« Chantez le Seigneur, qui
a son siège royal à Jérusalem ! Parmi les peuples, racontez ses exploits ! Il
recherche les assassins, il se souvient de ceux qu’ils ont tués, il n’oublie
pas le cri des gens sans défense. Pitié pour moi, Seigneur ! Regarde ma misère
: elle vient de ceux qui me détestent. Arrache-moi aux griffes de la mort ! Alors,
dans la communauté de Jérusalem, je dirai toutes mes raisons de chanter ta
louange. Je danserai de joie parce que tu m’as sauvé. Les peuples étrangers
sont tombés dans le trou qu’ils ont creusé, leurs pieds ont été pris dans le
piège qu’ils ont caché. Le Seigneur s’est fait connaître, il a rendu la justice
: il a pris les gens mauvais dans les pièges qu’ils ont tendus. Qu’ils
retournent chez les morts, les gens mauvais, tous ces peuples qui oublient Dieu
! Non, Dieu n’oubliera jamais les pauvres, les malheureux ne seront jamais sans
espoir. Lève-toi, Seigneur, que les hommes ne soient pas les plus forts ! Que
les peuples soient jugés devant toi ! Qu’ils aient peur de toi, Seigneur ! Alors
ils comprendront : ils ne sont que des hommes. »
(Psaumes chapitre 9, versets 12 à 21)
Je
tue froidement le directeur du journal
Qui
publie contre le régime sanguinaire
De
Faure Gnassingbé : ma notion binaire
M’emporte
au séjour des morts. Héros national,
Ce
grand journaliste m’emmerde à la biennale
Du
vin doux : je perds mon fauteuil imaginaire,
Ma
droite fébrile, brisée par luminaires
De
l’Afrique debout. Ma fausse loi pénale
Massacre
le peuple togolais, enterrant
Ses
illuminés sans honneur : roi aberrant
Provoque
sa chute, car son trône chancelle.
Je
tue froidement le directeur du journal
Populaire :
martyr, le héros national
Ôte
ma couronne répugnante à Courcelles !
Marcel KOUDOUOVOH
16 mars 2023 – Paris.