mardi 29 septembre 2015

SONNET POUR ABALO KADANGHA

J’ouvre le défilé militaire, aux côtés Du roi des armées, dans le fiacre d’apparat, Certain de marquer mon temps. Vingt-et-un carats, J’arpente le Mont Blanc, prenant d’assaut, beauté Dans l’âme, le massif du Caucase, doté De l’esprit de Ponty ! Laiton de Tamara, Dévidant et filant, j’entretiens Niagara Divinement, tendon d’Achille taroté ! Je ferme la marche de pourpre en élastique, Célébrant le vaisseau spatial, teint de plastique ! Orpiment, je dore mon pays fréquemment Au soir des batailles, fédérant comme Ruth Nos troupes d’élite, fécondant l’autoroute De l’information, la parant éloquemment ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 02 mai 2015 – Lomé.

QUINTETTE D’ALEXANDRINE HANTZ SANDY CAMPELL

Reine de gloire, ton image majestueuse Fleurit le Togo aux rendez-vous culturels : Jeune déesse, ta taille d’autruche, scelle Avec la nature comblée une vertueuse Alliance. Ton regard éblouissant, luxueuse Villa, déhanche tout, apaise nos querelles Aux festins impériaux. Ta démarche, recel De régal pour les yeux, t’affranchit, affectueuse Pensée, du décor à l’aveuglette du vent Qui souffle violemment sur ta foi. Abrivent Exceptionnel, tu protèges la courroie De transmission des oracles, conduisant De façon royale les vêpres, déduisant En douceur le froment, le cèdre, l’interroi ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 25 février 2015 – Lomé.

A FLEUR DE PEAU

J'ai de vains souvenirs des enfants de ma mère: Naïfs, ils se laissent diriger par Féli, Conducteur aveugle, leur cachant son délit. Méchant garnement, il les pend aux dents mammaires De ses idoles. J'ai de vains souvenirs, Maire Entreprenant, de mes frères et sœurs, bois de Féli, Brûlés sans ambages. Sur l'échiquier, élit Domicile ruse. Menaces, vent, grammaire Loufoque pour le Roi du sonnet! Flibustier, Sa corne racornie s'ébat pour le bustier De l'héritier, à qui il tend toujours des pièges. J'ai cessé de pleurer leur infamie devant Dieu, bien habillé pour clore, redevant A la création, leur débat, moût de Liège! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH. 8 JUILLET 2015 - LOME.

vendredi 25 septembre 2015

AVANT-PROPOS

CONSTRUIRE LE RÊVE TOGOLAIS DANS LES LIMBES DE LA PAIX ET DU DÉVELOPPEMENT, RÉVÉLÉS PAR L’ESPRIT DE VIE ! J’ai rompu avec les habitudes de la maison pour écrire ce recueil de poèmes étranges. J’ai rompu avec les puristes pour l’éclosion d’une aube nouvelle, à l’allure de diadème. J’ai rompu avec mon procédé d’écriture, affermi par le temps, pour tracer ces arabesques folles, à un moment critique de notre histoire tronquée, à réécrire ! En vérité, c’est sous le signe bizarre de la rupture qu’il faudra comprendre Hantz en alexandrins, mon seizième recueil de poèmes, rédigés dans l’intervalle d’un mois, par ordre de l’Esprit de Dieu, pour apporter mon soutien public à une icône, à une figure féminine, à l’avant-garde de l’affirmation du Togo dans le concert des nations. J’offre à mes lecteurs et à mes auditeurs une image de l’égérie, simple et humble, mais audacieuse et imprévisible. J’ai coulé dans le marbre sa stèle, j’ai dressé son monument sur sa terre d’élection, au milieu des siens, afin de montrer au monde entier combien elle est comprise et aimée dans son pays ! Œuvre littéraire inédite, Hantz en alexandrins plante un nouveau décor dans la haute société, celle du show-biz, où ces sonnets sans tache ni ride exaltent une jeune fille célèbre, flambeau, étendard, porte-parole, avocate, thérapeute… d’une nation pilote que l’Afrique chérit, malgré la boue épaisse, la débâcle et l’ignominie. Ce poème pictural traduit les aspirations d’un peuple opprimé, méprisé, réduit à la portion congrue par le péché, le manquement au but, le refus d’écouter la voix de l’Éternel et de lui obéir… Livré par le Créateur en courroux aux foudres des tyrans et consorts, sa servitude finie est amplement chantée dans ce florilège où l’héroïne fait corps avec le templum, l’espace oraculaire, délivré du joug de fer, pesant longtemps à son cou. Vrai corps, texte liturgique, Hantz en alexandrins supplante le discours orthodoxe naïf et les reliques de la poésie dilettante de la femme aimée. Par-delà le chant épique, l’imagerie wagnérienne, actualisée et sublimée, défait la pourriture, enlève la souillure de l’incarnation, épure l’or à l’épreuve du feu de l’orfèvre… Sur la lyre d’Orphée, j’ai psalmodié, épluché un tubercule de grand prix, voulant frayer un chemin dans le désert, au profit de l’autruche et du chacal qui glorifient le Père céleste pour la chose nouvelle qui fait déjà briller l’or de l’humanité, comme une étoile au firmament. Lavis, ce lapis-lazuli fait entrer Alexandrine Yawa Hantz, alias Sandy Campell, la Miss Beauty Africa 2014, vivante au Louvre. Puisse ce magistère nouveau auquel la reine de gloire prélude contribuer à parfaire notre intimité avec Dieu, à apporter la paix véritable à tous les humains, à voir l’éclatement des dons, constamment étouffés en la femme, pour un développement éternel, harmonieux, glorieux, inspiré par l’Esprit de vie qui restaure dans l’unité corps, âme et esprit, selon le plan originel du Créateur pour toute la création rayonnante. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

mercredi 23 septembre 2015

LA CHUTE DE YÉHOÏAQIM

Le baptême de feu vient sur tous les nouveaux Locataires des rues étoilées du couchant. L’Éternel répandra, sur la maison des gens Sans vergogne, un esprit de grâce et les chevaux Vaillants sur lesquels l’on comptait vont, à nouveau, Fuir en courant. Le sort de tous les dirigeants Intrigants se trouve dans le salut, longtemps Refusé au cours de leur mandat. Leurs caveaux Seront livrés aux Goths et leurs dépouilles aux flots. Aujourd’hui, le pouvoir, les honneurs, les complots, La fortune, l’Ève les aveuglent. Leur chute Va étonner tout le monde et leur chant funèbre, Triste comme celui d’Ozias, dans les ténèbres, Les conduira. Le temps court pour les parachutes ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 12 juillet 2011 – Lomé.

URGENCE

J’ai posé mes premiers pas royaux dans le vide, Attendant le secours de l’Éternel, fauché Par ma bonté d’enfant. Ô j’ai effiloché Mon sceptre du Levant, en déhanchant Ovide À la cour ! J’ai posé mes premiers pas, gravide, Célébrant ma muse d’éternité… coaché, Frelatant mon lait à l’orée du ciel, séché Par mes privilèges. J’ai posé, impavide, Mes premiers pas royaux dans la consécration, Adorant le Rocher des âges en pleine action Comme une rivière en crue. J’ai posé premiers Pas royaux avec la ferveur d’un bon disciple, Pourléchant l’Esprit du Seigneur au creux du triple Programme de la paix, démembrant les cimiers… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 juillet 2014 – Lomé.

ESTAMPE POUR ACHAZ

J’ai reçu de toi un soutien indescriptible Ô dans les bons comme dans les mauvais moments, Souvent étonné de ton écoute, froment Délicieux pour un poète ! Indicible, Ton assistance m’a réconforté aux cibles Du désespoir, quand tu rames tel monument Pour me secourir dans la détresse, ornement Du Très-Haut. J’ai reçu ton soutien accessible À l’humanité dans la chaleur et le froid, Demeurant interdit devant ton grand sang-froid. J’ai reçu ton soutien étonnant aux pires heures De ma vie, retenant le souffle pour servir L’Éternel qui t’envoie. Je voudrais te servir Comme un clocher aux flancs de l’Hermon ô sans heurt ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 27 juillet 2014 – Lomé.

DULI BE HANYUI

Me wo Tchantchan be ma kplo Dukowo kudo Mawu pe Nusè. Me fia dzogbe sia kudo Bobonyenye. Me doe be nye Duko lade Zonle Ganyenye me. Ke Tododo lade Vi na Amesiame. Dokuitodzidzi ya La yi to. Azoli nye la dzranuwodo, La hlè Nutifafa va hihea me. Dodo Nyui sia la kplo mi yi daa. Fukpekpewo ya Ma de mi le Monyui la dzi wo. Azo ma Degbefan Nyanyui sia vevede. Akpe ma Da na nye Wola de Nutikokoe sia ta. Dzidzoè son eyo nye Dzime. Kankandedzi Yeye doakpa nam. Kutrikuku kedzi Na Kekeli vanvan doakpa nam. Nenyo ta! Ananivi Xose KUDUOVO Dzove 2015 13 – Lome.

AUTOPORTRAIT 56

Je voudrais t’offrir ta plus belle photo dans Un décor de rêve. Je voudrais exalter Ta beauté céleste sans cor ni cri, hâter Ta transfiguration. Je voudrais, répondant Sûr, célébrer ton corps féminin abondant De touche divine manifeste, dater Ton avènement ! Je voudrais tout frelater Pour ton lait maternel déhanchant, corrodant Le troubadour. Quand je voudrais, sans hameçon Pêcher à la ligne, ton regard de besson M’emporte très loin du rivage. Grelottant, Je voudrais sécher mon linge mouillé devant Ta cheminée, miroir brisé de ton avant- Garde, cachetant ton bouquet, virevoltant ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
24 janvier 2015 – Lomé.

lundi 21 septembre 2015

JOB CHEZ AGOKOLI

J’ai rendu visite au chef des Éwés, courtois Jusqu’au moment où Dieu m’imposa la rigueur De son représentant. J’ai changé de couleur, Fouettant ma voix de soprano aux Artois. J’ai prévenu mon cher hôte que discourtois Et réfractaires auront la chicotte. Chaleur De Notsè est partie avecque la laideur De l’inconscient. J’ai dû hâter le feu matois Pour sécher le linge sale de notre histoire Déplorable, le col fangeux, rédhibitoire Du passé converti en chant ensorcelant. J’ai posé mes premiers pas royaux, reposant Sur l’Ancien des jours pour barioler opposant Et pouvoir dans la joie du bonheur dégelant. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 26 juin 2014 – Lomé.

RONDEAU DE DAVI AYIKO

J’ai aimé ton voile atypique quand j’étais Au frais. J’ai aimé ta visite, tes repas Délicieux. J’ai aimé ton couvert quand tes pas Royaux me secouraient. J’ai aimé ton étai Envoûtant, ton calme olympien qui me mettait Toujours en sûreté. J’ai aimé sans compas Ta jeunesse mouvant dans l’âge. Mon trépas Voulu par les ronces n’aura pas lieu. J’étais Sûr de ton amour. Je vis ta fidélité Au quotidien. J’aime ton regard, entité Renouvelant sans fin mon bonheur. Chaperon, Tu es ma mère sans tampon, ma sœur habile. J’ai grandi à l’ombre de tes yeux, malhabile Pour te choyer au bon moment. Ton éperon… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 AOÛT 2015 – LOMÉ.

PASTEL DE RAYMOND

J’anime les journées de fête aux alentours De Lomé, inventant un tempo très nouveau. J’entretiens les miens sans souci comme un dévot. Étoile du matin, j’honore sans pourtour Les mariés, toutes les apprenties sans détour, Donnant aux festins leurs lettres… Tous les pavots Dorés accueillent mon prénom, puisque le veau D’or est mon refuge. Lorsque dans leurs atours Le peuple restauré célèbre l’Éternel, Je me réjouis sans pétard, car les vannelles Des cieux m’apprivoisent. Chantre de la beauté De l’âme, j’agis dans l’intérêt du public Témoin de mes exploits. Cœur de la république, J’actionne toutes les machines sans roter… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 août 2015 – Lomé.

vendredi 18 septembre 2015

AUTOPORTRAIT 60

J'ai fait campagne pour Faure, d'une façon Particulière, me démarquant du rivage De Syrte par l'aura de mon discours ravage. J'attirai l'attention du monde sur besson, Portant au pinacle l'avorton des maçons. Pirouette, évasant l'infâme, l'élevage Me contraint à céder le terrain au lavage Des caprins. Démêlant l'écheveau, ma rançon A été payée par l’Éternel, armé Jusqu'aux dents pour traire sa jument,
quand charmé Par le ruisseau, mauvais vainqueur, je prends en serre La vanité de la création déchue. J'ai restauré les murs de Jérusalem, chus, Fondant ainsi sur le miel le Togo corsaire ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 MAI 2015 – LOMÉ.

jeudi 17 septembre 2015

PRISE DE SOUTANE

J’ai pris la soutane sans arrière-pensée, Devant mes parents plus médusés que les autres. J’ai pris la soutane sans arrière-pensée, Devant mes amis en extase. Quant aux autres, Je les ai regardés, triomphant. J’ai tancé Le grand repère sans cri, convaincu que l’autre Visage du jeu est pour bientôt. J’ai pensé Au jour le plus heureux de ma vie, sans que l’autre Monnaie ne me manque. J’ai fait une alliance De choix avec mon Dieu, célébrant la cadence Du bonheur sans gêne. J’ai porté les lauriers De Tahiti avec joie, partageant tout sans Compter. J’ai préparé en amont tout le sang Du jour de gloire, sûr d’être un vrai serrurier ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 AOÛT 2015 – LOMÉ.

NOUVELLE ALLIANCE

J’ai laissé à Ehud, à Jedidah l’image D’un père courageux, défendant la justice Au péril de sa vie. Arquebusier, factice, L’injustice, vallée des ténèbres, m’outrage. J’ai laissé à Ehud, à Jedidah la cage Dont elles ont la clé. Sûr de moi, mon édifice, Sans pareil, enchante mes détracteurs. Office Vivant, j’ai tranché le nœud de vipères, âge Pour me reposer. J’ai laissé à Ehud l’ail D’or pour plaire à Dieu, le recul, l’éventail Pour sourdre. J’ai laissé à Jedidah, sans faille Une volonté forte, ingrédient du succès ! J’ai cherché à offrir plus d’émaux écossais, Plus d’ardeur au combat, vainement, ma ripaille ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
1er JUILLET 2015 – LOME.

mercredi 16 septembre 2015

Discours pour la présentation du recueil de poèmes Éducation de KOUDOUOVOH Ananivi Hosé par le secrétaire du club de lecture Pierre angulaire M. AGBODJI Kossi Isaac

« Douce poésie ! le plus beau des arts ! Toi qui suscitant en nous le pouvoir créateur nous met tout proches de la divinité.» Apollinaire, La Femme assise. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Bienvenus à ce café littéraire organisé par le Club de lecture Pierre angulaire autour du recueil de poèmes Éducation publié l’année passée aux Éditions Nulagno. Le club de lecture Pierre angulaire se donne pour responsabilité celle de faire éclore d’une part les jeunes talents littéraires togolais et africains et d’autre part de porter jusqu’aux nues les talents déjà accomplis et qui ont fait leur preuve sur la scène littéraire nationale et internationale. Au nombre de ces derniers, le club place en premier rang le poète togolais KOUDOUOVOH Ananivi Hosé que les intimes appellent Massow et dont les talents et l’art poétiques ne sont plus à contester. Sa vocation céleste qu’il accomplit si bien via la poésie a déjà fait couler beaucoup d’encre. Dans le palmarès des œuvres poétiques publiées par KOUDOUOVOH Ananivi Hosé, nous citons pêle-mêle Lamentations sur la Côte d’Ivoire, Sel et lumière dans ma cité, L’Entrée dans le repos de l’Éternel, recueils autour desquels nous avons déjà organisé des cafés littéraires ici et ailleurs. Le talent du poète Massow a accouché aussi L’Évangile Obama, Hollande au zénith, Le Temps de l’Afrique, Hymne pour la réconciliation et Éducation, publié sous version numérique et qui nous réunit ici aujourd’hui. En général, tous les recueils de poèmes de KOUDOUOVOH Ananivi Hosé et particulièrement Éducation révèlent au grand jour ce que certains hommes n’osent pas dire par crainte des représailles et que d’autres disent tout bas pour ne pas être entendu. Jean Cocteau écrit justement à propos: « La poésie montre nues sous une lumière qui secoue la torpeur les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistrent machinalement.» En effet, Éducation est un recueil de poèmes qui contient plus de cent sonnets. Engagé et contestataire, ce recueil met d’abord l’accent sur cette façon d’humaniser l’être humain (accepter cette tautologie messieurs, dames), c’est-à-dire d’extirper de l’être humain ce qu’il y a d’inhumain, d’annihiler ce qu’il y a de bestialité, d’anormal. Cette façon de former et de forger l’être humain à la vie est ce que nous sommes convenus d’appeler l’éducation. La vocation du poète Koudouovoh a commencé là : en réalité, il a passé plusieurs années à former les jeunes gens confiés à ses soins. Le recueil de poèmes autour duquel est organisé ce café constitue un témoignage vivant à cet effet. Il y a consacré plusieurs poèmes aux élèves, aux enseignants et à d’autres acteurs du système éducatif togolais. Éducation est ensuite une contestation de certaines décisions arbitraires et instinctives émanant des voix les plus autorisées du secteur éducatif qui renvoient universitaires et étudiants, enseignants et élèves à des congés supplémentaires momentanés de trois jours à deux semaines par an. Il est également une protestation, une dénonciation de la précarité de la vie de toutes les couches sociales, non seulement du Togo mais aussi de l’Afrique, car si ventre affamé n’a point d’oreilles, il n’a non plus ni force, ni tête pour réfléchir. Enfin nous lisons à travers les vers de ce recueil l’optimisme du poète en un lendemain meilleur des peuples africains. Ce lendemain n’est possible que si la jeunesse africaine se lève contre toute forme de médiocrité, de mendicité à laquelle les gouvernants africains soumettent leur peuple. S’il est vrai que le fond de chaque poème du recueil Éducation est significatif à beaucoup d’égards, il est aussi vrai que chaque sonnet pris isolément équivaudrait à une œuvre prosodique, si nous nous en tenons à la forme, des écrivains africains des années post-négritudes. M’abstenant de faire tout commentaire sur la forme du recueil, souffrez néanmoins Mesdames et Messieurs que je puisse dire que si l’ancien Premier Ministre, auteur et poète togolais, Maître Joseph Kokou KOFFIGOH a couronné le poète KOUDOUOVOH Ananivi Hosé de Roi du sonnet, ce n’est uniquement pas du point de vue du nombre de sonnets que ce dernier a à son actif. En effet, Koudouovoh est auteur de plus de 580 sonnets à ce jour. Ce qui couronne le poète « Roi du sonnet » réside surtout au niveau de la qualité de sa production, de la beauté de chaque texte, de chaque sonnet, de chaque vers, de la portée stylistique et sémantique et de chaque unité lexicale, car pour Shakespeare, « La poésie la plus vraie est celle où il y a plus d’invention ».
JE VOUS REMERCIE

CLUB DE LECTURE EXPRIME-TOI

J’ai délié les langues d’Afrique à l’échafaud, Au moment où monte la marée qui annonce La fin du calvaire d’un peuple qui prononce Avec effroi son nom, comme un pic au chant faux. J’ai offert un plateau prestigieux à Truffaut Pour rendre équitable la vie à ceux qui foncent Tête baissée vers néant. Je voudrais qu’il renonce Aux sentiers battus, qu’il batte ainsi sans défaut L’horreur de la dèche qu’on lui a destinée. J’ai offert un miroir brisé aux matinées D’orage, célébrant notre littérature Comme madeleine, fermant conciliabule Et consort avec les arrhes de l’Esprit. Bulle Du futur, mon débat forme la quadrature. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 02 juillet 2014 – Lomé.

AVANT-PROPOS AU RECUEIL DE POEMES LE TEMPS DE L'AFRIQUE

QUAND LE BERCEAU DE L’HUMANITÉ JOUE PLEINEMENT SON RÔLE AU TOURNANT DU SIÈCLE ! Bien des années avant notre ère, un poète chinois avait prédit que Hong-Kong brillerait comme une étoile au firmament. Le Temps de l’Afrique est l’audace d’espérer en ce changement de cap, en ce revirement de situation, en cette promesse du Créateur qui se réalisera avant la fin des temps. J’ai écrit ce recueil de poèmes au début de mon ministère pour contribuer modestement à la prise de conscience du Noir, traité de tous les noms, accablé de tous les maux, poursuivi partout, afin de le sortir de l’ornière. Lorsque j’ai relié ces morceaux choisis, j’ai offert un exemplaire à l’ACCT et aux hommes politiques les plus en vue au Togo, avec la pensée qu’ils m’aideraient à les publier aisément aux Éditions Baudelaire à Lyon en France. À l’exception du Président de l’Assemblée nationale, El Hadj Abass Bonfoh, je me suis heurté au silence coupable de mes interlocuteurs. Malgré tout, j’ai gardé mon chef-d’œuvre pour l’histoire et j’ai commencé à le publier sous forme de fragment dans le quotidien Forum de la semaine au Togo. Le Temps de l’Afrique
s’incruste au trésor de ma famille, de mon pays, de mon continent et du monde entier qui est mon terreau car je suis citoyen du monde. J’ai réservé une grande part à mes anciens élèves du lycée Alpha qui entretenaient avec moi une relation amicale. Le registre épique de ces poèmes s’est imposé à moi dans la mesure où je voudrais valoriser tous les personnages malgré leurs défauts et ce que les uns et les autres pourraient leur reprocher. En véritable apologiste, j’ai drainé ce ruisseau vers monts et merveilles, scrutant chaque buste pour polir ma matière. J’ai offert aux générations présentes et futures un pot-pourri de l’image du Noir, telle que je l’accueille librement et hardiment. Mon ambition n’est pas de rivaliser avec l’état civil mais de mettre à la disposition du public un canevas, un guide pour tourner les pages sombres et affronter l’avenir sans complexe ni préjugés. Œuvre prophétique et apostolique, elle cisèle les pointes, affermit les entrailles, plante un décor nouveau sans cor ni cri. Ornement de toute une race dévalorisée par le passé cruel et le présent décevant, ce cantique affranchit la figure noire et hisse son étendard au-dessus de toutes les garnisons, au grand dam des oppresseurs. Puisse cette constellation de sonnets à reflet d’étoile polaire conduire l’Afrique endolorie dans sa destinée glorieuse et par-delà renforcer l’estime de la minorité humaine qui s’intéresse réellement au sol africain sans arrière-pensée. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 août 2014 – Lomé.

AUTOPORTRAIT 57

Je suis l’aède du Roi des rois, l’équation Parfaite du bonheur intégral de l’humain Véritable. J’ai vu à l’ombre du chemin La moisson libérant la vie et la ration De la création. Je vis en adéquation Avec tout, serrant la pureté. Quand demain, Mon peuple restauré chantera aux Romains Mieux que gloria, scellé, toutes mes privations S’épanouiront en chant de triomphe. Corps Incorruptible, je marche devant l’accord Céleste sans pétard, perforant hardiment Le cheval de Troie, la tour de Babel. Mystère, Je bâtis un monde nouveau sans presbytère, Une arche digne de naviguer librement. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 04 février 2015 – Lomé.

mardi 15 septembre 2015

DE L’ARMISTICE À L’ÉCLAT MAJESTUEUX DU TOGO

« Prophétie d'Esaïe, fils d'Amots, sur Juda et Jérusalem. Il arrivera, dans la suite des temps, Que la montagne de la maison de l’Éternel Sera fondée sur le sommet des montagnes, Qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, Et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s'y rendront en foule, et diront: Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, A la maison du Dieu de Jacob, Afin qu'il nous enseigne ses voies, Et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, Et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il sera le juge des nations, L'arbitre d'un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, Et de leurs lances des serpes: Une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, Et l'on n'apprendra plus la guerre. Maison de Jacob, Venez, et marchons à la lumière de l’Éternel! » (Esaïe 2 verset 1 à 5) Le 8 mai 1945, la reddition de l’Allemagne nazie fut signée à Reims par le maréchal allemand Alfred Jodl, en présence des généraux américains Walter B. Smith et Dwight Eisenhower, du général français François Sevez et du général soviétique Sousloparov, les combats devant cesser le 8 mai à 23h 1. L’acte signé est purement militaire. Mais, à la demande de Staline, les Russes ont continué l’offensive armée au front de l’Est pour obtenir la capitulation de la Wehrmacht le 9 mai à Karlshorst (banlieue Est de Berlin). La deuxième guerre mondiale n’est pas finie pour autant puisque le Japon s’employait toujours à l’affût des armes de son côté, aux kamikazes jusqu’au lancement de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagazaki le 6 et 8 août 1945. Il faudra attendre la signature de la capitulation officielle du Japon le 2 septembre 1945, annoncée dès le 15 août 1945 par  son ministre des affaires étrangères Mamoru Shigemitsu. Le 8 mai 2015, François Hollande célébrait avec les siens la victoire de la France et des alliés sur l’envahisseur. Ainsi s’accomplit la parole qui avait été dite par Esaïe, le prophète : « Au bout de soixante-dix ans, l’Éternel visitera Tyr, Et elle retournera à son salaire impur, Elle se prostituera à tous les royaumes de la terre, Sur la face du monde. Mais son gain et son salaire impur seront consacrés à l’Éternel, Ils ne seront ni entassés ni conservés, Car son gain fournira pour ceux qui habitent devant l’Éternel Une nourriture abondante et des vêtements magnifiques.
 » Esaïe 23 verset 17 à 18 La chute de Tyr annonce l’éclat majestueux du Togo, la nouvelle Jérusalem, à partir de laquelle Dieu va diriger toute la création. Puisse l’Éternel Tsidkenu parfaire son plan merveilleux, là où son trône est érigé, en vue du rayonnement des fils de Dieu. 

ÉPIGRAMME DE FLORA

Tu m’écoutes toujours sans broncher, observant Ton frère comme une fleur d’été. Jeune faon, Tu m’aidais sans prendre de l’argent, olifant Travaillé pour le jour de l’Éternel. Servant Une bonne cause, tu t’effaces, vivant Tes succès humblement. Maman d’or, tes enfants Te mettront au premier plan. Femme triomphant De la vie, tes pages conjugales, levant Les abattants, mettent en relief ta connaissance De Dieu. Tu laisses le superflu, patience Sur le chemin. Quand le bonheur frappe à ta porte Souviens-toi de celui qui t’a créé prospère. Remercie-le comme le soleil. Ton repère Habituel te sert de bouclier ô qu’importe ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 JUILLET 2015 – LOMÉ.

COMPLAINTE SUR NANA OHINIKO QUAM DESSOU XIV

J’ai passé ma vie à explorer les raisons D’une paix durable dans mon pays. Pilier Des patriotes, j’ai cherché dans les paliers De ma cité l’éphod du bonheur. Floraison De mon peuple sans voix, j’ai cueilli l’oraison De mon toit restauré de facto, mobilier En transe pour héler le nouveau temps. Collier De perles, j’ai chargé mon cou glorieux, saison Du triomphe ! Archer redoutable, charriant L’équité, mon parfum éclaire, dépliant L’avanie, perforant les tonneaux vides. Pan Du ciel immaculé, j’ai régné vaillamment Me soustrayant toujours de la marée, amant De la justice d’en-haut ! Adieu chenapan ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 15 AOÛT 2015 – LOMÉ.

MURMURES D’ABSALOM

J’ai tendu un piège à mon oncle, mon tuteur Légal pour l’arrêter et le mettre en prison. Poltron, je l’ai trahi pour trente sous. Pinson, J’ai fané mon pistil au rendez-vous. Buteur Paresseux, j’accusai de folie le moteur De la culture de mon pays, vrai bison ! J’ai fauché sciemment le poète du vison, Montrant doublement ma traîtrise. Acteur Du mal, j’ai perdu toute estime, fossoyeur De ma famille de naissance. Fin menteur, J’enfonce le clou quand les lecteurs avertis Décodent l’alchimie de l’organisation. J’ai ouvert ma bière au soleil, prédation Conduisant ma vie de bâtard, quand je sertis… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 9 JUILLET 2015 – LOMÉ.  

LE REJETON D’ISAÏ

J’ai raté ma vie à l’étranger, séduisant Les profanes avec des bribes. Mes décennies De travail ont fleuri des putains, ô nenni Pour bâtir ! Orgueilleux, aveugle, médusant Mes frères et sœurs trahis, j’arrache leur luisant Pour tarauder nuit et jour avec les génies Des ténèbres. Serpent venimeux, mes anis Emportent les naïfs qui m’aiment, réduisant Le ciel aux vigilants ! Soulard, toxicomane, Au lieu de me traiter, les médias sur Roman Jakobson que j’envie à en mourir ! Gombo, J’ai perdu devant le baobab, refusant De renouveler mon regard. Quand, diffusant Mes postiches, je sers Mammon… ci-gît, tombeau ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 8 JUILLET 2015 – LOMÉ.

FEUX D’ARTIFICE

J’ai filé un mauvais coton en internant Le Roi du sonnet par jalousie. Mécréant, J’ai voulu le faucher comme à l’accoutumée Pour fleurir l’idole qui chante. Ma fumée Nauséabonde va m’emporter au séjour Des morts, loin de mon mas maudit par l’abat-jour. J’ai filé un mauvais coton en écrouant La liberté en fleur, le cyprès déjouant La malédiction de la terre. Pion méchant, J’ai creusé mon tombeau profané, pourléchant Le serpent ancien qui m’égare. Orgueilleux, Mon gouffre m’engouffre fréquemment, merveilleux Tableau d’un fossoyeur de l’humain véritable. Lansquenet, j’enterre mes tripes dans l’étable. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
07 JUILLET 2015 – LOMÉ.

lundi 14 septembre 2015

ESTAMPE POUR GEORGES OLYMPIO

Pasteur, tu accomplis les temps en te plaçant Dans la dynamique de Sion librement Et hardiment. Tes progrès fulgurants, aimant D’Adjigo, font le tour du monde. Connaissant Le plan de Dieu, tu l’exécutes dûment Sans attendre rien en retour. Reconnaissant Au Roi des rois, tu as accueilli le croissant Et la croix fièrement. Tu livres constamment Au petit troupeau ô la manne suffisante Pour jaillir comme une fontaine reposante. Tu as quitté avec joie ton poste de clergé Pour porter le sac et la cendre. Tes prières Montent au ciel comme un parfum de lavandière, Exaltant ton appel humblement, bon berger ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 SEPTEMBRE 2015 – LOMÉ.

AQUARELLE DE JENNIFER

Ta taille de guêpe t’attire les faveurs Des hommes ! Mais tu es circonspect devant eux ! Tu fleuris chaque jour comme des lys joyeux En saison de pluie ! Ton regard plaisant, saveur Des landes apprivoise ! Tes lèvres de nageur Envoûtent qui te voit dans la clarté des yeux De lynx par lesquels tu saisis ta proie ! Soyeux Ton corps de duvet te destine aux chroniqueurs ! Tu brilles de mille éclats sans fard, pourléchant L’esprit de vie qui va te restaurer ! Méchant Qui t’observe sans te voir, buis de bois bénit ! Ton calme olympien, clé du triomphe referme La porte sans tambour, anticipant la ferme Du bonheur intégral ! Tu flaires le génie ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 SEPTEMBRE 2015 – LOME. 

mercredi 9 septembre 2015

RÉPLIQUE DE DONA

J'ai cueilli beaucoup de pervenches pour orner De nacre ton beau cou. J'ai cueilli des pervenches Par amour pour toi. J'ai cueilli plusieurs pervenches Pour dorer ton séjour ici-bas. J'ai borné Ma maison d'adoption de tes yeux... J'ai borné Mon cœur raffiné de ton sourire. Pervenche Ou non, je t'érige un mausolée. Des pervenches De Madagascar vont orner ton toit, orner Ta maison royale. J'ai cueilli tes vingt ans Dans l'ardeur de l'âge d'or pour former vingt ans D'épreuves terribles. J'ai cueilli ta jeunesse De pourpre dans la joie éternelle d'un Roi, Éprouvé par le temps. J'investis l'interroi Au centre de ta vie d'apatride, déesse! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH. 5 SEPTEMBRE 2015 - LOME.

mardi 8 septembre 2015

RONDEL DE SABINE

J’ai frôlé ton corps de gazelle chaque fois Que mes yeux médusés par ton regard diurne Halent notre avenir plombé par chant des urnes… J’ai frôlé ton corps de gazelle chaque fois Que mon cœur épuré par le feu d’autrefois Conjugue notre vie au présent. Grande prune, Je croque ta chair de plumes sans gel. Auburn, Ton âge de cristal m’enchante. Toutefois, Ta taille d’égérie te gave de façon Guerrière, balayant constamment hameçon Et filet au palais royal. Quand tes désirs Se portent sur ton jet privé, ma foi l’obtient Pour la reine de Sion qui célèbre les tiens Avec humour. J’ai vu l’aviron du plaisir… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 29 août 2015 – LOME.

SONNET POUR LEVI OBIANG

Tu as réussi au bac avec la mention Bien, hissant tes parents au zénith, ton école Au firmament. Sérieux, tu cueilles sans vérole La noix de ton salut. J'ai déjà fait mention De ta destination céleste, fait mention De ton bonheur sur la terre. Quand l'auréole Des saints te suit sans fin, ton repos dans le rôle Du roi est assuré. Tu planes sur pension Vauquer et autres avec le zèle de la bonne Nouvelle. Élève dynamique, ta bonne Formation au lycée est un gage de paix. J'ai aimé ton brillant passage près de moi. Ta carrière près de ton ami, chat siamois, Renouvelle votre vie de génie. Toupet! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 3 SEPTEMBRE 2015 - LOME.

lundi 7 septembre 2015

COMPLAINTE SUR EUGÈNE KOUDOUOVOH

Meilleur défenseur de ton temps, tu planes sur Le football togolais comme un étendard. Sage Aux Invalides, ton repli tactique, page Du succès consacre un génie. Ton règne susurre La gaîté, idole des terrains ! Quand Saussure Brille d’un éclat de pourpre, le soleil nage Dans ton bonheur. Commis du Trésor, tu propages La vie sanctifiée aux confins de l’azur, Engageant les tiens dans l’unité. Président De ta collectivité, tu resserres dents De scie et ressort au rendez-vous éloquents. Arrière-garde de ta race, dévalorisée, chat, Tu refuses toujours d’être serf. Tes achats Vont illuminer le monde entier sans piquants Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 AOÛT 2015 – LOMÉ.