dimanche 29 décembre 2013
MASCARADE ÉLECTORALE
J’ai mis en scène des élections pour ruiner
Le Togo, échaudé par la tyrannie. Deuil
National, cette mascarade, bouvreuil,
Fait vaticiner des leaders pour buriner
Un moment avant la désillusion. Bruiné,
L’argent fuit le peuple déplumé. L’écureuil
Magique grelotte sans cesse, vieux recueil
De complaintes. Mourants, affamés, les dîners
Rares, mes confrères sont flétris par ma haine,
Triste sort découlant de mon orgueil. Ma laine
Couvre mes maîtresses et mes enfants, dévêtit
Les autres, méprise les pauvres, paupérise
Mes rivaux. J’ai soif de pouvoir et précarise
Le bonheur des miens en sanglots. Je suis petit !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
28 septembre 2013 – Lomé.
L’HUMILITÉ AU PRÉSENT
Je fais fléchir Dieu sans devenir orgueilleux.
J’ai déjà vécu ce qu’ont vécu les prophètes
Qui m’ont précédé dans la mission. Ma défaite
Sera celle de tout l’univers. Merveilleux
Tableau, mon repos va tranquilliser vielleux
Et vielle de façon définitive. Fête
Inédite, son temps tarde à venir. Au faîte
De sa gloire, je vais surprendre le moelleux
Détenteur du pouvoir séculier. Dans sa chute
Il entraînera tout son édifice, en butte
À mon hostilité. J’ai hâte d’achever
Ma course comme un vrai héros, heureux de rendre
Compte efficacement du résultat, sans prendre
Des airs supérieurs, sans laisser l’humain crever…
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
1er septembre 2013 – Lomé.
LES TROMPETTES DE JÉRICHO
J’ai sonné la chute du système macabre
Qui gouverne crûment le monde en opprimant
L’humanité au son du diable, déprimant
Les familles, marquant de fer les enfants. Cabre
Afrique, génisse debout ! Laisse palabres
Stériles au sommet pour émerger, supprimant
La terreur broyant tes populations, primant
La loyauté de tes fils affaissés au glabre.
J’ai sonné triomphant le glas de la justice
Sur terre, rehaussant le repos sans calice,
Pratiquant l’équité sans pétard, fédérant
Les énergies pour le jour de l’éclat de la
Majesté divine. J’ai sonné par-delà
Le bien et le mal la voix sûr du conquérant.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
14 décembre 2013 – Lomé.
vendredi 27 décembre 2013
DÉBAT INTÉRIEUR
J’ai perdu la faveur du Seigneur, culminant
Dans des peines sans fin, échaudé comme un chat
Par les incendies des marchés du pays. Chat-
Huant, j’ai dévoré les ponts, laminant
Nos ressources, certain de bien faire. Minant
Le terrain, j’ai sifflé mon peuple. Mon rachat
N’a jamais eu lieu car je vis comme un pacha,
Loin de la misère des nationaux, signant
Des décrets bidon, van à la main pour asseoir
Ma tyrannie, frileux, bourru comme un pressoir.
Ma défaite est sans appel mais je vais forcer
Le destin, maintenir mon pouvoir chancelant,
Souffrir un martyre sur mon trône branlant,
Condamné à vivre en otage sans corser…
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
13 janvier 2013 – Lomé.
VILÉNIES D’APÔTRES
J’ai pris en otage ma mère, octogénaire
Affaiblie par l’âge, l’hypertension, les troubles
De la vue, la perte des êtres chers, les roubles
Enfouis dans le vent, la maison partenaire
Quittée en trombe pour une prison. Meunière
Stupide, je hausse souvent le ton, redouble
D’ardeur pour la sommer d’obtempérer. Je double
Sa peine, félonne sans vision, lanière
Calcinée par le mal rongeant mes os pourris.
Rebelle à la voix de l’Éternel, je nourris
Des serpents venimeux, gouttière sans fin, prise
En serre par Mammon, le crétin, le sorcier,
Ma cruauté innée, ma vengeance sciée.
J’ai rendu l’âme avant la chouette entreprise.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
29 novembre 2013 – Lomé.
XƆSE
J’ai découvert la foi ferme des origines
À l’ombre d’un cément, respirant librement
Et hardiment la joie d’un héritier, sarment
Attaché au cep pour agir sans tache, fine
Volonté du Père ! J’ai conduit ma frangine
À écouter la voix de l’Éternel gaîment
Et à lui obéir, recherché vainement
À sauver mes frères, prisonniers des sagines.
J’ai produit beaucoup de débats autour de toi,
Éveillé un regard nouveau sous tous les toits,
Affermi tes enfants avec zèle, établi
Une génération de vrais adorateurs,
Portés par l’Esprit et la vérité, acteurs
Conscients des enjeux, prompts à sourdre, rétablis !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
23 décembre 2013– Lomé.
STATUT DES ANCIENS PRÉSIDENTS
J’ai toujours fauché la tête de mon pays
Pour la discréditer après. Je joue avec
Le feu, dévorant mon toit, glacé par évêques
Et pasteurs amorphes. Conducteur du pays,
J’ai déchaussé toutes les cimes, les saillies,
Les jupons interdits. J’ai planté de faux tecks
Sur les hauteurs, rongeant la sève sans bifteck,
Ébranlant les bases d’un franc succès. Taillis
Éventré par ruse et méfiance, mon orgueil
Précède ma chute, ma cécité, recueil
De lamentations, affaiblit toute démarche
Diligente pour mes prédécesseurs. Pont neuf,
Je proclame la vie aux rois des armées, neuf
Ans après l’érosion. J’ai fait pis que soudard
Et beau-frère nacré, galvanisé, vêtu
Par le mal fécondant ma maison dévêtue,
Équarrie, agrégée, décimée par le dard.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
30 novembre 2013 – Lomé.
GOUVERNANCE DE FAIT
Je gouverne de fait tout l’univers, au son
De la trompette. Tel Gédéon, mon troupeau
Me suit et le peuple accourt. Tous les oripeaux
Tombent car les proscrits sont restaurés. Poisson
Marin, je traverse l’eau douce sans boisson,
Nourrissant les pauvres, leur donnant des sapos,
Désaltérant tout le monde. Je suis repos
De l’Éternel, frère du Seigneur. Paillasson
Pendant longtemps, j’ai bu la gorgée de... Mon temps
Punit les intendants égoïstes, impotents
Devant le diable, les faux dévots, les cupides…
J’attends le butin et la soumission, quitte
À exciter l’épée du jugement. Je quitte
Les pistes pour le palais sans être stupide !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
26 août 2013 – Lomé.
HÉRAUT DE FRÉAU JARDIN/HÉROS NATIONAL
J’ai frappé de stupeur le scélérat soldat
De l’armée des colons, devenu général
Par la force occulte des francs-maçons. Ses râles
Moutonnent à l’infini au déclin du mandat
De son fils abruti. Idolâtre, ce rat
Des mauvais égouts a cru sa corne murale
Plus élevée que tout. Ce dictateur rural,
Ayant soumis les chefs traditionnels, au ras
De son armée sacrée, prétendait détenir
Tout pouvoir. De Dalia à Lomé, obtenir
Le résultat minait notre équipe. Le feu
De l’Esprit consuma ce fripon, massacré
Par notre épée tranchant son être. Fracassé,
Il gît dans l’enfer de sa maison, sale enfeu !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
28 juillet 2013 – Lomé.
vendredi 20 décembre 2013
PUISSANT TORÉADOR
J’ai brisé les cornes du taureau pour asseoir
Ton règne éternel en paix, en ce jour glorieux.
Torero bizarre, j’ai frappé le curieux
Idolâtre avecque l’estoc dans le pressoir
Du Louvre. J’ai brisé la Seine sans messeoir
Sa cruauté, le vent d’Ouessant, le docteur Rieux.
J’ai brisé le tambour ténébreux des furieux
Persiflant le Seigneur et son oint, accessoires
D’une phratrie bègue. J’ai brisé le pouvoir
Séducteur de l’euro, affligeant sans devoir
Les colonies au sud du Sahara. Brisé,
Mon joug de fer porte bien le repos aux quatre
Coins du monde, tirant l’épée des acariâtres
Du fourreau, enchaînés, consumés et grisés !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
02 novembre 2013 – Lomé.
VILLANELLE DE JEANNETTE
J’ai accepté le front pour briser l’oppression
Du méchant, au moment où le monde maltraite
Les justes, guidé par le diable. Ma retraite
Fourmille de frelons, à l’assaut des bastions
De Babylone. Je provoque dépressions
Et chute les mains nues. Constamment, je souhaite
Le rachat. Contrainte d’agir ainsi, je traite
Une alliance avecque le Seigneur… Mes pressions
Sur les messagères de paix qui vont chasser
Les rois des armées en son temps font, micacées,
Fuir ces gangsters. Au jour de l’Éternel, ma force
Renouvelée, louera la grâce du Très-Haut,
Consacrée ici par le conseil, le repos,
La plénitude de celui qui remplit… morse !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 juillet 2013 – Lomé.
MONSIEUR AMA KWATCHA
J’ai fait main basse sur les deniers publics quand
Mes compatriotes vivent dans la misère.
J’ai laissé mourir des femmes enceintes au désert
De la solitude et du mépris. Arrogant,
Égoïste, j’ai vu mes maîtresses, piquant
Le sol de mon pays ô rêche et délétère,
Gaspiller de l’argent à l’étranger ! Ma terre
Nourricière est pour nous un vivier intrigant
Nos concitoyens. J’ai continué à narguer
Mes frères appauvris par mon désir de draguer
Toute sœur frivole. J’ai sacrifié bébés
Innocents en vidant les hôpitaux de leur
Substance. J’ai fait un complot pour les douleurs
À infliger à mes détracteurs sur Phoebé.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
28 mai 2012 – Lomé.
SONNET POUR JEAN-PIERRE FABRE
Je lutte fièrement pour donner, virtuose,
Au peuple togolais les raisons d’achever
Son combat victorieux. Dans le but de crever
L’abcès, j’ai durci le ton comme un flamant rose,
Attirant beaucoup de sympathisants qui osent,
Faisant réfléchir le pouvoir. Parachever
Ma mission revient à libérer. Pour grever
Le budget tous d’accord ! Pour nous aider, moroses !
J’ai ébranlé les uns et les autres, aisément,
Défrichant toujours un champ nouveau. Faussement,
Mon discours loyal est transmué en épée
Destructrice, car ma passion de servir
Mon pays dévore mon âme pour havir
Sûrement, payer un lourd tribut, réchappé !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
15 juillet 2013 – Lomé.
UNE SAISON À ANYRONKOPÉ
J’ai démoli tous les hauts lieux d’Anyronkopé,
Procédant en plusieurs étapes passionnantes
Les unes les autres. Communauté prenante,
Je l’ai bien amenée des ténèbres à Coppée.
J’ai échaudé prêtres et adeptes pour doper
Le village entier, mal en point. Ô gouvernante
Aveugle, cécité et malheur, choyant Nantes,
T’accablaient de la mort de tes fils ! Plus Coppet
De nos jours, tu voles sur les ailes du Christ,
Ton rédempteur, noyant dans les eaux l’antichrist
Encombrant. Ton salut m’a coûté le défi,
La provocation, la moquerie, les procès !
Point d’orgue de ma foi, jadis, tous les accès
À ton séjour étaient minés. Mis à profit !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
03 août 2013 – Lomé.
WYCLIFFE-TOGO
J’ai aimé ton combat d’avant-garde à l’entrée
Du repos exalté par l’Éternel. Veilleur
Infatigable, tu mobilises, éveilleur
Des consciences, notre pays à éventrer
La bête, à jouer son rôle pionnier d’entrée
Pour porter la bonne nouvelle à tous, meilleure
Courroie de transmission. Sollicité ailleurs
Pour planter des auges, j’entretiens la rentrée
Missionnaire avec les arrhes de l’Esprit,
Certain de donner au peuple le Saint-Esprit
Dans la langue de son cœur. J’ai fait alliance
Avec le Seigneur pour conduire son troupeau
Dans de verts pâturages, brûlant oripeaux
Et servitude sans fin, ô mésalliances !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
05 décembre 2013 – Lomé.
VILLANELLE D’AKOUVI
Je faisais le rêve du bonheur conjugal
Depuis mon enfance, ballotée par la foudre
Du mauvais sort jeté aux humbles. Quand la poudre
À canon résonne dans sa laideur, frugale,
J’obéissais, triste comme une veuve. Gale
Pelvienne, mon blé ne m’a permis de résoudre
Aucun problème de taille. Je vais absoudre
Mes bourreaux, confiante, prête comme mygale
À mordre les têtus. Dans mes déplacements,
J’ai trouvé le repos à l’ombre d’un cément,
Méditant mes projets, exaltant l’Éternel,
Mon libérateur, mon rocher, ma forteresse !
Je lui dédie ma vie, ô pauvre pécheresse,
Attendant tranquille ma couvée, criminels !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
11 juillet 2013 – Lomé.
jeudi 12 décembre 2013
DAMES ET HAUTS BARONS
J’ai plaqué mon mari pour festoyer avec
Le premier magistrat, mue par Mammon. Faisane,
J’accomplis de basses besognes près des ânes
Sans gêne. Mon bûcher consume mon bifteck
Après les averses. J’ai perdu l’hypothèque
De mes villas au seuil du repos. Paysanne
Parvenue, j’ai brûlé les toiles de Cézanne
Pour des ébats maudits. Ma gueule de métèque
Célèbre la langue de bois, jouit des fruits
Calcinés par Baal. Mijaurée, usufruit
Et héritage sont mes loyaux compagnons.
Ma foi passe par le matériel, mon Dieu
Le tyran. Mon amour plombé fait ses adieux
À la pauvreté pour bercer les Cro-Magnon.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
29 septembre 2013 – Lomé.
AUTOPORTRAIT 43
J’ai aimé beaucoup de destructrices de vie :
Galantin, j’honorais leur foulard polychrome,
Prisais leur compagnie étrange. Puy de Dôme,
Leur trésor m’est caché, et j’ouvrais mes parvis.
Rêveur, je croyais bien faire, limant avis
Contraires et autres fleurs moins odorantes. Chrome
D’une voiture, je leur laissais le volant. Rome
Antique, mes amies m’avalaient. Leur pavie
S’ouvrait pour accueillir des gars peu scrupuleux,
Qu’elles défendaient corps et âme. Tubuleux,
Notre drame prenait toujours fin au sommet
De la tour de Babel. Je lie mes églantines
À ces garçonnes puis je vais à la cantine
Avec la gloire du repos, certain des mets !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
31 août 2013 – Lomé.
CHEF D’ENTREPRISE
J’ai créé avec la force de la lumière
Mon entreprise sur le roc. J’y ai dressé
Ma maison commune quand j’ai dû délaisser
Mes enfantillages. Ô comme une jaumière,
Je la dirige avec le cep pour des trémières
Dépouillées de toute pourriture, affaissées
Au pied de la croix. J’ai constamment adressé
Mes demandes au Père, certain que ma chaumière
Deviendra un musée à sa gloire bientôt.
J’ai l’assurance de mon franc succès, plus tôt
Que prévu. Je ferai des objets d’art aux quatre
Coins du monde, sachant bien gérer mon renom
Et ma liberté. Je vais léguer mon prénom
À la terre habitée, fauchant les acariâtres !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
03 décembre 2013 – Lomé.
COMPLAINTE SUR NICOLAS GRUNITZKY
Président, j’ai mis mes paroles dans ta bouche
Pour étendre l’or de l’humanité, pivot
Du repos dans le temps présent. Tous les cerveaux
Actuels viennent de ta maison. Dans les Bouches-
Du-Rhône, tes maîtres observent ce qui débouche
Sur ta gloire. Raison de plus pour que caveau
Et trône l’exaltent sans cesse. Quand le veau
D’or sera tué en l’honneur de l’Alpha, bouche
Bée, tu vas vibrer au son de l’ardeur de vivre
Dans une patrie de choix, heureux de revivre
Une autre vigueur, celle de l’affirmation
De ton pays, celle de la sécurité
Totale, celle de la justice, excitée
Par sa majesté, la sanctification !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
11 juillet 2013 – Lomé.
vendredi 6 décembre 2013
VILLANELLE DE CÉCILE DUFLOT
La droite a mal logé quatre millions de gens
En France. Mon devoir, trouver une porte
De sortie, protéger les faibles qu’on emporte
Au loin dans le froid et la chaleur. Échangeant
Avec les élus, j’ai vu que les dirigeants
Intrigants trahissent cette nation. Qu’importe !
Ma détermination à œuvrer jusqu’aux portes
De la mort ne sera pas atteinte. Agent
Du logement décent, je lutte pour loger
Convenablement le plus grand nombre, loger
Provisoirement les sans-abris, éviter
Les dérapages du passé, l’égalité
Des chances. Un accord durable, parité
Oblige, est promis à tout le peuple irrité.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
17 mars 2013 – Lomé.
DÉLIRES
J’ai construit des routes sans égout, profitant
De la faiblesse de mes concitoyens. J’ai
Construit des écoles sans latrines, mais j’ai
Conscience d’agir mal. J’ai construit haletant
Des dispensaires sans médicaments, battant
Mon peuple affamé et mourant. J’ai construit
Des marchés malsains où je taxe sans enduit
De pauvres usagers. J’ai construit sans abattant
Ma ville, peu soucieux de sa sécurité.
Ma part avec mes sœurs et mes frères, irrités,
Me pousse à briser les liens familiaux. Peureux,
J’entreprends sous cape tous mes forfaits, inquiet
De la réaction des uns et des autres, quiet
De régner sans faute sur les plus malheureux…
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
27 janvier 2013 – Lomé.
HOLLANDE CHEZ MERKEL À BERLIN
Président, ton premier voyage en Allemagne
Marque une étape décisive dans l’Union
Européenne. Tu as fait la réunion
Du salut avec la Chancelière. Campagne
Audacieuse, tu as sorti vaillant du bagne
La France en proie à l’austérité. Communion
Intime avecque ton pays, tes alluvions
Montrent ta liberté d’action. Tu regagnes
Paris comme Jason dans la félicité,
Heureux de clarifier ta position. Cité
Du quadrige, Berlin exalte ta bravoure,
Retient ta visite, se repent de sa bourde
Et est persuadé de traiter une lourde
Alliance rhénane. C’est le temps du labour.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 janvier 2013 – Lomé.
EFFERVESCENCE SCOLAIRE
J’ai tapé des milliers de manifestants sans
Arme, déçus oui par le dialogue de sourds
Entretenu par le pouvoir aux alentours
Des enseignants limés par sa cruauté. Sans
Le secours d’aucune main, toujours brandissant
La justice, cette mafia tombera, lourd
Tribut pour le peuple, raplapla. Ces balourds,
Scélérats vacillant infiniment, pissant
Sur nos populations leur traîtrise, embarquent
Notre pays dans la galère, quand débarquent
Les ordres coloniaux, chargés de nous brimer.
Aux vêpres, le cordon ombilical sera
Coupé pour libérer les captifs. Ce sera
La chute du goulag, le temps des opprimés !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
06 décembre 2013 – Lomé.
mardi 3 décembre 2013
POURQUOI LA RÉCONCILIATION?
J’ai ordonné à tout mon peuple de faire un
Avec moi pendant qu’il est temps. Ma passion
Jalouse s’est posée sur le Togo. Fraction
Du ciel, j’y ai dressé ma maison. Repère un
Citoyen hostile au dialogue ô Père ! Un
Fardeau pesant à son cou pend la négation
De ta gloire. Quand ce souhait, démarcation
Et vision, atteindra tous les cœurs pour faire un
Avec toi, la terre habitée s’éveillera
À ta clarté et ta lumière éclairera
Tout l’univers au son de toute ta trompette.
Ainsi tout le monde affluera pour chanter
En chœur avec nous ton hymne. Peut déchanter
Qui veut, mais le salut est notre grand interprète !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
10 mai 2013 – Lomé.
SONNET POUR ARNAUD MONTEBOURG
Ton charisme à gauche demeure impressionnant
Malgré tes boutades, tes actions mal comprises,
Ta passion jalouse pour la France, reprise
En canon par tes fans et ton feu dévorant
En secret un homme politique, plaidant
La cause commune plus que la folle emprise
De l’État sur tous les citoyens, la mainmise
De l’exécutif sur les élus, décevant
Dessein décrié à l’Assemblée au cours de
Tes mandats, grand succès chez les jeunes, près de
Qui ton combat est le plus incisif, charmant,
Enchanteur, ceux qui en masse t’ont approuvé
Candidat, au soir des primaires, t’ont prouvé
Leur amour, leur soutien, leur choix éloquemment !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
03 mars 2013 – Lomé.
SONNET POUR CASIMIR DOSSEH-ANYRON
Monseigneur, tu es un archevêque émérite
De Lomé. Ton hymne fédérateur effrite
Les tyrans, pourvoit aux besoins des saints, roseaux
Agités par le vent du nord. Tous les fuseaux
Horaires contemplent ton doigté, stupéfaits,
Signalent ta vision, subliment tes hauts faits,
Répandent ta grandeur d’âme. Chef d’une armée
De justes, fusil à l’épaule, très charmé
Par l’éclat du jour de sa majesté, tu as
Jeté les bases d’une alliance sans fin. As-
Tu imaginé la portée de ton discours
Céleste, fabricant l’espérance à la cour
Des grands ? J’exalte ton génie et ta finesse,
Battant l’olifant pour toi toujours. Diaconesse !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
17 août 2013 – Lomé.
LA CHUTE DES GODETS
J’ai fermé la gueule du malfrat moribond
Qui a interdit aux prédicateurs en herbe
D’exercer leur foi aux feux tricolores. Serbe
Dévorant Belgrade au bruit sourd des pudibonds,
J’ai cumulé hautes fonctions et rebonds
Douteux aux rendez-vous du sacré, quand Faidherbe
Écrase le port de Dakar. Canal superbe,
Je drainais des ruisseaux étranges, vagabond
Pataugeant dans la boue inique du pouvoir
Tyrannisant tout mon peuple. Pour émouvoir
Le roitelet couard, je conduis le pillage
Des populations au comble, pactisant
Avec le diable pour brimer les défrisants
Et leurs descendants en proie à mon verbiage.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
1er décembre 2013 – Lomé.
VILLANELLE D’ESTHER
J’ai choisi de suivre partout l’oint de Dieu
Pour le servir dans le dépouillement total,
Dans la risée, dans le rejet des miens. Crotale
Doux, j’ai mordu plusieurs fois ces insidieux
Qui voulaient m’exploiter pour nous ruiner, odieux.
J’ai fait un vœu pieux in petto : sacerdotale,
Ma prière pour lui, l’opposition frontale,
L’entrée dans le repos de l’Éternel, l’adieu
Aux châtiments malsains des leaders d’opinion,
Pantins du pouvoir en place. Leur communion
Diabolique retient le monde entier dans
L’oppression du diable. J’ai promis au Seigneur
De clore cet omni niant crachat, gagneur
De prosélytes de plus en plus maudits. Dents !
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
27 juin 2013 – Lomé.
TRAITEMENT INHUMAIN
J’ai exacerbé la rage des enseignants
Togolais en passant aux sanctions financières
Dans la bassesse d’un scélérat. Gibecière
Du Louvre, j’ai cru que ma hauteur, trépignant
L’abreuvoir du peuple priverait les plaignants
Du droit de réclamer justice. Épicière
Farfelue, j’ai livré ma nudité, mercière
Stupide, ballottée par le vent. Contraignant
L’aurore, j’ai brisé l’avenir des élèves,
Précipités dans le gouffre, demain relève
Décapitée d’une nation asservie
Par colons et félons. J’ai dévêtu maison
Commune et enfants sans ambages à Malmaison,
Profitant du décor poudreux qui m’asservit.
Ananivi Hosé KOUDOUOVOH
03 décembre 2013 – Lomé.
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