lundi 29 janvier 2018

COUR DE JUSTICE DE HO



J'ai blanchi les leaders du Homeland Study
Group Foundation, disant le droit ouvertement
Comme un prélat, certain d'agir honnêtement.
J'ai prononcé sans peur le verdict, contredit

Le pouvoir central à la solde d'un lobby.
J'ai déjà libéré les dirigeants, cément
Galvanisant toute leur lutte. Ô froment
Délicieux, j'ai dressé l'autel de leur hobby,

Décidée à mettre fin à toute infamie.
J'ai blanchi les leaders du Homeland Study
Group Foundation, prenant à témoin l'Éternel

Des armées, convaincue d'accomplir ma mission.
Je prône le retour aux sources, démission
Synonyme de lâcheté, voix des marelles !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
24 novembre 2017 – Lomé.

lundi 22 janvier 2018

ORAISON FUNÈBRE DE JOSÉPHINE DJIMESSA KOUDOUOVOH, NÉE KÉMÉ



« Mais je sais que mon Rédempteur est vivant, Et qu'il se lèvera le dernier sur la terre.
Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; Quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu.
Je le verrai, et il me sera favorable ; Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre ; Mon âme languit d'attente au dedans de moi. »
(Job 19 : verset 25 à 27)
« Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;
Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

(Jean 11 : verset 25 à 26)

PIE PELICANE

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Familles éplorées,
Auguste assemblée,


Ma mère, Joséphine Djimessa Koudouovoh, née Kémé a été rappelée à Dieu le dimanche 26 novembre 2017 au CHU campus de Lomé, dans sa quatre-vingt-quatrième année, après une courte hospitalisation. Malgré son âge avancé, une longue maladie et une convalescence étendue, sa mort m'a traumatisé : poète, je n'ai pas réussi à écrire un seul vers pendant plusieurs jours. Gourmet, j'ai perdu l'appétit, me recroquevillant sur moi-même. Professeur de lettres, j'ai perdu goût à l'enseignement depuis quelques semaines, me contentant de donner les cours à mes élèves sans enthousiasme...
Ma relation exceptionnelle avec ma maman n'a rien de rationnel, car le lien profond qui m'unit à elle défie toutes les données spatio-temporelles. Comme moi, mes frères et sœurs aiment maman d'un amour éternel parce que l'illustre disparue a passé toute sa vie à se sacrifier pour notre bonheur et notre épanouissement.
Maman, tu es née le 9 janvier 1934 à Baguida d'un père cultivateur chevronné qui te chérissait et d'une mère revendeuse qui raffolait de toi car tu étais sa fille aînée. Tes huit frères, issus de ta mère, tu les a perdus un à un si bien que tu étais heureuse de les revoir en nous tes fils. Dès le bas-age, tu nous appelais « Maman bé nyinè, maman bé fofo » pour nous galvaniser.
Adolescente, tu as appris la haute couture à Lomé et ta patronne a mis un point d'honneur à remettre à toi seule les ciseaux et le mètre le jour de votre libération. Tu as exercé ton métier avec brio pendant des années avant de te marier avec notre papa, Michel Kangni Koudouovoh en 1963. De cette union naîtront quatre garçons et quatre filles comme ton père Joseph Kémé Apénou te l'avait prédit à la naissance de ton fils aîné Félix.
Dernière épouse de ton mari, votre mariage était proverbial, votre amour, sans tâche ni ride ! Femme dynamique, tu as été une revendeuse de pagnes avisée au grand marché de Lomé, une revendeuse éveillée des produits importés en cartons, une revendeuse visionnaire des produits vivriers et que sais-je encore.
Mais quand ton mari était tombé gravement malade, tu as fait un retour spectaculaire à la maison, baissant la garde au marché, l'assistant à tous égards jusqu'à ce que la mort vous sépare le 3 juillet 1989. Cette disparition tragique fut un tournant dans ta vie car après les obsèques, tu as pris une retraite anticipée afin de t'occuper mieux de tes enfants.
Ce fut surtout en ce moment que l'exemple du sacrifice te porte aux nues. J'ai été témoin de tout ce que tu as investi dans l'éducation et la formation de tes fils et filles les envoyant poursuivre leurs études supérieures dans les universités européennes, en Autriche, en Allemagne et en France. Tu étais convaincue de bien agir et ta foi en l'avenir te donne de nos jours raison.
Tu as élevé tes petits-enfants avec l'amour d'une mère, confiante en ton sacerdoce. Ils te témoignent leur gratitude quotidiennement. Tes arrières petits-enfants ont pris plaisir à jouer avec toi, à t'assister dans ta vieillesse. Du fond du cœur, ils sont à jamais reconnaissants pour ton estime, ta bannière qui les couvre ainsi.
Tu as aussi élevé beaucoup de tes neveux et nièces qui soutiennent ta droite triomphante. Comme un vieux baobab, planté sur ses racines, tu nous as conduits vers le Père céleste, accomplissant ton devoir dans les moindres détails.
Aujourd'hui, ton front quitte la terre ferme et tes frères et sœurs de l'Église Baptiste Évangélique la Rédemption de Djidjolé et ceux de l'Église Baptiste d'Agoè Logopé sont fiers de témoigner de quelle servante de l'Éternel tu as été : joyeuse et dansant bien pendant les offrandes. Fidèle dans les dîmes, exerçant les libéralités si besoin, hospitalière en tout temps, se souvenant convenablement des malades, des orphelins, des veuves, des déshérités, des étrangers etc.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Familles éplorées,
Auguste assemblée,


Je voudrais que vous séchiez vos larmes car maman est entrée par sa foi agissante dans la félicité de Dieu. Prenons ici solennellement l'engagement de lui emboîter le pas. Elle se repose des fatigues accumulées durant des années laborieuses et nous recommande de nous aimer les uns les autres parce que celui qui aime son prochain comme lui-même a accompli la loi.
Chère maman, tu es un pieux pélican parce que tu as sacrifié ta vie pour le bonheur de tes enfants, de tes petits-enfants et de tes arrières petits-enfants. Que la terre te soit légère !
Je vous remercie.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
12 janvier 2018 - Lomé.

COMPLAINTE SUR MAMAN



J’ai mis les drapeaux en berne pour te chanter
La plus grande élégie de ma vie. Parapluie,
Tu m’as protégé des intempéries. Ô buis
De bois bénit, tu m’as éduqué pour vanter

Les mérites de l’Éternel, jonquille entée
Sur un palmier croissant ! Fin novembre, la pluie
De la saison t’a emportée, ski sans enduit.
J’ai mis les drapeaux en berne pour fréquenter

Les milieux littéraires que tu m’as ouverts.
Tu m’as formé sans fin, poète sans couvert.
Avec toi, j’ai parfait la dramatisation

Dans ma peinture. Tu m’as toujours bercé comme
Un bébé, contemplant ma droite, moi bonhomme
Confiant. J’ai mis fin à la paupérisation…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
6 décembre 2017 – Lomé.

vendredi 19 janvier 2018

MACRON EN CHINE



Je viens de rendre une visite au Président
Chinois pour signer des contrats commerciaux.
Je suis accompagné par plusieurs maquereaux,
Rééquilibrant nos relations, résident

Temporaire au sommet ! Je suis le répondant
Sûr de la France, alliée de la Chine. Viau,
L'Europe m'a pris pour régler le bitoniau,
Fédérant ce géant de l'Asie. Commandant

Suprême des armées, je revois la puissance
De nos troupes, chargé d'apaiser la plaisance
Du globe terrestre. J'ai visité le Nord

Comme l'oncle Sam, sans aucune friction
Avec le peuple des hameaux, ma partition
Étendue pour gérer ceux qui sont à bâbord !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
9 janvier 2018 – Lomé.

jeudi 11 janvier 2018

PRÉSENTATION DES VŒUX




J’ai fait un discours creux pour narguer tous mes frères,
Fatigués de mon joug colonial. Strapontin,
J’attends des ordres du Louvre chaque matin,
Piétinant mon peuple révolté. Vieux libraire,

J’ai vendu mon âme au diable, patibulaire !
J’élude les questions essentielles, pantin
À l’écharpe de roi. Monarque au tambourin
De vassal, j’obéis au Nantais, tributaire

D’un mandat gorgé de sang. Dauphin sanguinaire,
J’ai perdu mon trône pétillant, adversaire
De l’Éternel. Valet minable des maçons,

J’ai tordu le cou à la loi fondamentale,
M’efforçant de plaire à l’Occident, mon mental
Rivé au bizut. J’ai tout perdu, limaçon !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 janvier 2018 – Lomé.

mercredi 10 janvier 2018

MACRON À CHAMBORD



J'ai fêté au château mes quarante ans, heureux
Comme François premier. Jupitérien, mon règne
Fera triompher le patrimoine, montagne
Sacrée de l'Éternel. J'ai signé, bienheureux,

Le registre de la maison, ô chaleureux
Avec ma famille et la maisonnée ! Sans peigne,
Je dresse un monument à Chambord, sans la teigne
De province. Prince charmant, mes courageux

Sujets vont m'emboîter le pas et transformer
Ce parvis splendide en paradis. J'ai formé
Le vœu de revenir me reposer, chargeant

L'esplanade du coup franc. J'ai conquis toison
D'or, aux prises avec mon destin. À foison,
Ma moisson va nourrir l'Occident, déchargeant...

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
8 janvier 2018 – Lomé.

RÉMI AGOSSOU CHANTE:


J’ai frustré mon frère au moment de sa démarche
Éditoriale, sans vergogne, ô craignant
Le dauphin insidieux, ganache trépignant
Le poète voyant ! J’ai exalté sa marche

Vers la gloire en donnant un coup injuste à l’arche
De Noé. Chenapan, j’ai voulu, piétinant
Ce barde togolais, protéger l’humiliant
Roitelet d’Abidjan et consorts. Notre marche

Enténébrée conduit l’aède au firmament.
Porche magistral, mon aversion, constamment,
A galvanisé le prophète des nations

Qui chante gaiement la chute de Babylone.
Faux dévot, scélérat Président d’un pylône,
J’ai perdu ma tiare, ma détermination…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
7 janvier 2018 – Lomé.








mardi 9 janvier 2018

SONNET POUR VINCENT PEILLON






Tu as hérité du ministère le plus
Difficile à gérer. Malgré cela, tes paumes
Sont ouvertes de jour et de nuit sur les chaumes
Comme sur les plateaux pour secourir le plus

Grand nombre. Réformes audacieuses pour les plus
Petits et courage devant le clergé, baume
Au cœur, soulignent ton contrat avec nous. Dôme
D’une cathédrale, tu éduques les plus

Dispos et les moins alertes, réservant
La réussite à la majorité, servant
La France avec ferveur, gardant tes origines

Profondes, convaincu d’apporter ta pierre
À l’édification d’une nation prospère,
Mère des arts et de la culture, frangine !

          Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
24 février 2013 – Lomé.

VOYAGE À HO



J'ai été mandaté par l'Éternel Rapha
Pour la délivrance du Western Togoland.
Serviteur soumis, j'ai obéi sans guirlandes,
Voyageant aussitôt. J'ai confié à l'Alpha

Et l'Oméga tout mon parcours, vivant le fa
De façon joyeuse. Ô j'ai pris les commandes
Du bateau, naviguant sans gêne, sans amende,
Reboisant la forêt côtière, boutefas

En charmille ! Quand mes pieds foulaient le sol
De cette terre aride, j'ai su, corossol,
Qu'elle est libérée du joug de la servitude.

J'ai conféré avec les indépendantistes,
Encourageant leur foi en l'avenir, piétiste
Convaincu de gagner mon tour en altitude !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
8 décembre 2017 – Lomé.

lundi 8 janvier 2018

RIPIENO DE SYLVIE GOULARD



J’ai présenté Macron à Merkel bien avant
Les élections, poussant le banquier au succès.
Députée centriste, j’ai conseillé, qui sait,
Romano Prodi à Bruxelles, redevant

À l’Europe enchantée. Polyglotte, lavant
Le linge en famille, j’ai porté le Français
Du mont des oliviers au pouvoir, Écossais
Fidèle à la nation ! J’ai cueilli à l’avent

Mon buis de bois bénit, protégeant l’Élysée
Comme une amazone, m’effaçant pour viser
Notre cible sans coup férir. À la victoire

De La République En Marche, j’ai été fait
Ministre des armées, commandant, portefaix,
Les troupes françaises, levant mon promontoire.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
7 janvier 2018 – Lomé.

jeudi 4 janvier 2018

ÉPITAPHE




Quand vous lirez sur ma pierre tombale mon
Désespoir poignant dû aux complications
De mes études dans la brousse, application
Immédiate, sachez que j’ai cédé aux monts

Infâmes ma fierté virginale, artimon
Dépecé au profit de la survie, traction
Avant aux antipodes de l’attraction
Du gain sordide sur mes cuisses de démon.

Quand vous lirez sur ma pierre tombale mon
Affliction de catin blême, sachez que mon
Courroux nourrit ma vie, océan de sanglots

Longs, étouffés par ma beauté juvénile au
Bord du gouffre. Quand vous lirez sur pierre, faux
Dévot, ma haine de la tyrannie, sanglots !

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
25 janvier 2014 – Lomé.

SONNET POUR VINCENT HODOLI



J’ai accompagné à Ho les deux émissaires
De l’Éternel, confiant en leur mission pionnière.
J’ai fait trois fois le tour de la ville bannière
Avec eux, leur montrant l’état de nos corsaires.

J’ai accompagné à Ho les deux émissaires
De l’Éternel, certain d’accomplir, pouponnière,
Ma part du choix de notre salut. Boutonnière
Dorée, j’ai conduit nos hôtes, tel commissaire

Aux relations d’outre-mer, naviguant à vue
D’œil dans le récif de corail, sans ma revue
Journalière. Ballet étrange, nos leaders

Ont aimé le discours novateur du tandem
Togolais, rehaussant la lutte avec diadème,
Libérant le bloc soumis d’un pas solidaire.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 novembre 2017 – Lomé.

USINE DU MALHEUR




J’ai inauguré sous les feux des projecteurs
À Awandjélo la cimenterie, plantant
Une écharde dans la chair de mes frères, tant
Que moi-même je ne vive pas les horreurs

De la misère que je crée. Mauvais acteur,
Ma réplique sonne faux, prince décomptant
Mes frères méprisés. J’ai fait tambour battant
Un clin d’œil aux fripons, geste d’un armateur

Au peuple dévasté. J’ai rempli mon gosier,
Redevant chaque jour au colon, mon osier
Étanche dérapant ! J’ai perdu ma couronne

Gorgée de sang et mon carquois paralysé
Par mon martyre dans le fauteuil alizé.
Rapace, j’ai griffé le poussin qui fleuronne…

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
31 décembre 2017 – Lomé.