vendredi 16 août 2013
COMPLAINTE SUR TAVIO AMORIN
J’ai porté le sac et la cendre pour briser
Le joug du colon sur le Togo. Lavandière,
J’ai été la proie des balbuzards, incendiaires
De ma flore. J’ai eu l’audace de griser
Les faucons, prêt à tout pour servir ! Très prisé,
J’attirais à moi tout le peuple, solidaire.
J’ai proclamé un an de faveur aux cordières
Et suscité maintes voix plus ouïes. Irisées,
Mes idées répandent l’agréable parfum
De la liberté, la saveur du don défunt,
Le salut rejeté par les méchants. Du fond
De mon gîte, regard hagard, je détermine
Le sort des impies et le châtiment débine
Des justes, profanes enfouis dans les bas-fonds.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 août 2013 – Lomé.
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