

Pour brimer mon oncle courageux qui gondole
Le pouvoir ténébreux de ce tyran, déploie
Son énergie à la Libération… Emploi
Imaginaire, mon fauteuil maudit, rigole

Puant l’oppression du peuple togolais,
M’a enflé d’orgueil, vil objet du Beaujolais
Fripon ! J’ai perdu la guerre que j’ai lancée

Au poète voyant, ô neveu misérable,
Piétinant les siens par cupidité, érable
Coupé de manière prématurée, Rancé !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         17 octobre 2019 – Cergy.


FÉLIX KOUÉVI DZIDZOM CHANTE :




J’ai plombé méchamment l’avenir de Massow
En donnant ses cheveux que je lui ai rasés,
En août mille neuf cent quatre-vingt-treize, chez
Nous à la maison à mon féticheur. Lasso

Dans mes mains, je croyais tout contrôler. Vaisseau
Du malheur, j’ai changé son éclat, écrasé
Sa vie pour briller à sa place. Déphasé,
J’ai goûté moi-même ses chagrins, faux ruisseau

Charriant le gouffre sournoisement. Mauvais
Fils aîné, je rougis au succès de Gervais,
Me réjouissant de la dèche de mes frères,

Désabusés par ma traîtrise. J’ai ouvert
La boîte du dégel, flagellé sans couvert
Un héritier de Dieu, défendu par confrères !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
12 mai 2015 – Lomé.

BAISER DE JUDAS




J’ai scandalisé le prophète des nations
En livrant ses dents au régime sanguinaire
De Faure Gnassingbé. Mon schéma liminaire
A fauché mes frères et sœurs naïfs, dation

De ma méchanceté. J’ai fait la prédation
De ma destruction, la meule des laminaires
Attaché à mon cou roide. Chant du tonnerre
Dompté par l’Éternel des armées, ma ration

Avec les impies se structure, scélérat
Agent du diable me fourvoyant sans Téra.
J’ai franchi Rubicon, creusant profondément

Mon tombeau près d’un grand nombre de charognards,
Moi-même chacal en perdition, montagnard
Au cri de détresse rude, sans fondement !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         26 mai 2019 – Villiers-le-Bel.


mardi 24 mars 2020

TOCCATA DE JULIETTE





J’ai déjeuné avec mes frères africains,
Dimanche, resserrant notre amour fraternel,
Glorifiant notre Père céleste, sel
De la terre en flammes, chassant le publicain

Renégat au fond de la mer ! Comme un vulcain,
Je vole librement au secours des vannelles
Du Très-Haut, célébrant l’Église sans quenelle,
En prise au voyage immobile, Franciscain

Heureux de conduire à l’abreuvoir le petit
Troupeau et son berger, redoublant l’appétit
De tous mes convives. J’ai étanché leur soif

Sans cor ni cri, brisant le mur du son, tulipe
Harmonieuse, cédant mon royaume à Philippe,
Afin de nouer des cordes qui nous décoiffent !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         17 janvier 2020 – Cergy.  

lundi 23 mars 2020

TIGLATH PILÉSER CHANTE :





J’ai boursouflé d’orgueil mon mandat à la tête
De la France, narguant tous mes concitoyens,
Au disque dissonant, otage du doyen
Des banquiers, oppresseur de tous les États, bête

De somme de Mammon, vil esclave qui jette
Le discrédit sur le règne de mil moyens
De l’Éternel Rapha, franchissant tel Troyen
Damné le Rubicon, fauché par l’herminette

Des gilets jaunes, en cavale nuit et jour
Pour tordre le cou à la loi, fol abat-jour,
N’éclairant aucune table, prédestinée

À la gloire, forçat transformant l’hôpital
En mouroir, l’école en Bastille, récital
Cacophonique au seuil du Louvre, gratiné.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
24 juin 2019 – Paris.

SONNET POUR JOËL




Je fête à mon frère, de manière impromptue,
Son anniversaire de naissance, rendant
La journée d’exception glorieuse, répandant
Un parfum de nard de grand prix : j’ai revêtu

Le poète voyant de pourpre, ma vertu
Visible dans l’élan majestueux, descendant
Docile d’un pasteur, ma joie correspondant
À la félicité ! Heureux, j’ai débattu

Longuement avec le palmier à huile sans
Complexe, convaincu d’irriguer le versant
De la montagne de Sion, mon abreuvoir

Étanchant la soif de mon hôte ! Marronnier
Verdoyant, je parfais ma mission, fauconnier
Fécondant mes enfants obéissants, couvoir !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         2 février 2020 – Cergy.  



dimanche 22 mars 2020

CONCORDE





J’ai dépossédé le Quirinal, me tournant
Vers Bercy élagué, Francfort, Londres, New York,
Beijing, Tokyo, Moscou… dépouillés comme un porc
Éventré par tous ses charcutiers, détournant

Tout l’or du récif de corail, en enfournant
L’héritage géré avec ego, remorque
Des pays dévastés par Mammon qui rétorque
Au temps des opprimés, restaurés, séjournant

Sitôt au faîte de la montagne de Sion,
Réhabilitant la terre habitée, mission
Délicate pour la tente d’assignation,

Rénovée de fond en comble, ma clarinette
Chantant le chant de la vigne en été, minette
Dégriffée, muselée, pelée, germination !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         11 juillet 2019 – Cergy.
           


TOCCATA DE FATOU




J’ai cueilli ta rose trémière en plein hiver,
Contemplant ton regard lumineux – corps de rêve
Constamment, ta douceur indigène sans trêve,
Carnaval de Rio sans ticket, ton pivert

Chantant toujours ton lied mélodieux au pré vert.
Ta dent matinale d’égérie, ma chère Ève,
Arbore un sourire ravageur qui élève
Ta montagne sacrée, ton joyau, à travers

L’image mobile de notre éternité !
J’ai cueilli ton épi d’or, ô sans vanité,
Fondant la muraille de feu sur l’essentiel,

Le plus vif, le plus beau ! J’ai cueilli ton froment
Délicieux sans stance ni drapeau, ton roman
Unique, dévoré au meilleur moment, ciel…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         17 février 2020 – Cergy.



vendredi 20 mars 2020

TOCCATA D’ALEXIANE





Je suis foudroyé par ton regard lumineux,
Ton accueil triomphal, ton service impeccable,
Ton sourire d’aplomb dans tes parvis, capables
De fidéliser vos clients ! Buis numineux,

Tu m’as apprivoisé, champignon vénéneux
Régénérant le sel de la terre, inestimable
Trésor au fond du Val d’Oise, ton flot sécable,
Ranimant la flamme du verger harmonieux !

Je suis foudroyé par ta douceur de besson,
Ta taille de guêpe, ton cœur de Montesson,
Gravant dans le hautbois ton ode, symphonie

Étrange à l’opéra où ton corps de gazelle
Éternelle est toujours célébrée, ô donzelle
Éperonnant mes jours de gloire, synchronie !

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
         8 janvier 2020 – Cergy.