MASCARADE ÉLECTORALE

J’ai mis en scène des élections pour ruiner Le Togo, échaudé par la tyrannie. Deuil National, cette mascarade, bouvreuil, Fait vaticiner des leaders pour buriner Un moment avant la désillusion. Bruiné, L’argent fuit le peuple déplumé. L’écureuil Magique grelotte sans cesse, vieux recueil De complaintes. Mourants, affamés, les dîners Rares, mes confrères sont flétris par ma haine, Triste sort découlant de mon orgueil. Ma laine Couvre mes maîtresses et mes enfants, dévêtit Les autres, méprise les pauvres, paupérise Mes rivaux. J’ai soif de pouvoir et précarise Le bonheur des miens en sanglots. Je suis petit ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 septembre 2013 – Lomé.

L’HUMILITÉ AU PRÉSENT

Je fais fléchir Dieu sans devenir orgueilleux. J’ai déjà vécu ce qu’ont vécu les prophètes Qui m’ont précédé dans la mission. Ma défaite Sera celle de tout l’univers. Merveilleux Tableau, mon repos va tranquilliser vielleux Et vielle de façon définitive. Fête Inédite, son temps tarde à venir. Au faîte De sa gloire, je vais surprendre le moelleux Détenteur du pouvoir séculier. Dans sa chute Il entraînera tout son édifice, en butte À mon hostilité. J’ai hâte d’achever Ma course comme un vrai héros, heureux de rendre Compte efficacement du résultat, sans prendre Des airs supérieurs, sans laisser l’humain crever… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 1er septembre 2013 – Lomé.

LES TROMPETTES DE JÉRICHO

J’ai sonné la chute du système macabre Qui gouverne crûment le monde en opprimant L’humanité au son du diable, déprimant Les familles, marquant de fer les enfants. Cabre Afrique, génisse debout ! Laisse palabres Stériles au sommet pour émerger, supprimant La terreur broyant tes populations, primant La loyauté de tes fils affaissés au glabre. J’ai sonné triomphant le glas de la justice Sur terre, rehaussant le repos sans calice, Pratiquant l’équité sans pétard, fédérant Les énergies pour le jour de l’éclat de la Majesté divine. J’ai sonné par-delà Le bien et le mal la voix sûr du conquérant. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 14 décembre 2013 – Lomé.

DÉBAT INTÉRIEUR

J’ai perdu la faveur du Seigneur, culminant Dans des peines sans fin, échaudé comme un chat Par les incendies des marchés du pays. Chat- Huant, j’ai dévoré les ponts, laminant Nos ressources, certain de bien faire. Minant Le terrain, j’ai sifflé mon peuple. Mon rachat N’a jamais eu lieu car je vis comme un pacha, Loin de la misère des nationaux, signant Des décrets bidon, van à la main pour asseoir Ma tyrannie, frileux, bourru comme un pressoir. Ma défaite est sans appel mais je vais forcer Le destin, maintenir mon pouvoir chancelant, Souffrir un martyre sur mon trône branlant, Condamné à vivre en otage sans corser… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 13 janvier 2013 – Lomé.

VILÉNIES D’APÔTRES

J’ai pris en otage ma mère, octogénaire Affaiblie par l’âge, l’hypertension, les troubles De la vue, la perte des êtres chers, les roubles Enfouis dans le vent, la maison partenaire Quittée en trombe pour une prison. Meunière Stupide, je hausse souvent le ton, redouble D’ardeur pour la sommer d’obtempérer. Je double Sa peine, félonne sans vision, lanière Calcinée par le mal rongeant mes os pourris. Rebelle à la voix de l’Éternel, je nourris Des serpents venimeux, gouttière sans fin, prise En serre par Mammon, le crétin, le sorcier, Ma cruauté innée, ma vengeance sciée. J’ai rendu l’âme avant la chouette entreprise. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 29 novembre 2013 – Lomé.

XƆSE

J’ai découvert la foi ferme des origines À l’ombre d’un cément, respirant librement Et hardiment la joie d’un héritier, sarment Attaché au cep pour agir sans tache, fine Volonté du Père ! J’ai conduit ma frangine À écouter la voix de l’Éternel gaîment Et à lui obéir, recherché vainement À sauver mes frères, prisonniers des sagines. J’ai produit beaucoup de débats autour de toi, Éveillé un regard nouveau sous tous les toits, Affermi tes enfants avec zèle, établi Une génération de vrais adorateurs, Portés par l’Esprit et la vérité, acteurs Conscients des enjeux, prompts à sourdre, rétablis ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 décembre 2013– Lomé.

STATUT DES ANCIENS PRÉSIDENTS

J’ai toujours fauché la tête de mon pays Pour la discréditer après. Je joue avec Le feu, dévorant mon toit, glacé par évêques Et pasteurs amorphes. Conducteur du pays, J’ai déchaussé toutes les cimes, les saillies, Les jupons interdits. J’ai planté de faux tecks Sur les hauteurs, rongeant la sève sans bifteck, Ébranlant les bases d’un franc succès. Taillis Éventré par ruse et méfiance, mon orgueil Précède ma chute, ma cécité, recueil De lamentations, affaiblit toute démarche Diligente pour mes prédécesseurs. Pont neuf, Je proclame la vie aux rois des armées, neuf Ans après l’érosion. J’ai fait pis que soudard Et beau-frère nacré, galvanisé, vêtu Par le mal fécondant ma maison dévêtue, Équarrie, agrégée, décimée par le dard. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 30 novembre 2013 – Lomé.

GOUVERNANCE DE FAIT

Je gouverne de fait tout l’univers, au son De la trompette. Tel Gédéon, mon troupeau Me suit et le peuple accourt. Tous les oripeaux Tombent car les proscrits sont restaurés. Poisson Marin, je traverse l’eau douce sans boisson, Nourrissant les pauvres, leur donnant des sapos, Désaltérant tout le monde. Je suis repos De l’Éternel, frère du Seigneur. Paillasson Pendant longtemps, j’ai bu la gorgée de... Mon temps Punit les intendants égoïstes, impotents Devant le diable, les faux dévots, les cupides… J’attends le butin et la soumission, quitte À exciter l’épée du jugement. Je quitte Les pistes pour le palais sans être stupide ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 26 août 2013 – Lomé.

HÉRAUT DE FRÉAU JARDIN/HÉROS NATIONAL

J’ai frappé de stupeur le scélérat soldat De l’armée des colons, devenu général Par la force occulte des francs-maçons. Ses râles Moutonnent à l’infini au déclin du mandat De son fils abruti. Idolâtre, ce rat Des mauvais égouts a cru sa corne murale Plus élevée que tout. Ce dictateur rural, Ayant soumis les chefs traditionnels, au ras De son armée sacrée, prétendait détenir Tout pouvoir. De Dalia à Lomé, obtenir Le résultat minait notre équipe. Le feu De l’Esprit consuma ce fripon, massacré Par notre épée tranchant son être. Fracassé, Il gît dans l’enfer de sa maison, sale enfeu ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 juillet 2013 – Lomé.

PUISSANT TORÉADOR

J’ai brisé les cornes du taureau pour asseoir Ton règne éternel en paix, en ce jour glorieux. Torero bizarre, j’ai frappé le curieux Idolâtre avecque l’estoc dans le pressoir Du Louvre. J’ai brisé la Seine sans messeoir Sa cruauté, le vent d’Ouessant, le docteur Rieux. J’ai brisé le tambour ténébreux des furieux Persiflant le Seigneur et son oint, accessoires D’une phratrie bègue. J’ai brisé le pouvoir Séducteur de l’euro, affligeant sans devoir Les colonies au sud du Sahara. Brisé, Mon joug de fer porte bien le repos aux quatre Coins du monde, tirant l’épée des acariâtres Du fourreau, enchaînés, consumés et grisés ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 02 novembre 2013 – Lomé.

VILLANELLE DE JEANNETTE

J’ai accepté le front pour briser l’oppression Du méchant, au moment où le monde maltraite Les justes, guidé par le diable. Ma retraite Fourmille de frelons, à l’assaut des bastions De Babylone. Je provoque dépressions Et chute les mains nues. Constamment, je souhaite Le rachat. Contrainte d’agir ainsi, je traite Une alliance avecque le Seigneur… Mes pressions Sur les messagères de paix qui vont chasser Les rois des armées en son temps font, micacées, Fuir ces gangsters. Au jour de l’Éternel, ma force Renouvelée, louera la grâce du Très-Haut, Consacrée ici par le conseil, le repos, La plénitude de celui qui remplit… morse ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 juillet 2013 – Lomé.

MONSIEUR AMA KWATCHA

J’ai fait main basse sur les deniers publics quand Mes compatriotes vivent dans la misère. J’ai laissé mourir des femmes enceintes au désert De la solitude et du mépris. Arrogant, Égoïste, j’ai vu mes maîtresses, piquant Le sol de mon pays ô rêche et délétère, Gaspiller de l’argent à l’étranger ! Ma terre Nourricière est pour nous un vivier intrigant Nos concitoyens. J’ai continué à narguer Mes frères appauvris par mon désir de draguer Toute sœur frivole. J’ai sacrifié bébés Innocents en vidant les hôpitaux de leur Substance. J’ai fait un complot pour les douleurs À infliger à mes détracteurs sur Phoebé. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 mai 2012 – Lomé.

SONNET POUR JEAN-PIERRE FABRE

Je lutte fièrement pour donner, virtuose, Au peuple togolais les raisons d’achever Son combat victorieux. Dans le but de crever L’abcès, j’ai durci le ton comme un flamant rose, Attirant beaucoup de sympathisants qui osent, Faisant réfléchir le pouvoir. Parachever Ma mission revient à libérer. Pour grever Le budget tous d’accord ! Pour nous aider, moroses ! J’ai ébranlé les uns et les autres, aisément, Défrichant toujours un champ nouveau. Faussement, Mon discours loyal est transmué en épée Destructrice, car ma passion de servir Mon pays dévore mon âme pour havir Sûrement, payer un lourd tribut, réchappé ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 15 juillet 2013 – Lomé.

UNE SAISON À ANYRONKOPÉ

J’ai démoli tous les hauts lieux d’Anyronkopé, Procédant en plusieurs étapes passionnantes Les unes les autres. Communauté prenante, Je l’ai bien amenée des ténèbres à Coppée. J’ai échaudé prêtres et adeptes pour doper Le village entier, mal en point. Ô gouvernante Aveugle, cécité et malheur, choyant Nantes, T’accablaient de la mort de tes fils ! Plus Coppet De nos jours, tu voles sur les ailes du Christ, Ton rédempteur, noyant dans les eaux l’antichrist Encombrant. Ton salut m’a coûté le défi, La provocation, la moquerie, les procès ! Point d’orgue de ma foi, jadis, tous les accès À ton séjour étaient minés. Mis à profit ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 août 2013 – Lomé.

WYCLIFFE-TOGO

J’ai aimé ton combat d’avant-garde à l’entrée Du repos exalté par l’Éternel. Veilleur Infatigable, tu mobilises, éveilleur Des consciences, notre pays à éventrer La bête, à jouer son rôle pionnier d’entrée Pour porter la bonne nouvelle à tous, meilleure Courroie de transmission. Sollicité ailleurs Pour planter des auges, j’entretiens la rentrée Missionnaire avec les arrhes de l’Esprit, Certain de donner au peuple le Saint-Esprit Dans la langue de son cœur. J’ai fait alliance Avec le Seigneur pour conduire son troupeau Dans de verts pâturages, brûlant oripeaux Et servitude sans fin, ô mésalliances ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 05 décembre 2013 – Lomé.

VILLANELLE D’AKOUVI

Je faisais le rêve du bonheur conjugal Depuis mon enfance, ballotée par la foudre Du mauvais sort jeté aux humbles. Quand la poudre À canon résonne dans sa laideur, frugale, J’obéissais, triste comme une veuve. Gale Pelvienne, mon blé ne m’a permis de résoudre Aucun problème de taille. Je vais absoudre Mes bourreaux, confiante, prête comme mygale À mordre les têtus. Dans mes déplacements, J’ai trouvé le repos à l’ombre d’un cément, Méditant mes projets, exaltant l’Éternel, Mon libérateur, mon rocher, ma forteresse ! Je lui dédie ma vie, ô pauvre pécheresse, Attendant tranquille ma couvée, criminels ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 juillet 2013 – Lomé.

DAMES ET HAUTS BARONS

J’ai plaqué mon mari pour festoyer avec Le premier magistrat, mue par Mammon. Faisane, J’accomplis de basses besognes près des ânes Sans gêne. Mon bûcher consume mon bifteck Après les averses. J’ai perdu l’hypothèque De mes villas au seuil du repos. Paysanne Parvenue, j’ai brûlé les toiles de Cézanne Pour des ébats maudits. Ma gueule de métèque Célèbre la langue de bois, jouit des fruits Calcinés par Baal. Mijaurée, usufruit Et héritage sont mes loyaux compagnons. Ma foi passe par le matériel, mon Dieu Le tyran. Mon amour plombé fait ses adieux À la pauvreté pour bercer les Cro-Magnon. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 29 septembre 2013 – Lomé.

AUTOPORTRAIT 43

J’ai aimé beaucoup de destructrices de vie : Galantin, j’honorais leur foulard polychrome, Prisais leur compagnie étrange. Puy de Dôme, Leur trésor m’est caché, et j’ouvrais mes parvis. Rêveur, je croyais bien faire, limant avis Contraires et autres fleurs moins odorantes. Chrome D’une voiture, je leur laissais le volant. Rome Antique, mes amies m’avalaient. Leur pavie S’ouvrait pour accueillir des gars peu scrupuleux, Qu’elles défendaient corps et âme. Tubuleux, Notre drame prenait toujours fin au sommet De la tour de Babel. Je lie mes églantines À ces garçonnes puis je vais à la cantine Avec la gloire du repos, certain des mets ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 31 août 2013 – Lomé.

CHEF D’ENTREPRISE

J’ai créé avec la force de la lumière Mon entreprise sur le roc. J’y ai dressé Ma maison commune quand j’ai dû délaisser Mes enfantillages. Ô comme une jaumière, Je la dirige avec le cep pour des trémières Dépouillées de toute pourriture, affaissées Au pied de la croix. J’ai constamment adressé Mes demandes au Père, certain que ma chaumière Deviendra un musée à sa gloire bientôt. J’ai l’assurance de mon franc succès, plus tôt Que prévu. Je ferai des objets d’art aux quatre Coins du monde, sachant bien gérer mon renom Et ma liberté. Je vais léguer mon prénom À la terre habitée, fauchant les acariâtres ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 décembre 2013 – Lomé.

COMPLAINTE SUR NICOLAS GRUNITZKY

Président, j’ai mis mes paroles dans ta bouche Pour étendre l’or de l’humanité, pivot Du repos dans le temps présent. Tous les cerveaux Actuels viennent de ta maison. Dans les Bouches- Du-Rhône, tes maîtres observent ce qui débouche Sur ta gloire. Raison de plus pour que caveau Et trône l’exaltent sans cesse. Quand le veau D’or sera tué en l’honneur de l’Alpha, bouche Bée, tu vas vibrer au son de l’ardeur de vivre Dans une patrie de choix, heureux de revivre Une autre vigueur, celle de l’affirmation De ton pays, celle de la sécurité Totale, celle de la justice, excitée Par sa majesté, la sanctification ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 juillet 2013 – Lomé.

VILLANELLE DE CÉCILE DUFLOT

La droite a mal logé quatre millions de gens En France. Mon devoir, trouver une porte De sortie, protéger les faibles qu’on emporte Au loin dans le froid et la chaleur. Échangeant Avec les élus, j’ai vu que les dirigeants Intrigants trahissent cette nation. Qu’importe ! Ma détermination à œuvrer jusqu’aux portes De la mort ne sera pas atteinte. Agent Du logement décent, je lutte pour loger Convenablement le plus grand nombre, loger Provisoirement les sans-abris, éviter Les dérapages du passé, l’égalité Des chances. Un accord durable, parité Oblige, est promis à tout le peuple irrité. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 mars 2013 – Lomé.

DÉLIRES

J’ai construit des routes sans égout, profitant De la faiblesse de mes concitoyens. J’ai Construit des écoles sans latrines, mais j’ai Conscience d’agir mal. J’ai construit haletant Des dispensaires sans médicaments, battant Mon peuple affamé et mourant. J’ai construit Des marchés malsains où je taxe sans enduit De pauvres usagers. J’ai construit sans abattant Ma ville, peu soucieux de sa sécurité. Ma part avec mes sœurs et mes frères, irrités, Me pousse à briser les liens familiaux. Peureux, J’entreprends sous cape tous mes forfaits, inquiet De la réaction des uns et des autres, quiet De régner sans faute sur les plus malheureux… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 27 janvier 2013 – Lomé.

HOLLANDE CHEZ MERKEL À BERLIN

Président, ton premier voyage en Allemagne Marque une étape décisive dans l’Union Européenne. Tu as fait la réunion Du salut avec la Chancelière. Campagne Audacieuse, tu as sorti vaillant du bagne La France en proie à l’austérité. Communion Intime avecque ton pays, tes alluvions Montrent ta liberté d’action. Tu regagnes Paris comme Jason dans la félicité, Heureux de clarifier ta position. Cité Du quadrige, Berlin exalte ta bravoure, Retient ta visite, se repent de sa bourde Et est persuadé de traiter une lourde Alliance rhénane. C’est le temps du labour. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 janvier 2013 – Lomé.

EFFERVESCENCE SCOLAIRE

J’ai tapé des milliers de manifestants sans Arme, déçus oui par le dialogue de sourds Entretenu par le pouvoir aux alentours Des enseignants limés par sa cruauté. Sans Le secours d’aucune main, toujours brandissant La justice, cette mafia tombera, lourd Tribut pour le peuple, raplapla. Ces balourds, Scélérats vacillant infiniment, pissant Sur nos populations leur traîtrise, embarquent Notre pays dans la galère, quand débarquent Les ordres coloniaux, chargés de nous brimer. Aux vêpres, le cordon ombilical sera Coupé pour libérer les captifs. Ce sera La chute du goulag, le temps des opprimés ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 06 décembre 2013 – Lomé.

POURQUOI LA RÉCONCILIATION?

J’ai ordonné à tout mon peuple de faire un Avec moi pendant qu’il est temps. Ma passion Jalouse s’est posée sur le Togo. Fraction Du ciel, j’y ai dressé ma maison. Repère un Citoyen hostile au dialogue ô Père ! Un Fardeau pesant à son cou pend la négation De ta gloire. Quand ce souhait, démarcation Et vision, atteindra tous les cœurs pour faire un Avec toi, la terre habitée s’éveillera À ta clarté et ta lumière éclairera Tout l’univers au son de toute ta trompette. Ainsi tout le monde affluera pour chanter En chœur avec nous ton hymne. Peut déchanter Qui veut, mais le salut est notre grand interprète ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 mai 2013 – Lomé.

SONNET POUR ARNAUD MONTEBOURG

Ton charisme à gauche demeure impressionnant Malgré tes boutades, tes actions mal comprises, Ta passion jalouse pour la France, reprise En canon par tes fans et ton feu dévorant En secret un homme politique, plaidant La cause commune plus que la folle emprise De l’État sur tous les citoyens, la mainmise De l’exécutif sur les élus, décevant Dessein décrié à l’Assemblée au cours de Tes mandats, grand succès chez les jeunes, près de Qui ton combat est le plus incisif, charmant, Enchanteur, ceux qui en masse t’ont approuvé Candidat, au soir des primaires, t’ont prouvé Leur amour, leur soutien, leur choix éloquemment ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 mars 2013 – Lomé.

SONNET POUR CASIMIR DOSSEH-ANYRON

Monseigneur, tu es un archevêque émérite De Lomé. Ton hymne fédérateur effrite Les tyrans, pourvoit aux besoins des saints, roseaux Agités par le vent du nord. Tous les fuseaux Horaires contemplent ton doigté, stupéfaits, Signalent ta vision, subliment tes hauts faits, Répandent ta grandeur d’âme. Chef d’une armée De justes, fusil à l’épaule, très charmé Par l’éclat du jour de sa majesté, tu as Jeté les bases d’une alliance sans fin. As- Tu imaginé la portée de ton discours Céleste, fabricant l’espérance à la cour Des grands ? J’exalte ton génie et ta finesse, Battant l’olifant pour toi toujours. Diaconesse ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 août 2013 – Lomé.

LA CHUTE DES GODETS

J’ai fermé la gueule du malfrat moribond Qui a interdit aux prédicateurs en herbe D’exercer leur foi aux feux tricolores. Serbe Dévorant Belgrade au bruit sourd des pudibonds, J’ai cumulé hautes fonctions et rebonds Douteux aux rendez-vous du sacré, quand Faidherbe Écrase le port de Dakar. Canal superbe, Je drainais des ruisseaux étranges, vagabond Pataugeant dans la boue inique du pouvoir Tyrannisant tout mon peuple. Pour émouvoir Le roitelet couard, je conduis le pillage Des populations au comble, pactisant Avec le diable pour brimer les défrisants Et leurs descendants en proie à mon verbiage. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 1er décembre 2013 – Lomé.

VILLANELLE D’ESTHER

J’ai choisi de suivre partout l’oint de Dieu Pour le servir dans le dépouillement total, Dans la risée, dans le rejet des miens. Crotale Doux, j’ai mordu plusieurs fois ces insidieux Qui voulaient m’exploiter pour nous ruiner, odieux. J’ai fait un vœu pieux in petto : sacerdotale, Ma prière pour lui, l’opposition frontale, L’entrée dans le repos de l’Éternel, l’adieu Aux châtiments malsains des leaders d’opinion, Pantins du pouvoir en place. Leur communion Diabolique retient le monde entier dans L’oppression du diable. J’ai promis au Seigneur De clore cet omni niant crachat, gagneur De prosélytes de plus en plus maudits. Dents ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 27 juin 2013 – Lomé.

TRAITEMENT INHUMAIN

J’ai exacerbé la rage des enseignants Togolais en passant aux sanctions financières Dans la bassesse d’un scélérat. Gibecière Du Louvre, j’ai cru que ma hauteur, trépignant L’abreuvoir du peuple priverait les plaignants Du droit de réclamer justice. Épicière Farfelue, j’ai livré ma nudité, mercière Stupide, ballottée par le vent. Contraignant L’aurore, j’ai brisé l’avenir des élèves, Précipités dans le gouffre, demain relève Décapitée d’une nation asservie Par colons et félons. J’ai dévêtu maison Commune et enfants sans ambages à Malmaison, Profitant du décor poudreux qui m’asservit. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 décembre 2013 – Lomé.

SONNET POUR MANUEL VALLS

Je suis plébiscité à gauche, critiqué À droite. Malgré cela je parcours sans cesse La France, dénouant des crises. Je rabaisse La criminalité au taux zéro, piqué Par ma passion de servir mon pays. Friqué Ou non, j’administre l’intérieur sans tristesse Heureux d’apporter ma pierre à … Quand la comtesse Du Var m’accuse, je chante comme un friquet La Marseillaise, sûr de ma vocation. Je lutte pour offrir au peuple compassion Et protection après dix-sept ans de calvaire. Je continuerai tant que mon Président Le voudra. J’estime que vous grincez des dents Injustement car vous êtes rongés de vers. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 février 2013 – Lomé.

L’IMPLOSION DE L’UMP

J’ai mis fin à l’ère Sarkozy en frappant De stupeur son ancien vizir. Sa médiation A échoué puisqu’il est mal loti. Bastion D’un tyran, mon parti fait naufrage, rampant Comme un serpent que le feu sort de son Vauban. La guerre des boutons à l’UMP, portion De la lutte pour le pouvoir, Inquisition Moderne, m’a brisé, jeté en l’air mon van, Tué nos militants abusés par l’infâme, Une décennie de règne ténébreux, trame De leaders aux abois dont la réputation Douteuse parcourt le monde, semant panique Et désolation sur leur passage. Clanique, Cette politique est à la démolition. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 22 décembre 2012 – Lomé.

LE TEMPLE DE KARNAK

Ta magnificence, sans pareille en Égypte, Propage le génie d’un peuple très ancien, La nouvelle d’un dieu très vénéré. Francien, Hébreu et anglais ne suffisent pas aux Coptes À dire ta beauté. De nos jours, ô tu captes L’attention de ceux qui te regardent ! Combien De Pharaons venaient à ton ombre ? Combien D’éminents touristes dans tes parvis ? Ta prompte Remontée dans le cœur des humains pérennise Une civilisation africaine, enlise Les vipères, trace un chemin univoque au Fond de l’actuelle domination des Blancs. Quand l’Occident conquérant atteindra le flanc De l’Afrique enchaînée, lis-lui ce quiproquo ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 21 août 2012 – Lomé.

HONORABLES DÉPUTÉS

Je suis une assemblée caduque. Mon mandat A pris fin depuis des semaines. Mais je joue Sur la force de ceux qui nous ont nommés. Boue Épaisse, je pue le jardin public. Déjà Moribonde, je dois ma survie aux états Généraux des partis fantoches, sapajous Peuplant mon toit défait. Quant aux sujets tabous Jamais abordés dans nos murs, le potentat Nous promet un répit au fond de nos origines Champêtres. Parlement scélérat, mes gésines Étaient cachetées de deux mensonges. Affront De toute une nation, je brûle d’impatience De tourner ma page sombre car ma présence Désagréable dans l’hémicycle est affront. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 1er novembre 2012 – Lomé.

HOLLANDE ET LE MARIAGE GAY

J’ai promis aux Français le mariage pour tous : L’Assemblée l’a voté. Désormais plus d’obstacle À l’union des homosexuels ! Réceptacle De la volonté du peuple, j’ai la frimousse, Sûr que la liberté doit nous guider. Je pousse Mon pays de l’avant nonobstant la débâcle Criée par la droite chartreuse. Au pinacle, Je plaide pour les droits de chacun. J’ai la gousse De l’égalité, le sceau des rois pour trancher Le nœud gordien. J’ai fait de mon mieux pour plancher Sur la question. Au cours du débat, la gauche M’a soutenu, la droite m’a sifflé. Mais la France, Témoin éloquent va agir. Dans les souffrances Ceux que j’ai graciés hisseront mon ébauche… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 24 février 2013 – Lomé.

CANTIQUE DE L’ARC

J’aiguise mon épée au son de ta voix pour Trancher le nœud gordien, étendre de nouveaux Cieux et fonder une nouvelle terre, veau Gras après jugement impartial. Yom Kippour T’a coûté moins que ça. J’écrase sans détour Tous les méchants devant toi, fermant leurs caveaux, Précédé par le bruit de tes pas doux. Bravo, Tu dois accomplir tes promesses aux alentours Du soleil levant, pris en serre par justice Et équité, mauvais sort, profonde injustice Baignant la terre sous l’emprise de Satan. J’ai décapité le mal en déracinant L’ivraie, en émondant les arbres, calcinant La pourriture pour toujours, roi abattant ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 25 novembre 2013 – Lomé.

TOMBEAU DE SYLVANUS OLYMPIO

J’ai brisé les tabous en allant exhumer Ton corps glorieux là où la méchanceté Et la lâcheté des humains ont cacheté Ta mort d’un criminel tampon. J’ai inhumé Ta dépouille dans la fange pour résumer Le sort des suppôts du diable, et épousseter La terre, consumée par l’horreur, breveter Les impies afin de délivrer, parfumer Les élus comme sans précédent. Ton retour Triomphal garantit la justice autour De ta race ébréchée, revalorise ta Culture ensanglantée par l’infamie, jubarte Privée de sa tête couronnée, sans pancarte Pour revendiquer son droit et taratata ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 28 novembre 2013 – Lomé.

VILLANELLE DE VICTOIRE

J’ai promis au Seigneur de briser l’oppression Des suppôts du diable pour hâter le repos De l’Éternel ici-bas. Je hais oripeaux Des héritiers quand les esclaves, sous pression Satanique, font la loi. Jamais l’obsession Du pouvoir n’a sauvé un méchant ! Mon troupeau Va au pâturage librement, bien dispos Pour le jugement. J’ai franchi la session De juin avecque les arrhes de l’Esprit, saine Et sauve, combattant l’antéchrist, porcelaine Brisée par l’épée, la préparation, la rage De vaincre pour mettre au frais la terre habitée. Nous allons rétablir la confiance alitée Par la terreur, en les frappant net de courage. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 29 juin 2013 – Lomé.

COMPLAINTE SUR KLÉBER DADJO

Président, ta place au Panthéon, humble et doux, Était hypothéquée par l’histoire tronquée, La volonté du dieu de ce siècle, efflanqué Comme une haridelle. Dégustant le saindoux, Frappé par le sort, ton biographe, Pesquidoux, Te sort de l’abîme à la façon d’un piquet, Fortifiant tes membres, jetant les freluquets Par-delà monts et vaux, provoquant les redoux. Ta reconnaissance tardive, militant En ta faveur, promet à tous les habitants De l’arrière-cour ô réhabilitation Immédiate ! Dans la pénombre, l’étendard De la croix brille de mille éclats et le dard De la justice, prêt à l’édification ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 13 juillet 2013 – Lomé.

SONNET POUR PIERRE MOSCOVICI

J’ai écrit en deux mois le programme ambitieux De la gauche enchantée. Stratège, j’ai permis À notre candidat de gagner. J’ai démis Le fêtard Président de ses fonctions. Vicieux, Il a fragilisé mon parti sous les cieux En éloignant têtes de pont et tout commis D’office. Paon piégé, mon jardin, gourami, L’a fauché. Pendant un moment, judicieux, Mon habit confondait son quartier général. Albatros, je volais haut et loin. Auroral, Mon rayon lumineux éclaire l’Hexagone, Faisant briller mon toit paternel bucolique, La maison de David restitué, reliques D’un monde refait en vérité, polygone ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 21 août 2013 – Lomé.

SYMPHONIE POUR L’ARMÉE

J’ai englouti l’armée dans l’amour du Seigneur Pour la destiner au sacerdoce royal Dans la majesté du repos. Troupe loyale Au Roi des rois, ce corps, dévoué aux seigneurs Des nations, a du plomb dans l’aile, baigneur Infatigable, sans contrepartie ! Gayal Incandescent, son sort est scellé par des bals Décrétés au gré du vent. Balbuzard saigneur, Je redore à nouveau ton blason, convergeant Ta force détournée au service liégeant De l’Éternel. Je t’ai parée d’une couronne Glorieuse par ta foi en ma rédemption. J’ai porté le fardeau de ton exemption Devant le Saint des Saints, ô tant que tu fleuronnes ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 novembre 2013 – Lomé.

BOLÉRO DE MAWUTO

Je suis la princesse de Sion, la montagne Sacrée de l’Éternel. J’ai livré mon papa Chéri au Seigneur pour la justice. Appât, J’ai failli freiner ses élans, toit de Bretagne, Couverte de neige ! J’ai fait une campagne Étrange contre lui, préférant les repas Du Père céleste à son regard. Son trépas, Voulu par les ronces et les épines, compagnes Couardes des ruisseaux qui ont tari, n’aura Jamais lieu. Je pleure le sort impie, cora En furie au rendez-vous des sabots de bronze, Des gants de fer, ô et des épées en ciseaux ! Je pleure l’abreuvoir où les méchants réseaux Ont bu une gorgée de trop, glacés par onze ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 19 novembre 2013 – Lomé.

CORROSION DE MICROSOFT

J’ai gelé les avoirs de Bill Gates, intendant Mauvais, exploitant sans fin les humains à son propre Compte. Sa fortune illicite, au col malpropre, A soudoyé beaucoup de dirigeants pendant Le temps des nations. Condamné, attendant Son exécution, l’aumônier veut rompre Ses liens avec Mammon sans succès, interrompre L’ange de l’Éternel qui tranche,dépendant, La tête aux méchants. J’ai gelé les avoirs des Magnats de Wall Street, bourreaux fantoches des Enfants du tiers monde, proscrits par l’avarice, Les guerres commandées par leurs marionnettes, Faiseurs de beaux discours, saignant les clarinettes, Défaits par la verge de Shilo, en varice ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 19 novembre 2013– Lomé.

INJUSTICE AU SOMMET

J’ai repris la maison d’Abass Bonfoh, ancien Président du Togo, frappé par le bastion Du diable, dirimant sa détermination À garder la tête froide, suite au francien, Langue parlée par les prédateurs, capétiens Hypocrites feignant de l’honorer, action Démoniaque à l’appui ! J’ai juré en faction De détruire mon vieil ami, faux Vénitien, Submergé par les eaux, scélérat, combattant Les pétales de ma phratrie bègue, abattant Chaumes et hautbois, prouvant que mon sceptre arbitraire Est ignominieux, ma dynastie obsolète ! J’ai hâte d’abdiquer, haletant, sans mallettes, Roitelet stupide, affaissé par vents contraires. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 19 novembre 2013 – Lomé.

L’ÉROSION DE LA RUE DE VARENNES

J’ai hué Hollande, effarouché par la courbe Du chômage en France, l’impopularité Crescendo, le joug du Louvre sur karité Et palmier à huile. J’ai détaché la fourbe Ceinture des rois de l’hexagone, la tourbe En main, l’âme rongée d’oppression. Parité, Privation, misère, clan, brutalité Militent en faveur de la ruine de ces tourbes, Fossoyeurs du monde noir. J’ai brisé verrous De fer et battants de bronze comme Pérou Pour proclamer le temps des opprimés, voulu Avant la création. J’ai réhabilité Les galériens poussifs, frappant l’habilité À exploiter l’humain d’anathème, moulu ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 16 novembre 2013 – Lomé.

MORT À CRÉDIT

J’ai transpercé Barack Obama savamment Avec le javelot du repos pour porter La bonne nouvelle au monde entier, emporté Par le rejet de la voix du Seigneur. Amant Exaltant sa bonté, le bonheur décemment Nous interpelle, tant la soif a déporté La consécration à Dieu pour colporter L’oppression du diable. J’ai transpercé sciemment La côte des États-Unis pour délivrer Les captifs, pourfendre tous les méchants, livrés Ligotés au feu du fondeur. Arquebusier, J’ai transpercé cœur rétif à la volonté Du Père céleste, main transie de compter Essentiellement sur le potier, Corbusier ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 16 novembre 2013 – Lomé.

LA CHUTE DU CAPITALISME

J’ai frappé Mammon, le serpent qui séduisait Les humains pour prendre leur vie entre ses griffes. J’ai frappé le diable, le serpent ancien, pif Ensanglanté, museau saignant l’effroi. Fusait Sa queue écarlate. Sa gueule produisait L’épouvante dans le monde. Les riches kiffent Son pouvoir ténébreux, les pauvres se rebiffent De sa domination. Le globe diffusait Sa méchanceté sans être en forme pour taire Sa terreur aveugle. J’ai frappé sur la terre Le Léviathan, monstre marin grouillant piteux, Effaré par le feu du fondeur et l’épée Du jugement tranchant sa tête. Nyatépé Prend sa destinée en main, roi calamiteux ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 16 novembre 2013 – Lomé.

GOMMES

J’ai mis fin aux fonctions du greffier impotent Qui se baladait à Lomé pour asservir Le peuple togolais. Scélérat, desservir Ses concitoyens le préoccupait autant Que s’enrichir par tous les moyens. Dépotant Son pays, glacé par l’infamie, pour servir Les colons, son ventre ébouillanté va servir D’exemple aux pions qui construisent rempotant Des châteaux odieux dans leur village élagué, Sans dispensaire de taille. J’ai relégué Aux calendes grecques son rétablissement, Faux dévot, se moquant du Seigneur et de son Oint. Gouttière sans fin, sa bière, paillasson, Rendra compte aux sœurs nues de son rassemblement. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 14 novembre 2013 – Lomé.

ÉDIT ROYAL

J’ai dépouillé Faure de son autorité, Attendant un instant sa propre abdication Avec les clefs de ses comptes et l’application De la loi du Seigneur. Dans la précarité, Son mandat factieux crée la bipolarité Partout, provoquant les Mèdes. Embarcation Au naufrage, son temps s’estompe. Démarcation Et repos enfoncent le clou sans parité Avec tribulations et servage infini. Sa gestion clanique efflanquée redéfinit Son sort au son du cor, quitte à déniveler Les pentes rocheuses, les ruches gangrenées, Les bouquets d’autrefois, les coteaux égrenés Lentement par l’épée jugeant, écervelée ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 13 novembre 2013 – Lomé.

ÉDUCATION NATIONALE HOMOGÈNE

J’ai encouragé la formation scolaire À deux vitesses pour favoriser les miens, Plus nantis avec les deniers publics. Simien Épris d’égalité, je déploie ô ma colère Sur des enfants, sapant leur avenir foliaire Au profit du trésor des fripons ! À Amiens, J’envoie, népotisme criant, des Sumériens Égoïstes fauchés par le sort. Art ollaire, L’éducation de la nation manque de vases D’honneur aux commandes, de flèches de Pégase Sur le terrain. Du sang neuf sortira la face Cachée de l’iceberg, le décor éternel De l’instruction prise en serre par les vannelles Du désespoir dans les chaumes peints en surface. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 13 novembre 2013 – Lomé.

REPENSER L’ÉDUCATION NATIONALE

J’apprends la destruction aux élèves étouffés Par la langue du colon et la tyrannie Pourtant décriée par notre hymne. Avanie, J’ai entrepris plusieurs réformes esbroufées Par la bassesse du pion, rôle truffé De tout temps pour faucher la jeunesse bannie. J’apprends l’inaction aux élèves, in sanie, Recrutant des danseurs qui toujours ont bluffé Pour un salaire de misère. Quand j’apprends Aux élèves notre histoire tronquée, je prends La mesure sablée du mensonge frappant Des générations d’austères citoyens. J’apprends la lâcheté aux élèves, moyens À l’appui, pour planter des troubles, dérapant ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 12 novembre 2013 – Lomé.

PALAIS ROYAL

J’ai planté des milliers d’araucarias au seuil Du repos, afin de glorifier mon oint. Pour le caser, ô j’ai fait appel à Tourcoing, Aux architectes de renom ! Son fauteuil D’équité va fondre les méchants comme un treuil Soulève les poids. J’ai pensé à ses besoins Intimes, à ses besoins non exprimés. J’ai moins De peine à l’observer triomphant, avec feuilles Vertes, galvanisant les élus, protégeant Mon troupeau. Des tapis d’Asie, ô assiégeant Son château, vont frayer à cet art le chemin Du bonheur ailleurs ! Des meubles clairs de Florence Réhabiliteront nos menuisiers en transe Et le décor, fracas, conclut les parchemins. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 08 novembre 2013 – Lomé.

NOUVELLE VOIE

J’ai cessé d’assombrir le chemin des humains Qui se confient en moi pour poser aujourd’hui Des bornes à Satan. J’ai donné à mes fils glui Pour le ligoter et l’anéantir. Cumin Verdoyant, parfumant les justes, tournemain J’ai compris que leur joie de servir a produit La graine odorante. Fleuve de vie conduit Par l’Esprit, mes enfants éclairent parchemins Et mystères sans bruit, réduisent le pouvoir Des forces des ténèbres, toujours prêts à voir Ma gloire resplendir du guêpier. J’ai coupé Avec eux les jarrets au diable, provoquant Ainsi sa chute pour l’éternité, bloquant À jamais toute sa bêtise, découpé ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 30 octobre 2013 – Lomé.

MARCHÉS MALSAINS

J’ai construit des marchés insalubres où je taxe Sans ambages pauvres revendeuses et vendeurs, Livrés à la folie de l’oppression. Candeur Et peur les soumet à ma tyrannie. Surtaxe Et mauvaise gestion des biens placent la détaxe Au centre du jeu en ce moment. Pourfendeur De leur intégrité, je scelle leur ardeur Et leur bonheur par le tranchant de ma besace. Mon lourd tribut a fait son temps et ma défaite Sans appel me montre la sortie. Contrefaite, Ma dictature biaise les sujets, déprécie Mes concitoyens, les livrant au fer, aux vers, À la torture, sans répit, fauchant prés verts Et Prévert avecque joie, ô sans but précis ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 20 octobre 2013– Lomé.

HOLLANDE FACE AU CHÔMAGE

Je voudrais inverser la courbe du chômage Avant le début de l’année prochaine. Choix Audacieux, il donne les couleurs de ma croix, Démarque mon pouvoir, me rendant un hommage Mérité. Je retiens la leçon des rois mages Et construis l’avenir avecque des anchois. J’ai brisé le rêve des Français qui déchoient Leur leader après un an. Moi je n’endommage Pas mes convictions, je revois mes promesses Sans les défigurer. J’anticipe la messe, Prévois l’offertoire derechef. Quand, aux vêpres, Je ferai mon bilan la tête haute, vent D’Ouessant et blizzard souffleront à l’avent Pour célébrer Paris délivré de la lèpre. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 septembre 2013 – Lomé.

ÉTRANGE VOIRIE

J’évacue les égouts par terre, salissant La chaussée en plein jour, soumettant les manœuvres Déplumés au regard méprisant de Vandœuvre. Fossoyeur du monde noir, cément pâlissant, J’ai renversé bonnet/chaussure, avilissant Ma maison d’adoption, et, forgeant le gros œuvre, J’ai piétiné mari et femme, foi couleuvre, Appauvrissant les rus, gangréné, bénissant Le roi de Prusse. J’ai bien coupé les jarrets À mes frères et sœurs, pris en étau, préparé Ma retraite oiseuse, transpercé dirimant La côte du Seigneur, enchaîné des captifs Livrés à l’archipel du goulag. Génitif Passif, j’ai ouvert ma bière fauve au piment. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 octobre 2013 – Lomé.

CLIN D’ŒIL

J’ai livré enseignants chevronnés au supplice Pour les obliger à militer en faveur De la médiocrité. Hypocrite, saveur Amère, cruauté mettent fin aux délices De mon pouvoir soûlant et aux préjudices De ma dictature révolue. Défaveur, Servage illimité affaissent les haveurs, Fatigués de porter tous ces fardeaux factices. J’ai livré l’avenir du pays au pillage, Scrutant ma fortune illicite, gaspillage Du bien commun au front. J’ai livré la jeunesse Aux foudres des bailleurs de fonds qui sacrifient Leurs élans à des fins d’invasion. Déifie Des fripons aux dépens de tes sœurs en détresse ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 25 octobre 2013 – Lomé.

ABRI SÛR

J’ai posé la dalle du repos comme un sage Architecte, attendant l’Éternel pour défaire Le coffrage. Lorsque je posais la première Pierre sur la terre ferme, l’heureux message De la gloire de mon Père vibrait en mage Dans mon âme éperdue. J’ai posé sans affaires La fondation sur le roc pour bâtir, parfaire La mission du sel, libérer les otages Du diable. J’ai levé le mur sans anicroche, Traversant des déserts, aux prises avec les cloches Des couvents et plusieurs ruisseaux qui ont tari. Source inépuisable, j’alimente les villes Connectées à la voix du Seigneur, sans grésil, Pourvois aux besoins du bloc sans charivari. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 octobre 2013 – Lomé.

ÉCLIPSE DU SOLEIL

J’ai accompli Joël deux dimanche dernier Avec joie pour fonder une nouvelle terre, Pleine de justice et d’équité. Quand j’atterre Les méchants, les justes deviennent des pruniers, Parfumant le monde, le nectar en charnier, La pureté brillant comme l’éclair. Déterre La pourriture dans l’immédiat et enterre La hache de guerre, décriant les huniers Et les meuniers perclus. Je marche à la demande De mon peuple opprimé pour briser les amandes Tutélaires dans tous les rochers de scandale. Mes luminaires se sont unis pour bercer Mes enfants maltraités par le sort, transpercer Magistralement les obstacles sans pédales. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 09 novembre 2013 – Lomé.

FERMETURE DES ÉCOLES

J’ai noyé la grève des enseignants limés Par l’interdiction d’ouvrir sur l’étendue Du territoire les écoles. Bien défendu, Mon ventre grise les professeurs opprimés, Leur famille riblée, les enfants dirimés ! Scélérat oubliant mes origines, du Lundi au vendredi, je parlais de mon dû Avec colère sans succès. J’ai arrimé L’éducation nationale aux fontaines D’ailleurs pour asservir à vie plusieurs centaines De villes et villages de mon pays. Friquet, Je chante la terre de nos aïeux sans vivre Les paroles, bourru comme un pion pour survivre Dans la tour de Babel, attendant les criquets ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 08 novembre 2013 – Lomé.

JOURNEE DE RECUEILLEMENT ET DE GLOIRE

Je suis convaincu que Dieu va visiter le Togo de façon particulière bientôt, pour le faire briller réellement comme l'or de l'humanité. C'est pourquoi j'invite tous les Togolais du sud au nord, de l'est à l'ouest sans distinction de sexe, d'âge ou de religion, la diaspora togolaise, les étrangers vivant au Togo, les Africains épris de restauration et tous les citoyens du monde ayant à coeur le bonheur intégral de l'être humain à observer demain mercredi 06 novembre 2013 une journée de recueillement devant notre Créateur pour chercher sa face et lui demander de dérouler son plan bienveillant à notre égard individuellement et à l'égard du Togo. Ce beau dessein de notre Père céleste va étonner notre pays, la sous-région, l'Afrique et le monde entier. Passez cette journée de recueillement et de gloire dans le jeûne et la prière si possible, avec la bénédiction du Très-Haut. Bonne chance à tous et à chacun! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 05 novembre 2013 - Lomé.

HYMNE POUR LE 31 OCTOBRE

Je suis revêtu de la puissance d’en-haut Pour juger les nations, établir la justice Sur terre, délivrer les opprimés. Délices Du Seigneur, je prends la décision des hérauts De la paix pour vaincre le mal dans les pourceaux, Réhabiliter mon Dieu partout. Appendice Du repos, je polis la pierre sans calice, Attendant donc l’heure du butin. Haut fourneau, Je fonds les méchants au rythme des saisons, Profitant de leur cœur endurci sans raison Pour asseoir mon règne éternel. J’ai découvert Dans l’humiliation des uns et des autres la clef Du succès. J’ai formé des frelons pour sarcler Notre champ de vigne, le grand registre ouvert ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 30 octobre 2013 – Lomé.

LOGEMENTS SOCIAUX

Je vais construire des logements sociaux Partout où besoin pour loger mes frères et sœurs Meurtris par la vie de bohème. Vieux chasseur De prime, j’accomplis le rêve des triviaux, Exploitant ce besoin humain pour leurs bestiaux, Au moment où la pluie et le vent, vrais casseurs De têtes, pourrissent des hommes, bons brasseurs De la volonté de Dieu. Mes matériaux De construction portent l’empreinte du Seigneur, Protégeant les faibles proscrits et les seigneurs Cupides du courroux. Troupeau cher au potier, Les sans- abris geignent nuit et jour à la face De leur Créateur quand leurs bourreaux, en surface, Plaident leur cause sans gêne, bergamotiers ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 19 octobre 2013 – Lomé.

SONNET POUR COMMANDANT

SONNET POUR COMMANDANT J’ai rêvé d’un monde sans frontières terrestres Où chacun circule sans carte, sans visa, Sans passeport, où la faim commande pizza, Fufu, hamburger, riz avec plaisir équestre. J’ai rêvé d’un monde sans armes de pédestres, De voiliers, de ballons, d’étoiles… Tu misas Sur ta soif de changer les humains, attisas Ma flamme pour rendre témoignage aux bourgmestres. J’ai rêvé d’un monde sans Mammon pour séduire Les habitants de la terre où tu vas produire En grande quantité la manne suffisante Pour les élus. J’ai fait le vœu de déjouer Les obstacles à cette vision pour enjouer La création triste, tête polarisante ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 23 octobre 2013 – Lomé.

RÈGNE LUMINEUX ET SONORE

J’ai le coup de foudre pour tes traits féminins Adorables. J’ai le coup de foudre pour tes hanches, Ailes de papillon. La tour de tes dents blanches Me protège du vent qui souffle. Arbre nain, Je t’entoure de tous les soins. Mortel venin, J’ai pris ma dose de toi sans que je ne flanche. J’ai le coup de foudre pour toute une avalanche De beauté divine, offerte sans Jacquemin. J’ai le coup de foudre pour ta grande douceur Qui me berce toujours comme un enfant. Ma sœur, Tu inaugures le règne de la lumière Et du son. J’ai le coup de foudre pour ton cœur Docile qui dit oui au rameur qui s’écœure… Je vis heureux avec toi dans une chaumière. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 février 2013 – Lomé.

PARADIS TERRESTRE

J’ai délivré Havé des griffes des méchants Pour dédier sa forêt sacrée à l’Éternel Des armées. Galopin, j’ai réduit sa flanelle En poussière, signant mon registre alléchant En chants de victoire. Quand le soleil couchant Cachetait mon grenier d’insomnies, ma Manelle S’illustrait en mère du repos. Sans cannelle, J’ai vaincu le diable ligoté sur le champ De bataille et formé mon premier contingent Pour asseoir le règne du Seigneur. Diligent, J’ai nourri d’excréments les sorciers, flagellé Les démons, rétabli l’autorité du Roi Des rois à la façon d’une épopée. Courroie De transmission, je nimbe l’œuf congelé. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 octobre 2013– Lomé.

MAUVAIS INTENDANT

J’exploite les mines d’or de mon pays sans Rendre compte à mes sœurs et frères déplumés. Héritier d’un tyran, mon peuple consumé Crie sans relâche son dégoût. Mon mauvais sang Étouffe toujours leurs supplications, cassant Le rythme de leurs prières. En fumée, Notre trésor quitte nos terres desquamées Pour d’autres cieux avec mon aval. Harassant, Je porte ainsi tout le châtiment du mensonge Au sommet de la tour de Babel. Triste songe, J’ai trahi en public mon drapeau, préférant Le servage cruel à la liberté. Mont Serpenté, j’abjure pour griller les piémonts Et ôter l’âme du bonheur aux requérants. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 13 octobre 2013– Lomé.

LUTTE CONTRE LE CHOLÉRA

J’ai pris des mesures drastiques pour lutter Contre le choléra au moment où la jungle Urbaine produit des millions d’affamés. Angle Droit de ma maison, la santé devrait buter Sur ma mauvaise foi, vaciller, rebuter Mes compatriotes. Tous mes papiers à sangle Valent mieux qu’eux, car dans mon cercle on les étrangle. Pauvre con, je conduis l’aviron, peu futé, Au-delà de nos mers sans me soucier des pauvres Abondant mes monceaux de ruines, ceux que couvre L’Éternel mon juge, le rocher piétiné Par mon impiété et ma crainte des méchants Qui m’ont choisi pour le sale boulot, au chant Du coq, ô ébréchant pour toujours avinés ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 27 octobre 2013 – Lomé.

CIMETIÈRE MARIN

J’ai creusé un charnier dans la mer pour résoudre L’oppression du vil tiers monde, malmené Par la cupidité de l’Occident, mené Par Mammon. Esclave frétillant, je vais sourdre Au repos du Seigneur, faire tout pour absoudre Ma race violente et friponne. Hyménée Glorieuse, ma chute coïncide, surmené, Avec l’éclosion des justes qui iront moudre Le blé que j’amasse pour mon malheur. Mon crime Crapuleux ouvre les frontières, rend l’escrime Essentielle au récit. J’exploite les profanes Pour apaiser notre conscience ensanglantée Et notre projet de servage déplanté Ragaillardit toute la jeunesse qu’on fane. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 31 octobre 2013 – Lomé.

BOLÉRO DE PUISSANCE

J’ai prophétisé le temps de la royauté Des justes sur terre, rehaussant la splendeur De l’oint de l’Éternel, redoublant son ardeur Au combat, protégeant sa troupe. Loyauté Suprême envers Dieu l’a conduit tant aux côtés Des épines et ronces qu’aux seuils des baroudeurs. Je n’ai pas raté le coche. Dans ma verdeur, J’ai appuyé sur la détente. Ma beauté Céleste s’épaissit au fond de ma prison Dorée, dans mes clameurs gutturales, tisons Abrasifs, et épée en ciseaux, fécondant Ma destinée, lueur étincelant, fruit Diurne, nocturne, continu ! Usufruit, La douceur du repos est mon correspondant. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 août 2013 – Lomé.

UN ROI POUR SION

J’ai été suscité pour mettre un terme au règne De l’antichrist. Je le combats les mains nues, sûr De gagner. Dévorant son royaume, j’assure Mon arrière-garde, confiant que ni Compiègne Ni Kansas ne pourront m’empêcher. Je me peigne Aujourd’hui pour mater ses suppôts et rassure Les uns et les autres que mon trône susurre La pureté, l’éclat du Seigneur. Que tu plaignes Les méchants ou non, je défends Sion d’où sort La loi de l’Éternel. J’ouvre un glorieux ressort Aux confins du monde dominé par le diable, Prévois une oasis dans le désert, resserre Les liens avec l’Esprit de Dieu. Je prends en serre La vanité de tous les dirigeants exécrables. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 13 septembre 2013 – Lomé.

VILLANELLE DE NADÈGE

J’ai été foudroyé par ta beauté céleste. J’ai été foudroyé par tes seins fermes et forts. J’ai été foudroyé par tes hanches, trésor Immense. J’ai été foudroyé par ta geste, Paisible mouvement intérieur, bon prétexte Pour t’aimer comme il faut. Je bénis tes efforts Pour régner sobrement. Ta zone de confort Ne se limite pas à ton nez. Tu protestes Contre la passion jalouse des garçonnes Du passé qui bloquent l’histoire, désarçonnent La tradition. J’ai été foudroyé par Ton excellent travail et ta sincérité, Ta patience dans les épreuves, qualité Qui met en relief ton unicité, ta part ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 13 février 2013 – Lomé.

CHEMINS TORTUEUX

J’ai corrompu tous les journalistes ganaches Pour plébisciter un despote, sous la férule De Mammon. Scélérat griot, je ne recule Plus devant l’infamie. Défait comme un apache, J’ai vendu mon âme au diable et je détache Des fagots de bois pour brûler Baal. Je m’encule En voulant protéger le potentat, postule Pour une place libre en enfer. Je m’attache Au tyran pour sceller avecque tout le peuple De Dieu un pacte rétrograde et dépeuple Les couvents pour former des prosélytes odieux. Poule mouillée, je suis calciné par le sort, Brisé par ma folie meurtrière,ressort Poudreux d’un système aux abois, chant mélodieux ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 04 octobre 2013 – Lomé.

BOUCHER DE KIGALI

J’ai tué mes rivaux de Kansas, précaution Pour garder le pouvoir le plus longtemps possible. J’ai reçu l’appui des dinosaures visibles Et celui du diable pour évincer. Caution Des puissances, je suis assassin. Dévotion Aux colons ne suffit pas à rendre fusibles Et électrons vivants pour toujours. Accessible Aux vers qui rongent les humains, ma potion Magique a fait son temps. Je pleure mon départ Comme on a pleuré à Megiddo les remparts De Josias. Mon trône chancelant a bouffi Mon peuple, causé des guerres internes autour de Moi. J’ai bien un dossier noir, un visage hideux, Des confrères odieux, des valets sans soufi… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 30 septembre 2013 – Lomé.

AIMANT DE GLIDJI

Que ton règne vienne ! Par ces mots, délivrée, La forteresse des Guins a soufflé, captive Des ténèbres depuis quatre siècles. Rétive, À l’Évangile, je l’ai fiancée et livrée À l’époux au faîte de sa gloire. Givrée, Comme un barracuda, la citadelle active Pour l’idolâtrie a fléchi genoux, pensive, Unau en chute, mue par Mammon. Dégivrée, Elle a couru vers ses enfants pour rétablir Son culte obsolète. Argousin, établir L’infâme le perçait ! J’ai brandi l’étendard De la croix au palais royal avec les arrhes De l’Esprit, certain de briser toute autogare Sur mon passage. J’ai fait saigner les soudards… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 août 2013 – Lomé.

PYROMANE ET POMPIER

J’affaiblis l’Afrique pour l’or noir, les diamants Du sang, le métal blanc, avec l’aide des pions, Jetés sitôt à la poubelle. Morpion, Je dérange tout le monde, mes bégaiements Ne servant qu’à tromper les profanes. Desman, Je me nourris des pleurs des victimes, croupion, D’une humanité en lambeaux. Mon lampion Éclaire toutes les rues du couchant, mimant La paix, déclenchant la guerre civile partout. J’ai hâte de voter des résolutions tout Identiques, menées par les bras d’un système Aux abois. Ma gestion des conflits fratricides Est calamiteuse, mon pouvoir, parricide ! Mauvais intendant, je mérite l’anathème. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 31 août 2013 – Lomé.

SONNET POUR DIVINAËL WINNER TRESOR

J'ai eu envie d'avoir un fils au moment où Tu as avancé vers moi librement, porté Par ta joie d'aimer ceux qui t'entourent, emporté Par ta candeur d'enfant. Ton charme est ton atout Et tes parents, ton plus grand soutien. Jusqu'au bout, Ta mère t'a conçu conquérant, confortée Par sa foi, jubilant humblement d'importer Sa patience à toute épreuve, respectant tout Le conseil de ta grand-mère qu'elle bénit Par son témoignage vert. Buis de bois bénit Dès le sein maternel, tu marcheras avec La puissance d'Elie pour ramener le cœur Des pères vers les enfants et aussi le cœur Des enfants vers les pères, plus qu'un archevêque. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 17 juin 2013 - Romsée.

VILLANELLE DE DEDE

J'ai cueilli huit fois des violettes pour te dire Ma joie de trouver de nos jours une lumière Parfaite pour luire dans ma vie. Ta chaumière Vaut plus que des palais et tu me fais redire Des paroles d'amour refoulées par mon ire Et ma chanson du mal-aimé. Dans ta clairière, Emporte-moi comme un perroquet. Ma misère A fait son temps. Le bonheur, en ligne de mire, Rend sa clarté au jour tant les couleurs nouvelles Me font rêver, touchent mon grand esprit rebelle, Mon âme éperdue, mon corps vivant, prisonnier De ta beauté céleste, de tes vertus nobles, Noyées par le chagrin du milieu, les vignobles Déjà ensemencés et les faux marronniers. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 16 juin 2013 - Romsée.

HOLLANDE À LA MAISON BLANCHE

J’ai été reçu à Washington par le chef Suprême des armées américaines. J’ai Discuté avec lui franchement du retrait Des troupes françaises de l’Afghanistan. Chef Suprême de l’armée française, derechef, J’ai mis fin aux combats des combattants français Dans les régions escarpées de l’Asie. Quand j’ai Expliqué ma position à Obama, chef Historique, leader modéré, il m’a dit Bonne chance. J’ai quitté les États-Unis Confiant de défendre mon peuple, convaincu Que nos soldats ont bu une gorgée de trop. J’ai vraiment délié beaucoup de chevaux au trot, Dressé un pavillon au milieu des vaincus… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 février 2013 – Lomé.

ÉDIT VÉREUX

J’ai nommé par décret les chefs traditionnels Pour avoir mainmise sur leur trône. Despote, Je fais semblant de les honorer comme un pote Alors que je réduis leur pouvoir rationnel. Je les embrigade et mon crime passionnel Affaiblit toute leur chefferie. Je tripote Leur couronne, j’endors leur sceptre. Je dépote Leur autorité à Kra, pic émotionnel De mon honnêteté en lambeaux. Dirigeant Frileux, j’ai toujours peur de mon ombre. Pigeant La royauté au seuil de la tyrannie, j’ai Muselé tous ceux qui pouvaient contester ma Suprématie. Ma vie dépend de ce primat Sur mes concitoyens. Au diable tout projet ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 21 octobre 2012 – Lomé.

INTERVENTION MILITAIRE EN SYRIE

Je diabolise la Syrie de Bachar-el- Assad pour l’envahir sans peine. Prédateur, Je tire toutes les ficelles comme acteur Des ténèbres afin de frapper Damas rebelle À la suite de mes montages. Nœud de Bel, Je tranche les têtes sans pitié, prosateur Prosaïque, fervent défenseur des fauteurs De trouble. Je défends ma patrie sans gabelle Mais détruis les autres royaumes avec tribut. Mon joug de fer tombe avecque mes attributs. Mon capital, Mammon, que j’adore va voler En éclats. Je perds les pédales, conquérant Conquis, homme fort lié, navire dévorant Les peuples assujettis, butin à convoler ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 septembre 2013 – Lomé.

SECRÉTAIRE DES GREFFES ET PARQUET

J’ai voulu briser le bonheur des habitants De mon pays, en proie à un tyran maudit En cherchant les moyens de l’asservir. Édit Véreux, hypocrisie, mensonge, dépitant Le peuple, font haïr ma tête en effritant Ma renommée. Malfrat moribond, samedi Et dimanche, je feins de jeûner, interdit, Pataugeant dans la boue du lundi… récitant Les litanies, prêt à tuer manifestants Et soldats indulgents, médecins résistant À la précarité, élèves révoltés Par mes chicaneries, revendeuses effarées Par le feu, le taux de l’usure. Égarées Par l’appauvrissement, courgettes récoltées ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 08 juillet 2013 – Lomé.

VILLANELLE DE VINOLIA

Je n’ai jamais été aussi fasciné par Une jeune fille. Je n’ai jamais plaidé Notre cause avecque autant d’ardeur. J’ai plaidé Pour mon fils à genoux parce que tes remparts Nous protégeaient bien de la rouille. Quand tu pars Pour l’école, tu me mets à l’abri. Aidés Par ton élégance, tes traits fins m’ont cédé Le trésor de ta vie sans aucun bruit. Compare Ma joie de t’aimer au chagrin d’amour fuyant Qui t’environne par moments. Ce ciel bruyant, Couvert de nuages bleus annonce une pluie Abondante, faite de pureté, d’étrange Douceur, de bonheur en chœur. Dans toutes nos granges, Nous allons célébrer le soleil qui nous luit. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 19 janvier 2013 – Lomé.

SONNET POUR VLADIMIR POUTINE

Je préviens l’Occident qu’une intervention Militaire en Syrie équivaut à une arme Pointée sur la Russie. Ceux qui sont des gendarmes Du monde doivent ici apprendre prévention Des guerres. Je brise la cabale, mention À l’appui, pour créer de nouveaux cieux sans armes De destruction frappant les pauvres, sans guisarme Aux soldats fabriqués. Je veux la rédemption À l’Est comme à l’Ouest, au Nord comme au Sud, traquant L’injustice, couchant des piliers pratiquant Ô la politique du deux poids deux mesures ! J’ai dit non à toute infamie déguisée en Salut des peuples pour opprimer, décevants Leaders, pyromanes et pompiers, vraie démesure ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 11 septembre 2013 – Lomé.

JÉSUS PLEURE

J’ai fauché le lion de Juda en fiançant Son Église aux démons de minuit. Pourfendeur Du bien, j’ai laissé les méchants et les plaideurs Du mal s’emparer du bateau. Reconnaissant À Bel pour les cadeaux des riches, flétrissant Le bonheur du peuple au profit des baroudeurs, J’ai perdu la grâce du potier, quémandeur De la faveur lâche des tyrans. Connaissant La loi de l’Éternel, je l’ai foulée aux pieds Pour un festin avec les impies. Marchepied Des dictateurs, j’use de mon autorité Décapitée par le pouvoir pour transformer Les fervents chrétiens en prosélytes, former Une race bête de vipères abritées… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 10 septembre 2013 – Lomé.

AUX FORCES ÉTRANGÈRES

Le Togo gémit sous le poids de vos fardeaux. Vous brisez souvent ses espoirs, annihilez Ses forces. Pour votre confort, vous compilez Nos dettes, fracturant nos leaders. Vos cadeaux Empoisonnés traitent avec vous coups de judo, Désaffection, perte d’intérêt ! Vous pilez Dans le mortier femmes et enfants, désopilez Toute une nation. Vous divisez des rondeaux Pour avoir des rakus et votre main de fer Fragilise tout le monde. Dépôt offert, Notre jeunesse dit non au fouet, quitte À lever boucliers. Vos discours creux nous languissent Et votre recherche du bien-être, calice En main, fusil au dos, aujourd’hui, nous acquitte. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

17 juillet 2013 – Lomé.

AUDIENCES DE SARKO

J’ai reçu en pompe à l’Elysée des tyrans, Profitant à la fois du peuple français et Des peuples amis que je maintiens captifs. Inquiet De ma fortune, je l’augmente en attirant Des dictateurs à moi, jubilant, retirant À leur État toute leur souveraineté, Asservissant à vie leur chef, sûr du tollé À provoquer, narguant mes rivaux, conspirant Constamment contre eux, voulant les écarter Avant les élections. J’ai dit en aparté Que j’ai préparé ma retraite avec le sang Des martyrs, la sueur de mes vassaux, les pleurs Et les cris des enfants que j’ai proscrits, qui pleurent Leurs parents, victimes de mes guerres, impuissants ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 06 janvier 2013 – Lomé.

POUR UNE ARMÉE RÉPUBLICAINE

J’ai pris en otage le peuple togolais Depuis cinquante et un ans. Jouet du colon, J’agis impunément, prêt à tuer galons Et soutanes, toges et burnous… Je consolais Les prédateurs, sciais ma couvée. Je volais Au secours des méchants, massacrant sans pilon Les justes. Machine infernale, mes talons Baignent dans le sang des martyrs, mauvais relais De ma cruauté. J’ai tué sans état d’âme Des fœtus, des bébés, des officiers, des femmes Enceintes candides. De même, j’ai couvert Les crimes des félins, impavides bourreaux Des agneaux, enfonçant le pays, le terreau Dans la boue, regimbant sans fin à découvert. Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 juillet 2013– Lomé.

CHEMINS DE FER CHINOIS

J’ai ouvert la plus longue ligne ferroviaire À grande vitesse du monde. Elle lie Beijing à Guangzhou et dessert villes. Je lis L’avenir étonnant de la Chine à travers Ce trésor immense, ce joyau des trouvères, Cet abri qui broie l’espace-temps. Je délie Les liens mauvais, rapproche les gens. Je pallie Le retard dans le Nord, prévois tous les revers. Cheville ouvrière du développement, J’accomplis le premier point du rêve. Cément, Je protège tout mon peuple de l’érosion, Stimule la croissance, avertis les alliés. Modèle dans le Sud, je pends les mésalliés, Contribue à bannir sûrement l’invasion… Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 26 août 2013 – Lomé.

DERNIER ANNIVERSAIRE

Je fête quinze ans d’écoutes téléphoniques, De tarifs élevés, de coupures abusives, De lois contraignantes, cheville convulsive D’un pouvoir aux abois. Loge franc-maçonnique, J’entretiens la terreur des dirigeants tyranniques Qui m’ont créé jadis pour nuire… Allusive, Ma nuisance fauche sans pardon. Propulsive, Ma marche enténébrée détruit la dynamique Du peuple déplumé, viole la vie privée De tous les citoyens, ces captifs délivrés Par le Seigneur ici et maintenant. Je déçois La population désabusée, les Mèdes Qui vont me juger sous peu. Souvent mes remèdes Sont pires que le mal, dilemme québécois ! Ananivi Hosé KOUDOUOVOH 03 juillet 2013 – Lomé.