mercredi 16 septembre 2015
Discours pour la présentation du recueil de poèmes Éducation de KOUDOUOVOH Ananivi Hosé par le secrétaire du club de lecture Pierre angulaire M. AGBODJI Kossi Isaac
« Douce poésie ! le plus beau des arts ! Toi qui suscitant en nous le pouvoir créateur nous met tout proches de la divinité.» Apollinaire, La Femme assise.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Bienvenus à ce café littéraire organisé par le Club de lecture Pierre angulaire autour du recueil de poèmes Éducation publié l’année passée aux Éditions Nulagno. Le club de lecture Pierre angulaire se donne pour responsabilité celle de faire éclore d’une part les jeunes talents littéraires togolais et africains et d’autre part de porter jusqu’aux nues les talents déjà accomplis et qui ont fait leur preuve sur la scène littéraire nationale et internationale. Au nombre de ces derniers, le club place en premier rang le poète togolais KOUDOUOVOH Ananivi Hosé que les intimes appellent Massow et dont les talents et l’art poétiques ne sont plus à contester. Sa vocation céleste qu’il accomplit si bien via la poésie a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Dans le palmarès des œuvres poétiques publiées par KOUDOUOVOH Ananivi Hosé, nous citons pêle-mêle Lamentations sur la Côte d’Ivoire, Sel et lumière dans ma cité, L’Entrée dans le repos de l’Éternel, recueils autour desquels nous avons déjà organisé des cafés littéraires ici et ailleurs. Le talent du poète Massow a accouché aussi L’Évangile Obama, Hollande au zénith, Le Temps de l’Afrique, Hymne pour la réconciliation et Éducation, publié sous version numérique et qui nous réunit ici aujourd’hui.
En général, tous les recueils de poèmes de KOUDOUOVOH Ananivi Hosé et particulièrement Éducation révèlent au grand jour ce que certains hommes n’osent pas dire par crainte des représailles et que d’autres disent tout bas pour ne pas être entendu. Jean Cocteau écrit justement à propos:
« La poésie montre nues sous une lumière qui secoue la torpeur les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistrent machinalement.»
En effet, Éducation est un recueil de poèmes qui contient plus de cent sonnets. Engagé et contestataire, ce recueil met d’abord l’accent sur cette façon d’humaniser l’être humain (accepter cette tautologie messieurs, dames), c’est-à-dire d’extirper de l’être humain ce qu’il y a d’inhumain, d’annihiler ce qu’il y a de bestialité, d’anormal. Cette façon de former et de forger l’être humain à la vie est ce que nous sommes convenus d’appeler l’éducation. La vocation du poète Koudouovoh a commencé là : en réalité, il a passé plusieurs années à former les jeunes gens confiés à ses soins. Le recueil de poèmes autour duquel est organisé ce café constitue un témoignage vivant à cet effet. Il y a consacré plusieurs poèmes aux élèves, aux enseignants et à d’autres acteurs du système éducatif togolais.
Éducation est ensuite une contestation de certaines décisions arbitraires et instinctives émanant des voix les plus autorisées du secteur éducatif qui renvoient universitaires et étudiants, enseignants et élèves à des congés supplémentaires momentanés de trois jours à deux semaines par an. Il est également une protestation, une dénonciation de la précarité de la vie de toutes les couches sociales, non seulement du Togo mais aussi de l’Afrique, car si ventre affamé n’a point d’oreilles, il n’a non plus ni force, ni tête pour réfléchir.
Enfin nous lisons à travers les vers de ce recueil l’optimisme du poète en un lendemain meilleur des peuples africains. Ce lendemain n’est possible que si la jeunesse africaine se lève contre toute forme de médiocrité, de mendicité à laquelle les gouvernants africains soumettent leur peuple.
S’il est vrai que le fond de chaque poème du recueil Éducation est significatif à beaucoup d’égards, il est aussi vrai que chaque sonnet pris isolément équivaudrait à une œuvre prosodique, si nous nous en tenons à la forme, des écrivains africains des années post-négritudes.
M’abstenant de faire tout commentaire sur la forme du recueil, souffrez néanmoins Mesdames et Messieurs que je puisse dire que si l’ancien Premier Ministre, auteur et poète togolais, Maître Joseph Kokou KOFFIGOH a couronné le poète KOUDOUOVOH Ananivi Hosé de Roi du sonnet, ce n’est uniquement pas du point de vue du nombre de sonnets que ce dernier a à son actif. En effet, Koudouovoh est auteur de plus de 580 sonnets à ce jour. Ce qui couronne le poète « Roi du sonnet » réside surtout au niveau de la qualité de sa production, de la beauté de chaque texte, de chaque sonnet, de chaque vers, de la portée stylistique et sémantique et de chaque unité lexicale, car pour Shakespeare, « La poésie la plus vraie est celle où il y a plus d’invention ».
JE VOUS REMERCIE
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