jeudi 16 mars 2023

COMPLAINTE SUR JOËL ÉGAH



« Chantez le Seigneur, qui a son siège royal à Jérusalem ! Parmi les peuples, racontez ses exploits ! Il recherche les assassins, il se souvient de ceux qu’ils ont tués, il n’oublie pas le cri des gens sans défense. Pitié pour moi, Seigneur ! Regarde ma misère : elle vient de ceux qui me détestent. Arrache-moi aux griffes de la mort ! Alors, dans la communauté de Jérusalem, je dirai toutes mes raisons de chanter ta louange. Je danserai de joie parce que tu m’as sauvé. Les peuples étrangers sont tombés dans le trou qu’ils ont creusé, leurs pieds ont été pris dans le piège qu’ils ont caché. Le Seigneur s’est fait connaître, il a rendu la justice : il a pris les gens mauvais dans les pièges qu’ils ont tendus. Qu’ils retournent chez les morts, les gens mauvais, tous ces peuples qui oublient Dieu ! Non, Dieu n’oubliera jamais les pauvres, les malheureux ne seront jamais sans espoir. Lève-toi, Seigneur, que les hommes ne soient pas les plus forts ! Que les peuples soient jugés devant toi ! Qu’ils aient peur de toi, Seigneur ! Alors ils comprendront : ils ne sont que des hommes. »

(Psaumes chapitre 9, versets 12 à 21)

Je tue froidement le directeur du journal

Qui publie contre le régime sanguinaire

De Faure Gnassingbé : ma notion binaire

M’emporte au séjour des morts. Héros national,

 

Ce grand journaliste m’emmerde à la biennale

Du vin doux : je perds mon fauteuil imaginaire,

Ma droite fébrile, brisée par luminaires

De l’Afrique debout. Ma fausse loi pénale

 

Massacre le peuple togolais, enterrant

Ses illuminés sans honneur : roi aberrant

Provoque sa chute, car son trône chancelle.

 

Je tue froidement le directeur du journal

Populaire : martyr, le héros national

Ôte ma couronne répugnante à Courcelles !

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         16 mars 2023 – Paris.

 


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