ADONI BÉZEK

J’ai tué soixante-dix rois : j’ai enlevé

Leurs pouces, mon trône affermi par sacrifice ;

Je perds ma couronne sans peine, l’édifice

Du rocher des âges fauchant mon sénevé ;

 

J’ai tué soixante-dix rois : j’ai enlevé

Leurs pouces, mon trône affermi par sacrifice ;

Je perds les pédales pour toujours, bénéfice

De mon idolâtrie abjecte ; j’ai levé

 

Des fonds pour le diable qui guide tout mon cœur

Enchaîné, les démons renforçant ma rancœur ;

J’ai tué soixante-dix rois : j’ai enlevé

 

Leurs pouces dans le but d’affermir mon turban

Royal ; je perds tout sans restriction, l’œil probant ;

J’ai tué soixante-dix rois : j’ai enlevé…

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         21 novembre 2021 – Villiers-le-Bel.

ADONIJA

Je me suis proclamé roi du vivant de mon

Père David : l’onction d’Abiathar me fourvoie,

Mon orgueil aussi ; je suis un pion, le convoi

De Joab déchu de sa grandeur ; le limon

 

Ne fertilise pas mon sol rêche, saumon

Pêché dans l’eau douce ; l’Éternel qui pourvoit

Au trône d’Israël m’a rejeté, mes voies

Et mes œuvres (horreur) en scandale ; poumon

 

De la rébellion, je me suis proclamé roi

Du vivant de David mon père ; l’interroi

M’a fauché comme le blé, roitelet stupide ;

 

Je me suis proclamé roi du vivant de mon

Père David : l’onction d’Abiathar pour démons

Me fourvoie, mon orgueil aussi, prince cupide !

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         14 novembre 2021 – Villiers-le-Bel.

SONNET POUR JACQUES

Je cours sans relâche afin de servir mon frère,

Intègre dans mes voies, agissant de façon

Désintéressée, ma prunelle, ma rançon

Payée par l’Éternel, la joie de mon confrère

 

M’honorant constamment, je conduis mes affaires

Hardiment, protégeant mes enfants, les maçons

Des chantiers, rendant un bon témoignage : son

De blé, je parfume mon pays pour parfaire

 

Ma mission, couronné pour jaillir, ma fontaine

Désaltérant maintes fois ma jument, centaine

De maisons précaires, redorant le blason

 

De la droite, parant de ses atours l’aurore

Vitale, ma chanson préférée qui s’endort

Au bout de mes lèvres, à l’exploit de Jason !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         27 juin 2020.

 

 

 

SONNET POUR JEAN-RICARDO

Je relève avecque douceur frères et sœurs

Noyés par les flots de la crise sanitaire :

Je mets leur routine en exergue, militaire

Jamais enrôlé dans l’armée des cieux ; brasseur,

 

Je redresse ce qui est courbé, fin casseur

De leur irréligion, pratique tributaire

De la religion quand Jésus-Christ, narrataire

Du salut doit régner dans leur vie ; le chasseur

 

De primes que je suis ô ramène au bercail

La jeunesse effarée, la saison des écailles

Du ciel ne les surprend plus, leur génération

 

Témoin de l’infâme s’insurge contre Bel,

Ses démons, ses agents ; leur fardeau de rebelle

À la loi de notre Père brisé, ration !

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         18 mars 2021 – Paris.

 

 

 

SONNET POUR DOGBEĐA

         

Je garde ma lampe toujours allumée, frère

Authentique pour les habitants de la terre

En haillons : je garde ma lampe délétère

Toujours allumée pour bénir tous mes confrères,

 

Frappés par la crise du Covid ; je suis frère

Des déshérités, sur lesquels je veille, Terre

Des hommes des proscrits qui souffrent ; je déterre

L’arbre que l’Éternel n’a pas planté, mon frère

 

Que je vois, plus précieux que tout pour moi ; bourgeon

Du goût, délices de l’Afrique, mon plongeon

Dans le Rhin distribue les cartes, symphonie

 

De ma famille qui m’honore sans paroles,

Comme ma femme, objet de vertu, caracole

En tête des élus ; j’active l’harmonie !

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         25 août 2021 – Paris.   

SONNET POUR MICHEL DOSSOU AMEVOR

J’ai semé graine du bonheur sans le savoir :

Inspecteur du Premier Degré, je fredonne

Sans cesse le chant du triomphe ; je m’adonne

À l’enseignement sans calcul, Le Gai savoir

 

En bandoulière ; j’ai semé sans le savoir

La graine du bonheur ; Inspecteur, je fredonne

Sans cesse le chant du triomphe ; je redonne

La vie aux ossements desséchés, le lavoir

 

Du quartier en émoi ; j’ai semé – Inspecteur

Du Premier Degré – la graine du protecteur,

Le chant du triomphe à l’apogée ; chandelier,

 

J’éclaire ma maison natale, ma commune,

Mon pays, l’Afrique debout, génisse immune,

Promontoire, regard sur le vrai Chancelier !

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         6 novembre 2021 – Paris.

 

 

SONNET POUR JÉROME ARESSE

J’ai fondé l’école missionnaire à Bassar,

Pionnier de l’église locale sans vision !

J’ai formé à bas prix des pasteurs, prévision

À l’appui, battant un nouveau tambour au tsar…

 

J’ai fondé l’école missionnaire à Bassar,

Paissant mes brebis à l’orée des révisions,

Faisant voyager des Américains, de Sion

À l’Oural, parade de génie, mon brassard

 

De capitaine, sous les feux des projecteurs,

Jalousé par ceux qui rompaient mon pain ! Vecteurs

Du mal, leur martyre s’attache à leur palais,

 

Équation à plusieurs inconnus, bafouillant

Des généralités sur la mission, fouillant

Nuit et jour mes tiroirs à Pas-de-Calais !

 

         Massow KOUDOUOVOH

         11 janvier 2020 – Cergy.

 

SONNET POUR ISAAC KÉLÉOU

J’accompagne souvent mon frère dans le champ

Missionnaire, élevant ma montagne sacrée :

Peuple acquis, je règne sans frayeur, massacré

Autrefois, ronces et épines du couchant

 

Confuses, honteuses, récital alléchant

Honorant l’Éternel des armées, front nacré,

Mon diadème en cristal resplendissant ! Je crée

L’école d’élites au Togo, pourléchant

 

La grâce du Seigneur, heureux de le servir

Dans les tribulations, paré pour desservir

Les régions escarpées, franchir le Rubicon,

 

Renvoyer libres les opprimés, contrefaire

Les œuvres du diable, conduire les affaires

De ma communauté, détracteurs rubiconds !

 

         Massow KOUDOUOVOH

         17 mai 2020 – Villiers-sur-Marne. 

 

LA RUSSIE RESTAURE L’AFRIQUE

Je renforce la présence de la Russie

Sur le noir continent pour relever l’Afrique

Humiliée, pour frapper l’Occident dont la trique

Étouffe Africains en esclavage, Lucie

 

Ayant vassalisé ses dirigeants : Massy

Se défend vainement, sa farce pour le fric

Décryptée ; la Russie va renforcer l’Afrique

Décapitée, l’ogre du Louvre (l’éclaircie

 

En relief) détruit ; je renforce la présence

De la Russie sur le noir continent, l’Afrique

Désorbitée, sans voix, soupire, elle fabrique

 

Sa gelée douce sans anicroche ; l’absence

Des Occidentaux recrée sa coupole plombée,

Ses enfants en haillons, la joie des retombées !

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         15 novembre 2021 – Paris.

 

SONNET POUR GERSON WOUDOU

« Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. »

 

(Jean chapitre 10, versets 27 à 28)

Je me suis consacré à l’Éternel, servant

Mes frères et mes sœurs, zèle de l’Évangile

Étant mon piédestal, le serviteur agile

Mais inutile dans le cœur, yeux desservant

 

Mon pays, livré aux prédateurs, réservant

La première place au vigneron, mon vigile

Émondant mon sarment, le cep comme Virgile

Honorant mon éphod parfumé, conservant

 

Mon nom dans le livre de vie : j’ai amassé

Des trésors dans le ciel, où les anges massés

Le long des rues chantent hosanna au pasteur

 

Du peuple des hameaux que je suis, mon cantique

Célébrant le Roi des rois, notre sémantique

Tournée vers l’avenir, la légion des questeurs !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         27 juin 2020.   

RUBEN

Je suis monté sur la couche de mon papa

Jacob, profanant son sanctuaire : je perds

Mon droit d’aînesse de facto, tous mes repères

Aussi ; je suis monté sur le lit de papa,

 

Abusant de belle-mère gaîment ; mes pas –

Méchant garnement – me chambardent, mes compères

Entièrement détruits ; j’ai poignardé mon père

Sans regret, fils aîné maudit, tous mes repas

 

Fades, sans aucune saveur ; je suis monté

Sur la couche de mon papa Jacob, bonté

De l’Éternel m’ayant quitté ; mon droit d’aînesse

 

Passe à mon frère cadet, plus obéissant

À la voix du Père céleste ; connaissant

Le bien, j’ai bafoué mon papa, son ânesse !

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         7 novembre 2021 – Villiers-le-Bel.

ACAN

J’ai volé les biens de Jéricho, dévoués

Par interdit et j’ai attiré la colère

De l’Éternel sur le peuple d’Israël : l’air

Étrange, j’ai détruit ma maison et voué

 

Mes enfants à l’épée du jugement, voué

Ma postérité à la destruction, vélaire

De ma cupidité ; j’ai volé les biens, l’ère

De Jéricho finie pour toujours ; ma bouée

 

De sauvetage s’est trouée, terre promise

Jamais atteinte ; j’ai volé les biens, la mise

Du diable inondant mon cœur enchaîné ; agent

 

Des ténèbres ô j’ai volé les biens, cupide

Comme catin blême, moi roitelet stupide ;

J’ai volé les biens de Jéricho, propageant…

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         31 octobre 2021 – Villiers-le-Bel.

TOCCATA DE VANESSA

J’enseigne ex cathedra la classe élémentaire

Gagnant chaque pas en douceur, ô professeure

Des écoles formant la relève : consœur

Pleine d’attention pour nos élèves, j’enterre

 

Leurs difficultés sans tapage, mandataire

D’un magistère tout nouveau ; je fais des sœurs

Appliquées de façon ludique, la rousseur

Des illuminés en écharpe ; prestataire

 

Ouverte, je mets à l’aise tous les parents,

Groupe scolaire en train de saurer le hareng

Pour tous nos convives ; je garde le sourire

 

Dans la tempête de ces dernières années

Couronnant de gloire ma fonction, les années

D’apprentissage font mon dôme sans courir !

 

         Ananivi Hosé KOUDOUOVOH

         31 mai 2021 – Paris.

 

VILLANELLE D’EHUD

 

Je demandais à papa de se consacrer

À l’œuvre de l’Éternel, à son ministère

De poète voyant, peu importe mystère :

Je demandais à papa de se consacrer

 

À l’œuvre de l’Éternel ; montagne sacrée,

Prophète des nations, son œil sur Finistère

Me donne raison de nos jours ; ô le mystère

De la foi glorifie son nom, piémont sacré

 

Libérant l’Afrique désorbitée, sans voix,

Restaurant l’Occident captif de Courbevoie,

La création déchue ; je demande à papa

 

D’accomplir sa mission, la trompette résonne,

Le royaume des cieux – à  notre portée – sonne ;

Jésus-Christ triomphe partout mon cher papa !

 

         Marcel KOUDOUOVOH

         29 octobre 2021 – Villiers-le-Bel.