dimanche 13 mars 2016
COMPLAINTE SUR GRACE ADAKOUVI
J’ai perdu le trésor de mes vertes années
Avec le froid de ton silence. J’ai perdu
La double sœur faisant valoir mon cœur, perdu
Le cèdre du Liban qui couvrait mes années
En vert. J’ai perdu le saphir, le rubis, nés
Pour gagner. J’ai perdu le houblon suspendu
Aux flancs des collines, l’épilobe défendu
Par le soleil couchant. Jument, ton hyménée
T’a conduit au-delà du Jourdain où ta fleur
D’égérie emporte ton foulard à Honfleur.
Tu laisses les tiens en larmes pour tes talents
Enfouis dans le vent. Derrière toi se joue
La pièce que tu as écrite. Ton joujou
A fauché nos limbes impériaux, bras branlants !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
18 JANVIER 2016 – LOME.
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