À INDIRA SÉGBÉAYA

Tu es séduite par Les Mots de Jean-Paul Sartre
Au point où ton autobiographie, en éveil,
Rend au Ciel sa clarté. Toutes tes merveilles
S’égrènent dans ta discipline. Comparaître

Devant un jury, pour toi, est aisé. Pour paître
Le troupeau de Dieu, tu as choisi la veille
De la moisson pour prier. Tu es donc pareille
Aux envoyés dont les pieds sont légers. Renaître

Te permet de vivre éternellement. Ton calme
Et ta discrétion sont tes joyaux. Tes palmes
Se comptent par milliers. Tu aimes la musique

Et la danse sans te perdre. Les belles lettres
Te procurent le supplément vital. Le tertre
T’invite à te souvenir de tes beaux tropiques.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
12 juin 2008 – Lomé.

NAISSANCE D’UN PEINTRE

Au Musée du Louvre, tes vives peintures
Réciteront gaiement les charmes du labeur,
Exécuté, avec le regard de l’aventure,
Sur les bouts de papier, fumant là-bas terreur !

Là, réside pour l’enfant aimé, laborieux,
Les grâces de la lutte menée sans repère
Sous la huée du jour buvant l’air au sérieux,
L’âme en peine dévorée par un feu prospère !

Frotte(z) ô doigts habiles ! le crayon / pinceau,
L’aquarelle en délire, gémissant au beau
L’odeur cruelle de la solitude morale !

Vinci, Gogh, Picasso et Balthus encor !
Regardez à la couronne ravie, à l’or,
Sur votre tête, servant aux désirs pervers.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
21 janvier 2002 – Pierrelaye.

SONNET POUR ARIEL SHARON

Général, les guerres d’Israël t’ont rendu
Célèbre. Commandant les unités d’élite,
Tu lèves un bouclier et tu réhabilites
L’étoile de David. Tous les pièges tendus

Par tes adversaires n’ont jamais suspendu
Ta percée. Ministre du Likoud, tu mérites
Tes postes successifs. Malgré tout, tu irrites
Opposants à Sion. Tu as bien défendu

Ton peuple, chaque fois que les mauvais accords
Le menaient au bûcher. Pendant ce beau décor,
Tes élus t’ont porté au pouvoir. Tes mandats

De premier ministre se passent hardiment.
Ton coma paisible entretient vivement
L’estime de tous ceux qui savent mettre bas.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
30 mars 2009 – Lomé.

COMPLAINTE POUR BOB MARLEY

Figure de proue du reggae ! Ta mort tragique
Le onze mai laisse les Noirs sans vrai leader.
Chantre des cœurs brisés, nous sommes solidaires
A la cause commune. Notre belle Afrique


T’auréole d’un nouveau diadème. Tu piques
L’oppresseur par tes chansons. Tous nos commentaires
Ne pourront restituer le chant visionnaire
Que tu nous as laissés. Partout dans les tropiques,


Tes émules entretiennent ta majesté :
« No Woman no cry » préconise avec fierté
L’espoir aux femmes. « Buffalo Soldier », histoire


Paradoxale, affirme le véritable
Apogée de ton art. Le rasta, vénérable
Coiffure, t’immortalise avant toute foire.


Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
11 mai 2008 – Lomé.

SONNET POUR JÉSUS DE NAZARETH

Seigneur, ta vie modèle enrichit tout le monde:
Refugié en Egypte, tu as échappé
Au carnage des enfants. Tout seul rescapé,
Ô ton existence austère est une vraie fronde

Contre le péché ! Toute vérité profonde
Emane de toi. Tous tes miracles ont frappé
Les nations. A la croix, tu as décapé
L’humanité. Ô ton grand sacrifice fonde

Notre foi ! Ton obéissance au Créateur,
Ton amour pour tes disciples, Consolateur,
Révèlent que délicate est ta mission.

Ta montée au Ciel et ton prochain retour,
La portée de tes dialogues restent toujours
Les moments forts liés à ta résurrection.

Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
23 juin 2008 – Lomé.